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UCI Track Champions League - La course à l’élimination, nouvelle épreuve reine de la piste

UCI TRACK CHAMPIONS LEAGUE - Jadis confidentielle, la course à l’élimination a explosé médiatiquement ces dernières années. Comment expliquer un tel engouement avant une nouvelle étape de la Ligue des champions de cyclisme sur piste ? Tentatives de réponse.

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Un jeu d'échecs à grande vitesse: tout comprendre sur la course à élimination ou "course de la mort"

C’est la nouvelle coqueluche de l’CI Track. La course à ne pas manquer. Depuis quelques temps, l’élimination, comme on l’appelle parfois, attire de plus en plus les foules et les médias. Rien ne la prédisposait pourtant à une telle exposition, elle qui n’était pas une discipline reconnue à sa création. Par la suite, la course à l’élimination a gagné en respectabilité en intégrant le programme de l’Omnium. Dans la forme actuelle de ce dernier, elle est l’une des quatre épreuves à disputer, avec le Scratch, le Tempo et la course aux points.
Cependant, devant le succès grandissant de la course à l’élimination, les instances ont décidé d’en faire une épreuve à part. Et ils ne le regrettent pas ! Le principe de cette discipline est simple : un groupe de coureurs s’élance en peloton groupé et, tous les un, deux ou trois tours selon la longueur de la piste, un sprint est disputé. Le dernier coureur de chaque sprint est éliminé et doit immédiatement quitter la piste.
"Cela rappelle un peu les jeux du cirque"
Au fur et à mesure que les sprints se succèdent, le peloton initial perd inexorablement ses coureurs et, à la fin, ils ne sont plus que deux pistards à se disputer la victoire finale. Celle-ci se joue alors dans un duel classique où le premier des deux athlètes qui franchit la ligne d’arrivée l’emporte. L’intérêt de cette course à l’envers est évident : "Cela rappelle un peu les jeux du cirque et les courses de chars " s’enthousiasme François Pervis, grand fan de l’épreuve.
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Un jeu d'échecs à grande vitesse: tout comprendre sur la course à élimination ou "course de la mort"

Lui, le spécialiste de la vitesse pure, admet que, de toutes les disciplines de l’UCI Track, la course à l‘élimination "est la plus dure physiquement". Il faut en effet une résistance à l’effort exceptionnelle pour pouvoir enchaîner ces tours à haute vitesse tout en se frottant aux autres coureurs. D’autant que, comme le rappelle Pervis, "tout se joue parfois à quelques millimètres de boyaux", la roue arrière du vélo faisant office de juge de paix en cas de photo finish.
Ce qui donne lieu, parfois, à des confusions spectaculaires dans le peloton, avec un coureur qui continue de rouler alors qu’il est éliminé. Pour limiter au maximum ces cas, les cyclistes sont désormais équipés d’un boîtier qui vibre pour les avertir lorsqu’ils ont terminé derniers et qu’ils doivent par conséquent quitter la piste.
De plus, qui dit sprint dit forcément coude à coude et donc chutes… Ces dernières font partie intégrante de l’épreuve et rajoutent un caractère imprévisible et dramatique à la discipline. "C’est normal, prévient François Pervis. "Les coureurs sont tout le temps à bloc pour tenter de garder leur place au sein du peloton et pour ne pas se laisser enfermer".
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Sebastian Mora signe le doublé en s'imposant lors de la course à élimination

Tout faire pour ne pas être la dernière roue du carrosse
C’est là que la dimension tactique de la course à l’élimination rentre en jeu. Elle est aussi importante que la force physique car il faut savoir être fin stratège pour garder sa place parmi la meute de loups enragés. François Pervis poursuit : "le plus difficile, c’est de rester lucide. Il n’est pas rare que des mecs explosent avant la ligne tant l’intensité des efforts est forte".
Dès lors, deux tactiques majeures s’imposent généralement pour ne pas être la dernière roue du carrosse : "Soit tu te mets devant et tu imprimes un tempo hyper élevé pour que les autres ne puissent pas de dépasser, mais cette cadence est, sur la durée, quasi impossible à tenir", juge Pervis. "Ou soit tu restes derrière et, au moment des sprints, tu accélères et tu passes tout le monde par l’extérieur. Là encore la répétition de ces efforts est redoutable. De plus, cette stratégie revient souvent à jouer avec le feu… "
Bref, il n’y a pas vraiment de stratégie gagnante pour survivre à la course à l’élimination et chacun fait comme il peut pour ne pas se faire piéger. C’est justement cette incertitude totale qui rend cette épreuve si télégénique. "C’est une course de mouvement", résume François Pervis. Rien n’est en effet figé, et les renversements de situation sont légion. Des chutes, du suspense et un duel pour finir : la course à l’élimination se vit comme un véritable film d’action !
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