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Eurosport
ParEurosport

Publié 25/09/2008 à 08:00 GMT+2

Lance Armstrong a tranché. Il courra l'an prochain le pour l'équipe Astana. Depuis l'annonce de son retour à la compétition, le Texan n'a cessé d'alimenter la chronique. En marge du congrès de la fondation Bill Clinton, le septuple vainqueur du Tour a le

"Je peux vous dire que je courrai en 2009 dans l'équipe Astana" : Lance Armstrong a annoncé à New York ce mercredi qu'il allait participer au Tour de France en 2009 avec Astana. "Je vais essayer d'être aussi prêt que possible. Je ne sais pas si cela suffira pour gagner. En 2001 je pouvais dire, oui, je vais gagner, ou je veux gagner. Je ne peux pas le dire aujourd'hui. Oui j'ai une certaine confiance, mais pas jusqu'à une telle affirmation", a rajouté l'Américain, lors de la conférence de presse organisée en marge du forum "Initiative mondiale Clinton" qui avait eu lieu quelques heures plus tôt.
Son programme
Dès l'annonce du retour à la compétition du septuple vainqueur de la Grande Boucle début septembre, des informations sur son programme de course filtraient. Ce serait d'abord le Tour de Californie en février, puis Paris-Nice en mars, le Tour de Géorgie en avril et le Dauphiné en juin pour finir avec le Tour de France en juillet. Ces derniers jours, Armstrong lui-même esquissait les contours de sa saison 2009 en annonçant qu'il épinglerait à nouveau un dossard en janvier sur les routes australiennes du Tour Down Under, plus jeune épreuve du Pro Tour. "Le meilleur moyen (de sensibiliser au danger du cancer), c'est de courir un peu partout. En Europe, en Amérique, mais aussi en Afrique du Sud et en Australie", a-t-il expliqué pour justifier ses futurs déplacements exotiques. Si l'on fait les comptes, le Texan comptera donc 38 jours de course au départ du Tour à Monaco. Un peu au dessus de ce qu'il affichait avant ses sept succès mais, trois ans après, il lui faut sans doute au moins ça pour retrouver le rythme de la compétition.
Ses ambitions sur le Tour de France
Difficile d'imaginer Lance Armstrong revenir pour faire de la figuration. Auréolé de sa gloire passée, le Texan a plus à perdre qu'à gagner à revenir sur la scène du cyclisme international. Sauf à gagner la Grande Boucle une huitième fois et réussir du même coup le come back le plus spectaculaire de l'histoire du sport. Après avoir annoncé haut et fort qu'il venait pour "remporter un 8e Tour de France", Armstrong, moins sûr de son coup, s'est ravisé. "C'est une erreur de dire que je reviens pour gagner un huitième Tour de France. D'abord, je n'en ai pas besoin. Ensuite, je suis quand même resté trois ans sans courir. Dans un an, j'aurai 37 ans, presque 38..." Un moyen, sans doute, de ne pas trop se mettre la pression.
Son équipe
Sans surprise, Lance Armstrong portera l'an prochain les couleurs de la formation Astana. Alors que l'équipe de Johan Bruyneel avait dans un premier temps démenti les allégations médiatiques qui voyaient le Texan atterrir au sein de l'effectif de la formation kazakho-luxembourgeoise, c'est bien chez son mentor de toujours que le septuple vainqueur du Tour courra en 2008. Après qu'Armstrong ait fermement rabroué l'improbable hypothèse Katusha, c'est la Quick-Step qui a fait le forcing pour l'enrôler mais Patrick Lefevere n'avait manifestement pas les arguments, notamment affectifs, de son compatriote Bruyneel. "Avec Astana, j'ai une équipe à ma disposition et il est impensable qu'il roule pour quelqu'un d'autre" avait argumenté, peu avant la confirmation du recrutement du Texan par Astana, celui qui l'avait dirigé lors de ses sept succès hexagonaux au sein des équipes US Postal et Discovery Channel. Dans l'effectif de sa future équipe, Armstrong retrouvera de vieilles connaissances. Le Luxembourgeois Benoît Joaquim (2000, 2002) ainsi que les Espagnols Benjamin Noval (2004, 2005) et José-Luis Rubiera (2001 à 2005), qui est revenu sur sa volonté de partir à la retraite à l'annonce du retour de son ancien leader, furent en effet tous trois de plusieurs des campagnes victorieuses de l'Américain.
Le cas Contador
La signature de l'Américain chez Astana va poser un problème de taille du point de vue du management sportif. Comment, en effet, réussir à faire cohabiter dans une même équipe Lance Armstrong et Alberto Contador? Le jeune espagnol, qui vient de rentrer dans l'histoire en devenant le cinquième coureur de l'histoire à remporter les trois grands tours, ne souhaitent pas devenir le supplétif du Texan. "Ce serait assez compliqué. Je crois que j'ai conquis le droit d'être leader d'une équipe sans avoir à lutter pour le poste. (...) Avec Armstrong, il pourrait y avoir des situations difficiles où l'équipe aurait à travailler en sa faveur et cela me porterait préjudice". Sous contrat avec Astana jusqu'en 2010, le vainqueur de la dernière Vuelta pourrait être tenté d'aller voir ailleurs si toutes les garanties d'un partage équitable des rôles ne lui sont pas données. "J'ai reçu une bonne quantité d'offres d'autres équipes" , précise le Castillan qu'Astana souhaiterait conserver dans son effectif. Nikolai Proskurin, le vice-président de la fédération kazakh de cyclisme, conscient qu'à 25 ans Contador incarne l'avenir de l'équipe, a ainsi cherché à rassurer l'Espagnol en désublimant le retour de l'Américain. "Armstrong ne sera pas la seule star, il sera l'un des leaders de l'équipe", a déclaré Proskurin en espérant être entendu par Contador.
Armstrong et le dopage
"Je n'ai jamais triché et je ne tricherai pas en 2009, jure l'Américain. Mais si des gens disent, il prend des trucs qu'on ne peut pas trouver, je ne peux pas lutter contre ça. En tout cas, je me soumettrai au programme anti-dopage comme je l'ai toujours fait. Je veux que tout soit transparent," déclarait fermement il y a peu Lance Armstrong. Bien que fortement soupçonné de s'être adonné à des pratiques illicites pendant sa carrière, le Texan n'a jamais été convaincu de dopage. Christian Prudhomme, auprès duquel Armstrong n'a jamais été en odeur de sainteté, n'a ainsi pas pu s'opposer au retour du septuple vainqueur du Tour sur la Grande Boucle. "Dès lors que son équipe et lui-même se soumettront aux règles, concernant notamment le dopage et l'antidopage dont la perception a beaucoup évolué ces dernières années; dès lors qu'il sera au sommet, on l'acceptera" estimait il y a une quinzaine de jours le directeur du Tour de France. Conscient de son image sulfureuse et certain que son retour suppose une irréprochabilité en la matière, Armstrong a ainsi révélé qu'il se soumettrait à un programme complet supervisé par le professeur Don Catllin.
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