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On le croyait mort, on pensait Julian Alaphilippe imbattable dans les derniers kilomètres et pourtant Mathieu van der Poel est sorti de nulle part pour remporter la première classique de sa carrière, en décrochant l'édition 2019 de l'Amstel Gold Race. Après A Travers la Flandre et La Flèche Brabançonne, le Champion des Pays-Bas a remporté sa troisième course World Tour de la saison, indiscutablement la plus prestigieuse et la plus belle dans son scénario. En position parfaite pour s'imposer, Julian Alaphilippe a finalement été piégé et a pris la quatrième place derrière Simon Clarke (EF-Education First) et Jakob Fuglsang (Astana), son compagnon d'échappée, qui complètent le podium.
Si l'Amstel Gold Race a fait évoluer son parcours, il y a de cela deux ans, c'était pour en finir avec la course de côte dans le Cauberg. La dernière heure de folie de cette édition 2019 a donné raison aux organisateurs : les leaders se sont découverts très tôt et les ultimes kilomètres vont à n'en pas douter entrer dans la légende de la classique néerlandaise.
Donné pour battu, van der Poel a remporté un sprint de folie pour dégoûter Alaphilippe
Van der Poel avait attaqué le premier
Un groupe de onze, notamment composé de Michael Schär (CCC), Tom Van Asbroeck (Israël Cycling Academy) et Grega Bole (Bahrain-Merida), a animé la course jusqu'à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée. Le reste, c'était le terrain de jeu des costauds.
Comme un symbole, et preuve de son immense confiance, c'est Mathieu van der Poel lui-même qui a allumé la première mèche, très loin de l'arrivée puisqu'il restait encore 43 kilomètres à parcourir. Flanqué de Gorka Izagirre (Astana), qui n'a que peu collaboré, le Néerlandais n'a compté qu'une douzaine de secondes d'avance au maximum et n'est pas allé très loin. Tout le contraire de Julian Alaphilippe.
Avant de régler tout le monde au sprint, Van der Poel avait allumé la première mèche
Fuglsang piège Alaphilippe
Le vainqueur de Milan-Sanremo a attaqué à 36 kilomètres de l'arrivée et le seul Jakob Fuglsang a réussi à prendre sa roue. On n'a revu ce duo que lors des deux 200 derniers mètres. Michal Kwiatkowski et Matteo Trentin, en contre, sont bien revenus tout proches, à moins de huit secondes, dans la dernière ascension du Cauberg. Mais ils ont été incapables de faire la jonction. Derrière, Mathieu van der Poel semblait payer les efforts consentis pour attaquer, trop tôt se disait-on.
C'était mal connaître la bête de course qu'il est du haut de ses 24 ans. Au mental autant qu'au physique, le Néerlandais a ramené un groupe dans lequel on trouvait Simon Clarke (2e final), Valentin Madouas (8e) ou encore Romain Bardet (9e). Il a aussi profité du marquage entre les deux hommes à l'avant, Fuglsang enterrant les espoirs d'Alaphilippe en ne collaborant plus dans le final. D'un sprint rageur, van der Poel est devenu le premier Néerlandais à s'imposer à domicile depuis Erik Dekker en 2001. Quand il a compris qu'il avait gagné, Il a secoué la tête comme s'il avait encore du mal à y croire. A vrai dire, nous aussi.
Alaphilippe avait tout fait péter à 36 kilomètres de l'arrivée