Ardèche Classic - Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) retrouve le succès et se rasssure avant les grandes classiques

ParAmaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 25/02/2023 à 19:08 GMT+1

FAUN ARDECHE CLASSIC - Ses premiers pas en France étaient attendus, et Julian Alaphilippe n'a pas déçu. Victorieux samedi de la Faun Ardèche Classic devant David Gaudu (Groupama FDJ), le double champion monde (2020, 2021) a signé son premier succès depuis sept mois, et envoyé un signal à la concurrence : il faudra compter sur Alaf' en 2023 sur les classiques, à condition que le corps tienne.

Le Loulou est de retour dans la bergerie. Sevré de succès depuis sept longs mois, Julian Alaphilippe a stoppé sa disette samedi sur la Faun-Ardèche Classic. Saignant sur les rampes de la montée de Saint-Romain-de-Lerps, le puncheur tricolore a retrouvé ses jambes, et envoyé un signal à celles et ceux qui ne lui voyaient plus d’avenir au firmament du cyclisme mondial.

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Il faudra bien évidemment confirmer, et ce dès demain sur la Drôme Classic, avant de traverser les Alpes pour se frotter aux chemins blancs des Strade Bianche (4 mars), mais l’impression dégagée par le Montluçonnais, et le pedigree de la concurrence terrassée ce samedi (Gaudu, Lafay, Bardet, Latour, Costa, Higuita) invitent à tous les optimismes.

Ardèche Classic

Un message puissant : Alaphilippe renoue avec le succès en s'imposant devant Gaudu

25/02/2023 à 16:41

Un hiver studieux et mouvementé

"C’était un sentiment qui me manquait beaucoup de retrouver la victoire, s’émeut le vainqueur du jour au micro de lachaîne L’Equipe à l’arrivée. J’avais hâte d’y arriver. Je sais que j’ai beaucoup travaillé ces dernières semaines pour être en bonne condition. Ça valide le travail. J’ai hâte de continuer." Des fruits récoltés au prix d’un hiver studieux, nourri par l’envie brûlante d’effacer un exercice 2022 insipide et traumatisant.

Déjà fortement touché par sa lourde chute à Liège, le double champion du monde (2020, 2021) s'était à nouveau blessé sur la Vuelta (abandon lors de la 11e étape), où il semblait pourtant retrouver des couleurs au service de son leader et futur vainqueur, Remco Evenepoel.

Une énième chute : Le moment où Alaphilippe a dit adieu à la Vuelta

Ces péripéties propres au macadam évacuées en famille, Alaf’ n’a pas échappé aux saillies de son manager, le piquant Patrick Lefévère. Ce dernier lui reprochait un manque de résultats à l'aune de "son salaire de champion". Surpris par ces attaques publiques, Alaphilippe ne s’est pas démonté : "Pour être honnête, j'ai été un peu surpris de lire ça, s’étonnait-il cet hiver dans un entretien accordé à L'Équipe. S'il avait le moindre problème avec moi, je pense qu'il m'en aurait parlé en premier. Donc bon... Je ne m'en soucie pas du tout."

Ça soulage un peu, oui

Reste que la cohésion d’équipe, elle, demeure efficiente. "Ça a bien commencé avec Rémi devant, rembobine-t-il. On était dans une situation plutôt confortable derrière. J’ai dit à l’équipe que j’avais des bonnes jambes et que je voulais tout essayer aujourd’hui pour essayer de gagner. Ilan (Van Wilder) a fait un super boulot. Je suis content d’avoir pu terminer le travail." Transformer l’essai fut primordial, surtout avant de basculer vers les classiques les plus importantes du calendrier. Malade depuis quelques jours, Kasper Asgreen pourrait par exemple perdre quelques places dans la hiérarchie souvent mouvante au sein du Wolfpack.

Fritsch : "Je suis sûr qu'Alaphilippe a encore de très belles victoires au fond de lui"

Pas de ça pour Alaphilippe, qui avait à cœur de marquer son territoire au plus vite. De quoi aborder la suite avec sérénité et ambition. "Ça rassure, ça valide le travail de tout le début de saison, de ces dernières semaines, se satisfait-il. J’avais vraiment envie de retrouver la victoire et je suis content d’y arriver maintenant. Ce n’est encore que le début de saison, il y a beaucoup de choses à faire, mais ça soulage un peu, oui. Débarrassé de la pression inhérente à la tunique arc-en-ciel, Alaphilippe semble bien parti pour retrouver les sommets. Ne reste plus qu'à espérer que le mauvais sort le laisse tranquille, définitivement.

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