Armstrong jette l'éponge

Lance Armstrong a perdu la bataille. Jeudi soir, l'Américain a rangé les armes et ne s'opposera plus à l'USADA, l'Agence américaine antidopage, qui l'accuse de dopage tout au long de la période 1999-2005. "Aujourd'hui, je tourne la page", a-t-il écrit sur son compte Twitter. "Je ne m'occuperai pas plus longtemps de cette question, étant donné les circonstances. Je me consacrerai au travail que j'ai commencé avant même de gagner le Tour de France: servir les gens et les familles affectés par le cancer", a-t-il ajouté. En conséquence, le recordman des victoires sur le Tour de France pourrait être dépossédé de tous ses titres, places d'honneurs et résultats depuis le 1er janvier 1998 et sera radié à vie par l'USADA.

Accusé d'avoir utilisé des substances interdites, notamment de l'EPO et des stéroïdes, ainsi que des transfusions sanguines, Lance Armstrong a décidé de jeter l'éponge au terme d'un combat qui était devenu désespéré. Devant tous les témoignages accablant d'anciens compagnons de route et les preuves que l'USADA assurait détenir, l'Américain, devenu une véritable icone après avoir vaincu un cancer et être remonté sur un vélo pour remporter sept Tours de France, s'est incliné.

Son dernier baroud, Armstrong l'a tenté devant un tribunal fédéral d'Austin. L'idée était de démontrer que l'USADA n'était pas compétente pour statuer sur cette affaire. Peine perdue. Le tribunal n'a pas donné raison au champion du monde 1993 qui, un an après sa retraite définitive, a préféré clore le combat. Sans reconnaitre une éventuelle culpabilité. Cette nuit, Amstrong a justifié sa décision par une forme de ras-le-bol et de lassitude. Pas de culpabilité.

"Il vient un moment dans la vie de tout homme où il doit dire 'trop c'est trop'. Pour moi, ce moment est arrivé", a déclaré Armstrong. "Le fardeau que ça représente pour ma famille et mon travail, dans ma fondation, m'amène où je suis aujourd'hui, ça finit avec ce non-sens". Le champion est tombé de son piédestal. En plus de ses victoires, l'Américain devra rembourser les gains obtenus. Pas le moins douloureux.