Le Mével en solitaire

Ils ne sont pas très nombreux. Christophe Le Mével, qui a quitté l'équipe FDJ en fin de saison dernière, fait partie du petit contingent de Français exilés dans des équipes étrangères, comme Sylvain Chavanel et Jérôme Pineau chez Quick Step, Geoffroy Lequatre chez RadioShack ou Brice Feillu chez Leopard. Tous disputent les Championnats de France sans encadrement. Alors que les formations françaises AG2R La Mondiale (20 coureurs), Cofidis (15), Europcar (20), FDJ (23) mèneront leur course en équipe, eux négocieront seuls les 234,5 kilomètres de course (29 km puis 15 tours de circuit).

"Pour le contre-la-montre (jeudi), j'ai eu la chance d'avoir un mécano et un directeur sportif de Vienne-Futuroscope (une équipe féminine, ndlr) qui se sont portés volontaires. Il faut dire que le vélo n'avait pas très bien tenu les 1000 kilomètres sur la galerie !", sourit le coureur domicilié à Lugano. "Pour dimanche, je ne sais pas trop comment on va faire. On va peut-être faire une voiture commune avec Quick Step, RadioShack... On va voir. Etre seul, ça ne me dérange pas", ajoute-t-il.

Après un Tour d'Italie terminé en 15e position malgré des allergies dans la deuxième moitié de l'épreuve et sans la perspective du Tour de France qu'il ne courra pas cette année, il s'est préparé en autogestion, sans pression. "J'ai reconnu un peu le départ et le final. Pour le reste, on verra dans les premiers tours de circuit. Il y a une partie en bord de mer exposée au vent, deux bosses de 800 mètres de long et une bonne partie de circuit urbain", résume-t-il.

"A priori, le parcours me convient. Après, ça dépendra de la course. J'aimerais que ça se passe comme l'année dernière avec un écrémage dans les derniers tours, au bout de 180-190 kilomètres, pour que les plus forts arrivent à se démarquer à la pédale", estime-t-il. Il retrouvera le tenant du titre Thomas Voeckler (Europcar) qui l'avait devancé au sprint l'an dernier à Chantonnay. Malgré une première partie de saison remarquée (8 victoires), le champion est arrivé physiquement entamé par le Dauphiné et l'esprit occupé par la naissance imminente de son deuxième enfant. Mais il reste l'homme à battre.