Joly en beauté

Sébastien Joly l'attendait cette victoire. Auteur d'un début de saison réussi et encourageant, le Français de la Française des Jeux a transformé les promesses en or, mardi à Vimoutiers. Le coureur a remporté la 68e édition de Paris-Camembert en devançant Anthony Charteau (Crédit Agricole). Le natif de Tournon a fait la différence lors du dernier kilomètre. Tout seul, comme un grand. Et malgré Yvon Madiot. "Dans l'oreillette, Yvon me disait que c'était trop tôt. Mais avec Anthony (Charteau), on se connaît bien, on est surtout amis avant d'être adversaires. Je savais que j'avais plus d'explosivité que lui mais j'ai préféré partir de loin. "

Bien vu, Charteau n'a pu suivre l'irrésistible envolée de Joly. Pris entre deux feux et dans une échappée de six hommes (avec Joly, Guilbert, Stubbe, Vaugrenard, Brard) partie à 65 kilomètres du terme et née, le coureur du Crédit Agricole n'avait plus grand chose à faire valoir au moment de l'emballage de Sébastien Joly. Il a bien tenté sa chance en solo mais a fini par voir Joly revenir au pied de la terrible côte des Champeaux : "Au sprint, ma seule chance aurait été qu'il commette une erreur. Il m'a surpris en démarrant avant les 600 mètres. J'avais un trop gros braquet pour réagir. Il marchait très fort." Trop fort.

Satisfait de son coup, Sébastien Joly va désormais pouvoir se reposer avec la satisfaction du devoir - bien - accompli. " Depuis le début de la saison, j'ai marché à toutes les courses sauf à Cholet. Je suis sorti de Paris-Nice en me disant que je devais confirmer, que j'en étais capable. Maintenant, je vais prendre huit jours de vacances. C'était prévu car, à cette époque de l'année, je souffre d'allergie. Je reprendrai aux Quatre Jours de Dunkerque. " Avec une ambition sans doute décuplée. Joly est désormais troisième du général de la Coupe de France. Un classement désormais dominé par Stéphane Augé (Cofidis), huitième à Vimoutiers.