Critérium du Dauphiné (4e étape) : Alberto Contador : "Je n’aurai pas d’allergie au Tour de France"

Le Critérium du Dauphiné a connu une petite sensation ce mercredi, lors du contre-la-montre individuel du Parc des Oiseaux. Petite certes mais sensation quand même. La scène se passe lors de la dernière partie de l'épreuve chronométrique : on y aperçoit un coureur de la Sky dépasser et déposer Alberto Contador (Saxo-Bank) himself. Le coureur en question, ce n'est pas Christopher Froome (Sky) mais bien Richie Porte, l'autre homme en forme de la puissante formation britannique. Se faire rattraper deux minutes par un coureur tel que l'Australien, qui est un spécialiste de l'exercice, n'est pas une honte en soi mais quand on s'appelle Alberto Contador, cela fait très mauvaise impression. A un mois du Tour de France, dont il sera l'un des favoris, à défaut de s'alarmer, on peut s'interpeller.

Alberto Contador a payé cher la note sur ce chrono de moyenne distance (32,5 kilomètres). Le Pistolero a concédé 3'37" à Tony Martin (Omega-Pharma) et surtout 2'45" à Christopher Froome (Sky), son principal adversaire pour la gagne au départ de Champéry, dimanche dernier. Hormis une incroyable défaillance collective parmi les leaders, le grimpeur de Pinto ne devrait pas jouer la gagne cette année, la faute à ce chrono venu lui gâcher une semaine de course. Voir Contador moins performant sur une telle épreuve n'est pas une surprise. Il n'a plus remporté de succès sur ce type d'étape depuis 2011 et sa dernière période faste d'avant Giro (il s'était imposé sur trois chronos de type court au Tours de Murcie, de Castille-et-Léon, et d'Italie). Pour retrouver d'une victoire sur une distance moyenne ou grande il faut remonter à la période 2007-2009, la meilleure de sa carrière. C'était une autre époque.

Contador s'est expliqué sur les raisons de sa défaillance sur les routes de l'Ain, ce mercredi. "Au départ, j’ai senti que je n’avais pas de force dans les jambes. J’ai décidé de mettre plus de cadence dans le final. Ce n’est pas une bonne période pour moi, à cause des allergies. Maintenant, je vais continuer à travailler et prendre la course jour après jour." Avant d'enchaîner sur une autre explication, moins crédible que celle de la maladie mais tout aussi recevable. "Au Dauphiné, j’ai jamais été très bon dans le contre-la-montre. J’ai toujours perdu du temps. J’aurais préféré arriver devant Froome mais pour le moment, ce retard n’est pas important. Je n’aurai pas d’allergie au Tour de France et le premier contre-la-montre vient après 10 jours de course. C’est bon pour moi", a conclu le grimpeur de la Saxo-Bank. On en saura plus sur son état de forme, à un mois de la Grande Boucle, d'ici dimanche. La montagne est un juge de paix sans égal. Même à un mois du Tour.