Flèche Brabançonne - 26 jours après sa commotion, Romain Bardet a recouru : "J'en avais besoin"

L'histoire ne pouvait pas s'arrêter sur une chute. Sur cette brutale fin des ambitions sur un Tour de France qu'il avait brillamment entamé. Au soir du 11 septembre, après avoir lourdement chuté sur la tête dans l'étape du Puy Mary, Romain Bardet s'était immédiatement projeté sur la suite. La Flèche Brabançonne par exemple où il a tenté sa chance avant d'aider Benoît Cosnefroy, troisième derrière Julian Alaphilippe et Mathieu van der Poel. Pour lui, une 27e place anodine mais le plaisir surtout d'avoir retrouvé la course.

"Le soir même de mon abandon, je regardais le calendrier pour essayer de me projeter sur la fin de saison et les courses encore possibles", expliquait-il à L'Equipe il y a une petite semaine. La fin de son aventure longue de dix ans avec AG2R-La Mondiale est donc passée par la Belgique avant Paris-Tours ce dimanche. "J'avais vraiment envie de recourir aujourd'hui (hier). C'est dans la tête que c'est passé, je suis plutôt content", glisse-t-il à Direct Vélo.

A 40 kilomètres de l'arrivée, on a même vu Romain Bardet se glisser dans un coup pour anticiper et piéger quelques favoris. Pourtant, une heure plus tôt, Bardet était à la rupture. "Au début j'étais vraiment dans le dur, à 80 bornes quand ça a commencé à visser, j'avais le coeur dans la boîte à gants. J'ai cru que j'allais avoir du mal à finir car il me manque encore du rythme mais ensuite ça allait de mieux en mieux, remet-il. Cette course, quand on est déjà en condition difficile, alors quand on n'est pas en grande condition, c'est encore plus compliqué".

Il faut dire qu'après une période de repos complet de deux semaines, Romain Bardet avait à peine dix jours d'entraînement dans les jambes. Rien en comparaison de la forme affichée par ses adversaires. L'essentiel n'était pas là pour lui et AG2R a brillé grâce à un autre coureur : Benoît Cosnefroy. Le puncheur, deuxième de La Flèche Wallonne la semaine dernière est appelé à prendre du galon au sein de la formation française. En 2021, Vincent Lavenu compte sur lui pour gagner et compenser le départ de Bardet chez Sunweb.