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La Flèche Wallonne - Julian Alaphilippe l'emporte pour la troisième fois au sommet du Mur de Huy

Julien Chesnais

Mis à jour 21/04/2021 à 18:51 GMT+2

LA FLECHE WALLONNE - On a cru Primoz Roglic très fort mais Julian Alaphilippe, parti plus tard, l'était finalement plus. Le Français, maillot de champion du monde sur le dos, a fait parler son expérience sur le Mur de Huy pour cueillir un Roglic parti très loin de la ligne d'arrivée. Le dernier hectomètre a été irrespirable entre les deux mais c'est bien le Français qui s'impose pour la 3e fois.

Irrespirable duel : Roglic a anticipé, Alaphilippe a fini par le croquer

Le roi du Mur de Huy, c’est bien lui. Après deux premiers triomphes en 2018 et 2019, Julian Alaphilippe est resté maître de la Flèche Wallonne ce mercredi en remportant la classique belge pour la 3e fois consécutive, le Français n’ayant pas défendu son titre l’an dernier afin de mieux digérer son titre mondial. Au terme d'un scénario de course très classique, où tout s'est joué dans la montée finale, le puncheur de la Deceuninck-Quick Step a devancé Primoz Roglic (Jumbo-Visma), l’autre grand favori du jour, qui avait été le premier à attaquer, à 350m de la ligne. Le quarantenaire Alejandro Valverde (Movistar) prend la 3e place.
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Un duel Alaphilippe-Roglic magnifique dans le Mur : le résumé de la Flèche en vidéo

Alaphilippe a remis les pendules à l’heure. Le Montluçonnais faisait certes partie des favoris mais les dernières courses avaient fait naître quelques légers doutes à son sujet. Dimanche, sur l’Amstel Gold Race, il avait coincé après le dernier passage au Cauberg, incapable de se mêler à la lutte pour la victoire (6e). Mais le Français de 28 ans a finalement retrouvé ses meilleures cannes le jour J. Il était bien le plus fort ce mercredi pour devenir le 6e coureur à compter au moins trois victoires sur la Flèche Wallonne, après Marcel Kint (3), Eddy Merckx (3), Moreno Argentin (3), Davide Rebellin (3) et Alejandro Valverde (5), qui s’annonce redoutable pour Liège-Bastogne-Liège dimanche, le jour de ses 41 ans.
Rarement une Flèche Wallonne n’était annoncée aussi ouverte. Elle s’est décantée avant même le départ, l’équipe UAE Emirates de Marc Hirschi (le tenant du titre) et Tadej Pogacar (vainqueur du Tour de France) ayant dû déclarer forfait dans la matinée suite aux tests positifs au Covid de Diego Ulissi et d’un membre du staff. Pour le reste, comme d’habitude, il a fallu attendre le dernier kilomètre pour que les favoris fassent parler d’eux, à l’exception notable de Thomas Pidcock, victime d’une chute à 27 kilomètres de l’arrivée qui lui est sans doute restée dans les socquettes (6e). Quelques outsiders ont tenté d’animer la course, à l’image de Simon Geschke (Cofidis) dans l’avant-dernier passage du Mur de Huy et de Tim Wellens (Lotto-Soudal) dans la côte du Chemin des Gueuses, à dix kilomètres de l’arrivée. Mais sans surprise, tous les favoris étaient ensemble à l’amorce de la montée finale du Mur de Huy, où a été repris le dernier rescapé d’une échappée matinale de 8 coureurs, le Néerlandais Maurits Lammertink (Intermarché-Wanty Gobert).
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Alaphilippe a fini beaucoup plus fort que d'habitude : comparaison de ses trois "Flèches"

Top 10 pour Barguil et Gaudu

Primoz Roglic, qui prenait part à sa première Flèche, a été le premier à dégainer, à 350m de la ligne. Une accélération tranchante à laquelle personne n’a d’abord pu répondre. Alaphilippe s’est lancé à ses trousses avec un léger temps de retard. Mais mètre après mètre, il su combler le trou, seul comme un grand, faisant la jonction à 75 mètres de l’arrivée avant de le croquer sur la ligne. Un finish de feu, au bout d’un suspense pas si courant sur la Flèche.
A six secondes, Alejandro Valverde a complété le podium, juste devant le Canadien Michael Woods (Israel Start-Up Nation) et le deuxième Français du jour, Warren Barguil (Arkéa-Samsic), qui égale son meilleur résultat sur la classique belge (déjà 5e en 2018). Un autre Français finit dans le top 10, David Gaudu (7e), mais on attendait peut-être un peu mieux du Breton après sa victoire à Arrate sur le Tour du Pays Basque. Deuxième l’an dernier, Benoît Cosnefroy se contente de la 18e place. Il a été parfaitement emmené par Dorian Godon au pied du Mur mais le Normand n'avait manifestement pas les cannes, payant sans doute son hiver contrarié par une douleur au genou. Tout ne pouvait pas non plus sourire pour les Bleus. Mais avec cinq Français dans le top 18 - Guillaume Martin s'est classé 16e - dont un sur la plus haute marche, cela reste un bilan radieux.
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Ralenti sur chute, Pidcock a réintégré le peloton

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