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François Pervis a mis 10 ans pour dominer le monde

ParAFP

Mis à jour 03/03/2014 à 11:26 GMT+1

François Pervis est devenu à Cali le nouveau maître du cyclisme sur piste avec trois titres. Mais le Mayennais n’a pas connu que des succès depuis 2003.

CYCLISME François Pervis Mondiaux sur piste 2013 Minsk

Crédit: Panoramic

"Je rentre dans la légende de mon sport !" Quelques minutes après sa victoire, François Pervis prend conscience de l'exploit qu'il vient de réaliser à Cali. Vainqueur de l'épreuve de vitesse, il vient de remporter son troisième titre de la semaine. De quoi se dire que le continent américain lui réussit plutôt bien, à deux ans des Jeux de Rio de Janeiro. En décembre, le Mayennais de 29 ans avait déjà réalisé un sensationnel doublé au Mexique quand il avait battu les records du monde du 200 m lancé et du kilomètre départ arrêté. Mais, à Cali, il est entré dans une autre dimension, le temps de quatre jours d'euphorie.
Nul n'avait réalisé jusqu'à présent le grand chelem dans les épreuves individuelles du sprint (keirin, kilomètre, vitesse). Pas même le Britannique Chris Hoy ou le Français Arnaud Tournant, lequel avait gagné trois titres en 2001 (mais avec la vitesse par équipes au lieu du keirin). Son ancien entraîneur Florian Rousseau, présent à Cali au titre de la mission de préparation olympique, ne s'y est pas trompé : "Il est encore au-dessus par rapport à l'an dernier. Il n'a pas été mis en difficulté durant le tournoi. Ce qu'il a fait, c'est... époustouflant !"
Depuis ses débuts en équipe de France en 2003, il a enduré les déceptions, surtout sa non-sélection aux JO-2012, avant de prendre son envol l'an passé. Son premier titre mondial en poche (sur le kilomètre), il a décroché son premier podium en vitesse individuelle (3e). Puis il a franchi un cap supplémentaire durant les derniers mois. A Cali, le Français a pris sa revanche en demi-finale sur son bourreau de 2013, le Russe Denis Dmitriev avant de dominer en finale le tenant du titre mondial, l'Allemand Stefan Bötticher, un sprinteur racé qui avait gardé un maximum de fraîcheur en faisant l'impasse sur les autres épreuves. "Bötticher a essayé de jouer avec mes nerfs mais ça n'a pas marché, a-t-il expliqué après sa victoire. Justement, il ne faut pas me le faire car ça m'énerve encore plus et un sprinteur énervé trouve des watts qu'il n'aurait jamais trouvé sans cela."
Au bout de son 13e sprint victorieux des Mondiaux, le natif de Château-Gontier a récolté une nouvelle médaille d'or, la quatrième pour une sélection française secouée par des dissensions mais aux bagages alourdis par son butin. Depuis le début des années 2000 et l'époque de la "Dream Team" (Rousseau, Gané, Tournant, etc...), les Bleus n'avaient pas fait aussi bien. Le mérite en revient, pour l'essentiel, à Pervis qui a affirmé "prendre conscience encore plus de ses possibilités". "OK, il n'y avait pas tout le monde et tous n'étaient pas dans une forme olympique", a-t-il déclaré en faisant allusion aux deux finalistes des JO de Londres, Grégory Baugé, absent, et le Britannique Jason Kenny qu'il a battu aisément en quart de finale. Avant de lancer avec un sourire : "Mais, comme on dit, les absents ont tort. Je bats en finale le champion du monde en titre, je crois que ce n'est pas un titre à prendre au rabais."
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