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Tranquille comme Contador

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/05/2011 à 08:05 GMT+2

Attentif depuis le départ du Giro, Alberto Contador est satisfait de sa première semaine de course. A partir de dimanche, avec l'arrivée sur les pentes de l'Etna, l'Espagnol arrive sur son terrain de prédilection. Les choses sérieuses débuteront vraiment pour lui. Il attend l'échéance avec sérénité.

2011 Giro Alberto Contador

Crédit: Reuters

Une semaine après le départ, ce 94e Tour d'Italie est très loin d'avoir livré sa vérité. Après le chrono par équipes, l'étape des strade bianche et la première arrivée au sommet vendredi au Montevergine, nous ne disposons que de quelques bribes d'informations. Souvent très parcellaires. Prenez Alberto Contador. Au tiers de l'épreuve, tout va bien pour l'Espagnol. Il pointe à la 9e place du classement général, calé dans le sillage de Vincenzo Nibali, considéré comme son principal rival. Six secondes séparent les deux hommes. Mais à ce stade, de tels chiffres ne veulent rien dire.
Pour jauger les uns et les autres, il faut chasser les indices. Guetter une impression. Pour l'instant, celle laissée par Alberto Contador n'est pas exceptionnelle. Que ce soit sur la route d'Orvieto, où il a très brièvement perdu le contact sur les routes blanches, ou au Montevergine vendredi, il n'est pas apparu impérial. Lorsque Michele Scarponi a accéléré vendredi dans le dernier kilomètre, le Madrilène a dû s'employer pour garder le contact. "Tout le monde se regardait un peu, parce que nous savions bien qu'il n'y aurait pas de grosses différences. C'était une étape très rapide mais pas décisive pour le général", explique le triple vainqueur du Tour de France, satisfait de sa situation.
"Il faut être constamment vigilant"
Et si Contador n'est pas apparu très tranchant pour le moment, c'est peut-être (sans doute?) simplement parce qu'il n'a pas encore trouvé un terrain d'expression favorable. Les poussiéreuses strade bianche, il ne les côtoie pas tous les jours. "C'était compliqué parce que c'est un type de terrain qu'on ne rencontre quasiment jamais. J'ai surtout cherché à éviter une catastrophe", avait-il noté à Orvieto. Quant au Montervergine, voilà une pente qui ne lui sied guère. Une véritable autoroute de 20 kilomètres, sans véritable variation de pente, laquelle n'excède que rarement les 5-6%. Plus un super faux plat montant qu'une véritable ascension pour montagnards. Presque une "fausse" arrivée au sommet. Il serait donc dangereux de vouloir sur-interpréter ce que nous avons vu depuis une semaine.
D'ailleurs, il y a l'impression visuelle, et le ressenti du coureur. "Aujourd'hui (vendredi), j'ai fini sans problèmes, j'ai eu de très bonnes sensations", a confié le leader de la Saxo Bank au Montevergine. En réalité, le vrai Giro d'Alberto Contador débutera dimanche, en Sicile. Avec la double ascension de l'Etna, ce sera une autre paire de manches. "L'Etna, ce sera différent, plus sélectif, plus décisif. Là-bas, il y aura des différences", prévoit-il. Mais ce ne sera que le début d'une longue bataille. La première d'une longue série de rendez-vous majeurs. "Je ne vais pas révéler à tout le monde où je compte attaquer, s'amuse Contador, mais si je ne participais pas au Giro, je ne raterais pas à la télé les trois étapes consécutives en montagne en Autriche, au Zoncolan et Gardeccia", soit les étapes 13, 45 et 15, en fin de deuxième semaine.
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2011 Tour de Catalogne Alberto Contador

Crédit: Reuters

Il était apparu serein avant le coup d'envoi à Turin. Il l'est toujours. Ses adversaires? "Je n'ai pas peur d'eux. Nibali et Scarponi sont forts, je les respecte, mais je ne les crains pas." Le poids de la course? "Je n'ai pas l'impression d'avoir tout le poids du Giro sur mes épaules. La pression est là pour tout le monde. Je sais que je suis marqué de près, mais j'ai l'habitude de ça, ce n'est pas un problème." Jusqu'ici, tout va bien donc. Quand il regarde le classement et sa condition, Contador a le sourire. "Le Giro a beaucoup de charme. J'avais ressenti ça en 2008 et je l'ai retrouvé. Mais c'est aussi une course très tendue, on peut tout perdre chaque jour, dans un virage, dans une arrivée. Il faut être constamment vigilant. Je suis content d'avoir éviter les pépins." Pour l'instant, Contador a surtout cherché à ne pas perdre le Giro. Telle était sa mission de la première semaine. A compter de ce week-end, viendra progressivement le temps, et le terrain, où il va devoir le gagner. Rien ne permet aujourd'hui d'affirmer qu'il n'est pas en mesure de le faire.
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