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TOUR D'ITALIE - Qu'attendre encore de Pinot ? "Dans un grand jour, il a le potentiel pour gagner une étape du Giro"

Maxime Ducher

Mis à jour 25/05/2023 à 11:25 GMT+2

Deuxième lors de la 13e étape, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) a vécu un véritable crève-coeur. Mais jeudi et vendredi, le Français, qui a annoncé qu'il prendrait sa retraite à la fin de la saison, a deux dernières opportunités de lever les bras sur un Tour qu'il aime tant. S'il a les jambes, tous les espoirs sont permis, sauf si les favoris en décident autrement.

Pinot et le rêve d'une victoire : "Toutes les étapes sont belles"

Les kilomètres passant, le printemps transalpin s’éteint peu à peu, telle la carrière mémorable de l’une des icônes françaises de ces dernières années. Alors que l’heure de raccrocher se rapproche à chaque coup de pédale, il reste deux étapes à Thibaut Pinot pour briller une ultime fois sur les pentes si romantiques d’une Italie qu’il quittera dimanche avec regrets ou joie immense. Avant de dire adieu au vélo en fin de saison.
Éjecté du top 10 au général mardi, passé tout proche d’une victoire lors de la 13e étape après un duel épique face à Jefferson Cepeda, le fleuron de la Groupama-FDJ peut encore nourrir l’espoir de ne pas repartir sans avoir levé les bras une deuxième et dernière fois sur le Giro. Alors qu’il reste quatre étapes, dont un contre-la-montre et une arrivée promise aux sprinteurs à Rome, à quoi le Franc-Comtois peut-il encore réellement prétendre ?
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Pinot distancé avant l'explication entre les cadors

"Quand il est dans un grand jour, à 100%, déterminé, il a le potentiel physique, intellectuel, psychologique, tactique pour gagner une étape du Giro", affirme notre consultant Steve Chainel. Dès ce jeudi, Pinot bénéficiera peut-être du meilleur scénario possible dans sa quête finale. En tout cas, sur le papier... Dessinée entre Oderzo et Val di Zoldo (161 km), cette 18e étape ne pourrait être qualifiée d'étape reine d’un Grand Tour. Pas de longues ascensions en altitude, mais un terrain propice aux puncheurs-grimpeurs avec 5 cols répertoriés au classement de la montagne.
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Le profil de la 18e étape : Gare au toboggan du final

Rendez-vous est pris aux Tre Cime

Sur le papier donc, le profil de cette 18e joute laisse penser qu’une échappée ne peinera pas à se dessiner. Avec un premier col (1ère catégorie) après seulement 40 kilomètres de course, l’envolée vers l’échappée belle n’en sera que plus aisée. Thibaut Pinot pourrait alors en profiter, car cette étape ne sera qu’un prélude à la véritable étape-reine de ce Tour d’Italie, le lendemain.
Pinot, le show inachevé : les temps forts de la 13e étape du Giro 2023
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Pinot, le show inachevé : les temps forts de la 13e étape du Giro 2023

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Cependant, notre consultant Steve Chainel en est convaincu : "Jeudi, ça me paraît compliqué qu’il aille dans l’échappée pour gagner car on ne le laissera pas sortir, même s’il est un peu loin au classement général (13e à 6’48”, NDLR). Sur les étapes qu'il reste, il doit jouer comme s'il était placé au classement général et qu'il n’avait pas de bon de sortie, car il n'en aura pas."
Il est également vrai que le profil de l’étape de vendredi, avec une arrivée aux Tre Cime devrait bien mieux lui convenir (Longarone - Tre Cime di Lavaredo (Rif. Auronzo), 183km). Avec plusieurs passages à plus de 2000 mètres d'altitude, aucune vallée pendant plus de cent kilomètres et tout juste quelques segments de plat au départ, la 19e étape devrait être celle de l’explication (quasi) finale entre les favoris, et peut-être celle de l’envol de Pinot.
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Le profil de la 19e étape : Du plat ? Oubliez !

"La plus grande probabilité qu'il ait de gagner une étape, c'est de jouer avec les meilleurs et d'attendre la montée finale, assure l’ancien coureur. Il est trop fort pour qu'on le laisse partir dans une échappée. Par contre, si derrière il y a des équipes qui veulent contrôler ou que ce soit une arrivée groupée pour les grands leaders, à lui de profiter de la guerre entre Almeida, Thomas et Roglic pour le classement général, et à lui d'être suffisamment intelligent et moins généreux pour jouer son va-tout et la victoire d'étape en partant dans la montée finale."
Pourquoi on aime Thibaut ? Parce que c'est le plus beau des perdants
Néanmoins, l’incapacité de Thibaut Pinot à suivre la quasi intégralité du top 10 mardi sur les ultimes pentes de la 16e étape peut laisser craindre une nouvelle défaillance avant la fin de ce Giro. Mais si lui, l’un des coureurs les plus charmants du peloton, nous a bien appris une chose, c’est que malgré les coups de massue, l’exploit du lendemain n’est jamais loin.
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Pinot excédé par Cepeda : "J'aurais mis mes tripes pour ne pas le laisser partir"

2015 en est un parfait exemple, lorsque Thibaut Pinot avait arraché une victoire de prestige sur le Tour de France en s’imposant au sommet de l’Alpe d’Huez après avoir été fort malmené les jours précédents. Et en fin de compte, pour Steve Chainel, peu importe que son "ami" reparte d’Italie avec une victoire d’étape ou non : "On s'en fiche, son palmarès est derrière lui avec un Tour de Lombardie, un podium du Tour de France, une étape sur le Giro, etc."
"Pourquoi on aime Thibaut ? Parce que c'est le plus beau des perdants, lance-t-il dans un sourire attendrissant. Et c'est un ami, il m'a fait vibrer, j'ai souvent gueulé devant ma télé, mais c'est un mec au grand cœur, et qu'il gagne ou non, il nous fait vibrer. C'est son charme. Une victoire d'étape ce serait la cerise sur le gâteau mais le gâteau est déjà énorme. Thibaut c'est la classe." Nul besoin d'apothéose, Pinot en est une à lui seul.
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