Julian Alaphilippe (Soudal-Quick-Step) : "Je ne sais pas où je serai l'année prochaine, si je continue…"

ParVincent Bregevin

Mis à jour 23/01/2024 à 17:31 GMT+1

Julian Alaphilippe a évoqué son avenir mardi, lors d'un point presse en marge du Tour Down Under dont le Français a pris la sixième place au classement général. "Je prends chaque saison de ma carrière comme si c'était la dernière", a déclaré le double champion du monde, dont le contrat avec la Soudal-Quick-Step expire à la fin de l'année. Il a aussi parlé de ses relations avec Patrick Lefevere.

Il n'a pas annoncé qu'il allait prendre sa retraite. Il n'a pas non plus exclu que ce soit la dernière année de sa carrière. Julian Alaphilippe s'est exprimé sans détour lors d'un point presse organisé en marge du Tour Down Under. S'il n'est pas dans l'optique de se projeter au-delà de cette saison, c'est surtout parce que le double champion du monde (2020, 2021) fonctionne comme ça. "Je prends chaque saison de ma carrière comme si c'était la dernière", a-t-il insisté dans des propos relayés par Cyclingnews.

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Celle-ci coïncide avec la dernière année de son contrat avec la Soudal-Quick-Step. Sans que cela ne change véritablement quelque chose dans l'esprit du Français. "Je ne me dis jamais 'Merde, c'est l'année de mon contrat' ou 'L'année dernière, j'ai gagné beaucoup de courses, cette année je m'en fiche, non", a-t-il insisté. À chaque nouvelle saison, je commence l'hiver comme si je n'avais rien gagné auparavant. Je pense toujours comme ça et pour être honnête, je ne sais pas où je serai l'année prochaine, si je continue, si je continue dans l'équipe, si je continue à faire du vélo, je ne sais pas...".

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Focalisé sur l'instant présent, Alaphilippe s'est montré satisfait de ses sensations sur le Tour Down Under. Sixième au classement général, le Français a terminé à 33 secondes du vainqueur, le Britannique Stephen Williams (Israel Premier Tech). Il a notamment pris la quatrième place sur l'étape délicate de Willunga Hill. "Je me connais, il y a un an, dans cette situation, je sentais directement que je ne pouvais pas gagner, et j'attaquais ou je faisais deux ou trois gros efforts, puis j'explosais et je tombais, a-t-il expliqué. J'avais l'habitude de me détruire. Sur Willunga Hill, j'étais d'humeur à me battre, à aller dans la zone rouge et à essayer d'y rester."

Lefevere ? "Je fais juste mon travail, et il fait le sien"

"Je n'ai jamais perdu l'esprit, mais physiquement je n'y arrivais pas, a ajouté Alaphilippe. Quand je sentais que je ne pouvais pas gagner, je consacrais beaucoup de temps et d'efforts à me tuer parce que ce n'était pas drôle pour moi. Maintenant, je sens que physiquement je fais de mon mieux pour revenir à mon meilleur niveau, et c'est le premier grand pas pour moi. Après cela, je penserai à la victoire, mais (sur Willunga Hill) j'étais de nouveau sur la bonne voie, vous savez, pour me battre pour la victoire avec un bon sentiment."

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Une entame plutôt positive à l'aube d'une saison particulière. Le Français n'a pas été retenu pour le Tour de France, mais il a de nombreux objectifs en tête avec les classiques flamandes, le Giro auquel il va participer pour la première fois, ou les Jeux Olympiques de Paris 2024, pour lesquels il espère être sélectionné. Il a notamment coché le Tour des Flandres parmi les temps forts de son année, la dernière de son contrat avec Soudal-Quick-Step.

Alaphilippe a d'ailleurs évoqué ses relations avec son manager Patrick Lefevere, qui l'avait critiqué pour ses résultats avant de choisir de se passer de lui sur le Tour. "Ma relation avec Patrick a toujours été la même ces dernières années, a-t-il assuré. Nous avons toujours parlé ensemble quand tout allait bien et quand tout allait moins bien. Et je pense que maintenant il sait que je suis très occupé, il sait que je donne le meilleur de moi-même chaque jour, je sais aussi à quel point je suis professionnel, donc je fais juste mon travail, et il fait le sien".

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