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Lance Armstrong dans "30 for 30" : "Tout ce que je peux dire, c'est que je suis désolé"

Christophe Gaudot

Mis à jour 01/06/2020 à 11:44 GMT+2

La nuit dernière, ESPN a diffusé la deuxième et dernière partie du "30 for 30" consacré à Lance Armstrong. L'Américain, déchu de ses sept victoires sur le Tour, s'est dit "désolé" pour son comportement et dit essayer d'avancer. Il a aussi adressé une pique à son ancien coéquipier, Floyd Landis, alors que celui-ci explique qu'il ne doit pas être considéré autrement que d'autres coureurs dopés.

Lance Armstrong

Crédit: Getty Images

Lance Armstrong sera toujours Lance Armstrong. L'Américain, que chacun connaît désormais arrogant et manipulateur, l'a encore été dans la deuxième partie du documentaire "30 for 30" d'ESPN. Armstrong a ainsi expliqué "être désolé" pour son comportement pendant toutes ses années, de sa carrière à la suite mais il n'a pas hésité à tacler son ancien coéquipier, Floyd Landis, qui a aidé les autorités à mettre au jour son système de dopage.
"Quand on regarde la manière dont je me suis considéré, en leader d'un sport, d'une cause, d'une communauté… Inexcusable. Mon comportement a été totalement inapproprié. J'ai profité de ma position, a reconnu Armstrong. Pour ça, je suis profondément désolé. J'aimerais pouvoir changer ça, j'aurais aimé être un homme meilleur mais tout ce que je peux faire, c'est dire que je suis désolé et avancer. En espérant que les autres en fassent de même." Cet acte de contrition, rare chez Lance Armstrong, est le moment fort de la deuxième partie du documentaire d'ESPN. Cependant, l'Américain a aussi assuré que s'il pouvait recommencer, il ne changerait rien.
Ça pourrait être pire, je pourrais être Floyd Landis
Dans cette deuxième partie, d'autres interlocuteurs apparaissent et notamment Floyd Landis, ancien coéquipier d'Armstrong, lui-même convaincu de dopage en 2006 et qui a aidé à faire tomber le Texan. Pour lui, Armstrong ne doit pas "être considéré autrement que les autres coureursdopés". Il cite ainsi Jonathan Vaughters, ancien équipier chez US Postal, qui a avoué s'être dopé et qui jouit aujourd'hui d'une réputation bien meilleure que celle de son ancien leader. Pour Landis, le fait que l'ancien septuple vainqueur du Tour, soit un meilleur athlète ne doit rien changer. "Il n'a pas inventé le dopage", ajoute-t-il.
Pendant que Landis venait, un peu, à son secours, Armstrong prouve lui qu'il a la rancune tenace. Alors qu'il en veut, apparemment, toujours à son ancien ami d'avoir aidé les instances antidopages à le faire chuter, le Texan a pris un malin plaisir à le tancer. "Ça pourrait être pire, je pourrais être Floyd Landis, a-t-il d'abord dit dans un sourire. Je pourrais me lever en étant une mer** tous les matins".
Cette facette d'un Armstrong rancunier et intraitable avec ceux qui le trahissent avait déjà été aperçue sur le Tour de France 2004 quand il avait pris en chasse le pauvre Filippo Simeoni, coupable à ses yeux d'avoir témoigné contre le Docteur Michele Ferrari. "C'est la chose la plus irrationnelle que je l'ai vu faire", assure Landis. Interrogé dans le documentaire, l'Italien rappelle qu'Armstrong lui avait alors signifié qu'il lui en voulait pour avoir dénoncé Ferrari et qu'il pouvait le "détruire". L'Américain, tout à sa puissance, s'était même permis de faire comprendre à la caméra que chacun devait se taire avec un geste équivoque. "Il n'y a pas plus cruel que ça", conclut Vaughters.
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