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Lenny Martinez (19 ans) et Romain Grégoire (20 ans), les promesses de la Groupama-FDJ

Christophe Gaudot

Mis à jour 26/01/2023 à 14:38 GMT+1

SAISON 2023 - Lenny Martinez et Romain Grégoire. Si vous ne les connaissez pas encore, vous devriez rapidement pouvoir vous faire à leur visage et à leur style sur le vélo. Purs produits de la formation Groupama-FDJ, ils arrivent chez les grands à 19 et 20 ans charriant autour d'eux d'énormes attentes, de belles promesses et une grande ambition commune.

Romain Grégoire et Lenny Martinez (ici en 2021 aux championnats d'Europe)

Crédit: Getty Images

Il ne vous aura pas échappé que la Groupama-FDJ de David Gaudu, Thibaut Pinot ou Arnaud Démare a connu une sacrée cure de rajeunissement cet hiver. Dans la colonne arrivée, une seule équipe figure : Équipe continentale Groupama-FDJ. Pour les non-initiés, ceci correspond au centre de formation de la World Tour. Et parmi les huit promesses piochées par Marc Madiot, deux sortent du lot par leur pedigree qui donne déjà envie : Lenny Martinez (19 ans) et Romain Grégoire (20 ans).
Début décembre, la Groupama-FDJ présente en grande pompe sa nouvelle identité visuelle. Le bleu a laissé la place au blanc puisque telle était la volonté des coureurs. Quelques-uns d'entre eux sont présents ce jour-là dans la grisaille parisienne. Du bus de la Groupama-FDJ descendent les habituels Gaudu, Pinot, Démare, Madouas ou Küng mais aussi ceux qui font partie des meubles comme Molard ou Ladagnous. Enfin, deux têtes de bambins apparaissent et ce n'est une surprise pour personne.

Martinez le timide, Grégoire (déjà) plus assuré

Timides, Martinez et Grégoire savent que leurs mots sont sans doute plus attendus que les autres. C'est leur premier contact direct avec les journalistes depuis leur passage chez les "grands". Les deux ont signé pour deux ans au sein de la meilleure équipe française du moment. Un cheminement logique après avoir fait les beaux jours de l'équipe continentale (la 3e division du cyclisme) en 2022.
L'un est un grimpeur pur (Martinez), l'autre peut aussi briller en montagne mais il est plus puncheur (Grégoire). Le premier se révèle plus timide quand le second semble déjà à l'aise dans son nouveau costume. Les deux partagent d'excellents résultats et notamment un podium commun (2e et 3e) du Mondial juniors en 2021. En 2022, Martinez a triomphé du Tour de la vallée d'Aoste et pris la 3e place du "Baby Giro" quand l'autre remportait, entre autres, Liège-Bastogne-Liège espoirs, la course de ses rêves… dont il espère découvrir la "vraie" version dès cette saison.
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Evenepoel et Fuglsang remuants, Pinot et Martinez un peu courts : le résumé de la 1re étape

Leur passage chez les grands sera facilité par quelques incartades la saison dernière puisque la Groupama-FDJ a cette intelligence-là. "J'ai déjà fait quelques courses l'an dernier et ça s'est super bien passé, note Martinez, 14e du Tour des Alpes remporté par Bardet en 2022. On m'a dit de ne pas avoir de complexe, peu importe si j'ai 19 ans."

"Il n'y a pas de peur à avoir"

Même son de cloche chez Grégoire qui avoue tout de même "se mettre un peu la pression" mais qui calme : "il n'y a pas de peur à avoir, on va y arriver. Si on est là, c'est qu'on l'a mérité". L'un et l'autre mettent en avant la confiance que Marc Madiot leur donne et une continuité dans l'environnement qui sera bénéfique pour ne pas perdre de temps et se montrer au niveau très rapidement.
Les deux savent qu'ils vont parfois prendre des "claques", que d'autres fois ils vont surprendre et disent se préparer à tout. Et quand on évoque avec Lenny Martinez, les gamins surdoués qui pullulent depuis plusieurs années, le gamin répond du bout des lèvres, "Pogacar, Evenepoel, ce sont des sacrés phénomènes", avant de reprendre en assurance, "mais c'est vrai qu'on se dit 'pourquoi pas nous ?'''. A la nuance près que les deux génies écrasaient les catégories de jeunes, ce qui n'a pas tout à fait été le cas du duo français malgré de très belles saisons.
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Per Strand Hagenes, Romain Gregoire, Lenny Martinez

Crédit: Getty Images

Mais que Martinez puisse avoir cette ambition, même en l'énonçant à voix feutrée, trahit le chemin parcouru par la formation française qui n'a plus peur de son ombre, même dans un cyclisme débridé, autant du point de vue des scénarios que des performances. Il faudra peut-être, ou pas, du temps à Martinez et Grégoire pour se faire au très haut niveau mais ils n'ont qu'une envie : croquer cette nouvelle étape à pleines dents. Et si le début de saison devait sourire, il y aura alors une belle carotte au bout.

L'objectif Tour d'Espagne

Marc Madiot l'a déjà annoncé : son équipe pour la Vuelta sera articulée autour des jeunes. Ils ne seront pas huit mais quatre, cinq ou six et ne pas y voir figurer Lenny Martinez et Romain Grégoire serait une immense surprise. "Je ne sais pas si je viendrai pour le général ou une victoire d'étape. C'est grand, hein, mais c'est toujours dans un coin de la tête", annonce Martinez. "Il faudra bien travailler tout le début de saison pour être prêts. Ça va nous motiver à rejoindre le haut niveau le plus vite possible", répond un Grégoire pas effrayé pour un sou par le statut de leader.
Quoiqu'il se passe pour l'un comme pour l'autre, leurs destinées sont d'une manière liées. Plus largement, et sans manquer de respect aux six autres jeunes intégrés chez Groupama-FDJ (Penhoët, Pithie, Thompson, Watson, Paleni et Germani), c'est d'eux qu'est attendue l'étincelle. Simplement parce qu'ils ont ce truc en plus. Ce talent qui leur permet de ne se fixer aucune limite, ou presque.
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