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Liège-Bastogne-Liège : Tadej Pogacar vainqueur en solitaire devant Romain Bardet et Mathieu van der Poel

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 21/04/2024 à 17:43 GMT+2

Qui d'autre ? Annoncé comme grand favori, Tadej Pogacar (UAE Emirates) a assumé son statut en remportant Liège-Bastogne-Liège pour la deuxième fois de sa carrière, ce dimanche. Le Slovène s'est envolé dans la côte de la Redoute, à 35 km de l'arrivée, et plus personne ne l'a revu. Romain Bardet (dsm-firmenich PostNL) a pris une belle 2e place, devant Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck).

Grand froid au départ, carambolage et l'éclair Pogacar : le résumé de la course

Un sacre dans l’émotion et un podium d’exception. La 110e édition de Liège-Bastogne-Liège a mis au placard tout suspense. Jamais piégé, toujours en contrôle, Tadej Pogacar (UAE Emirates) a attendu le pied de la côte de La Redoute pour s’envoler vers un deuxième succès sur la Doyenne, et un sixième Monument. Le Slovène n’a laissé que des miettes à ses poursuivants, deux ans jour pour jour après le décès de la mère de sa compagne. Opportuniste, Romain Bardet (Dsm-firmenich PostNL) a su anticiper pour décrocher la deuxième place, son second podium à Liège. Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) complète le tiercé sur un podium au lustre rutilant, après avoir réglé le groupe des battus, à deux minutes du vainqueur.
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Seul dans son monde, le dernier kilomètre de Pogacar à Liège

Quelque chose de différent transpirait dimanche du maillot blanc frappé des couleurs de la Slovénie. Trois ans après sa première victoire dans la cité ardente, Tadej Pogacar avait une revanche à prendre. Pour lui-même, d’abord, et cette chute violente en 2023 qui aura sacrifié sur l’autel ses ambitions de victoire finale sur le Tour de France. Pour la mère d’Urska Zigart, sa petite amie (elle aussi cycliste professionnelle), surtout, dont le décès soudain a précipité le forfait du natif de Komenda en 2022.

Mauvais placement, course-poursuite à contretemps : Van der Poel s'est sabordé

En 2024, "Pogi" l’a joué sobre. L’ogre slovène a mis son équipe au travail dès le début d’une journée (très) fraîche et sporadiquement pluvieuse, mais sans asphyxier d’entrée ses adversaires. La sanction est venue d’elle-même pour Mathieu van der Poel et consorts, constamment dans les dernières positions du peloton. Quelques minutes après avoir évité un gadin juste devant lui, le champion du monde n’a pu qu’observer, bloqué devant la masse de coureurs couchés sur le bitume, le peloton se scinder en deux.
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Maudit ralentisseur : Van der Poel et Pidcock piégés par une chute collective

Une chute massive causée (à 97 kilomètres du but) par un ralentisseur qui a surpris Logan Currie (Lotto Dstny), alors que les Israel – Premier Tech de Dylan Teuns et Stephen Williams s'étaient occupés à durcir le rythme. La moitié des outsiders retardés, "Pogi" s’est lui appliqué à dérouler son plan. Ses équipiers ont alors suivi le mouvement et obligé les poursuivants à engager une course-poursuite énergivore qui s'est finalement achevée 30 bornes plus loin.

L'évidence Pogacar, le joli coup de Bardet

La jonction opérée, les esprits se sont légèrement calmés. Jusqu’au pied de la côte de La Redoute (1,6 km à 9,4%). Là, le démarrage attendu s’est produit. Après un ultime effort de son compatriote d’équipier Domen Novak, Pogacar s’est dressé sur les pédales, puis est parti seul vers la gloire, déjà, à 34,8 kilomètres de la ligne. La résistance éphémère de Richard Carapaz (EF Education – EasyPost) n’y a rien fait, le Slovène s’est envolé vers une septième victoire cette saison (en dix jours de course), un second Liège-Bastogne-Liège et un sixième Monument.
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Une attaque tranchante dans la Redoute et Pogacar file vers la victoire

La désorganisation latente parmi les poursuivants a permis au champion de Slovénie de gonfler substantiellement son avance, culminant à plus de deux minutes à l’arrivée. Un peu moins sur Romain Bardet, sur le podium pour la deuxième fois de sa carrière sur la Doyenne (3e en 2018), à la faveur d’une attaque dans la côte de la Roche-aux-Faucons (1,3 km à 11%), à 13,5 bornes du but. De bon augure à l’approche du Giro puisque l’Auvergnat a su résister à un groupe consistant dans un final balayé par un fort vent de face.
Un phalanstère de battus qu’a réglé au sprint Van der Poel, dont la troisième place finale revêt un reflet flatteur, au vu de la course difficile vécue par le Néerlandais, jamais dans le bon tempo mais résilient à souhait. Pour sûr, il n’avait pas recouvré tous ses moyens physiques, mais difficile à dire si, le cas échéant, cela aurait été suffisant pour contester la suprématie de "Pogi".
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"Je m'étais presque fait une raison pour Liège, comme quoi...", savoure Bardet

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