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La course d'équipe, un atout maître dans la manche d'Alaphilippe pour déboussoler Valverde

Simon Farvacque

Mis à jour 22/04/2018 à 10:31 GMT+2

LIEGE-BASTOGNE-LIEGE - Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors) a fait tomber l'ogre Alejandro Valverde mercredi au sommet du mur de Huy. Grâce au travail de son équipe, aussi. Le puncheur de 25 ans va tenter de rééditer l'exploit ce dimanche, pour s'octroyer son premier Monument. L'Espagnol de la Movistar, vainqueur de la Doyenne à quatre reprises et tenant du titre, s'avancera encore en favori.

Julian Alaphilippe à l'attaque lors de la 3e étape de Paris-Nice 2018

Crédit: Getty Images

Julian Alaphilippe s'est offert sa première course d'un jour, mercredi à Huy, et le maître des lieux en prime. Le Français de 25 ans a devancé Alejandro Valverde, vainqueur des quatre précédentes éditions de la Flèche Wallonne. La victoire s'est jouée "à la pédale", mais la Quick-Step Floors a aussi gagné son duel avec la Movistar.
En envoyant quelqu'un à l'avant (Maximilian Schachmann, surprenant 8e au final), la formation de Patrick Lefevere a laissé le soin à l'équipe espagnole de contrôler la course. Pas une mince affaire, surtout avec la présence de Vincenzo Nibali en tête. "J'étais l'homme à battre, c'est normal, a estimé Valverde, neuf succès, déjà, en 2018. Tout le monde a voulu me rendre la vie plus difficile."
Il fallait mettre la pression sur l'équipe de Valverde
Et l'homme à battre a (enfin) été battu. "On s'est fatigué, j'ai dû produire un effort avant le final, a développé le tenant du titre déchu. Mais c'est dans le mur que j'ai perdu la course, pas avant (…) Je suis content de ce résultat, je n'ai pas d'amertume. C'est une victoire méritée pour Alaphilippe qui est un grand coureur." Un "grand coureur" qui a notamment pu bénéficier du travail de Bob Jungels au pied du mur de Huy, et qui s'est félicité de la stratégie mise en place par sa formation. "On a toujours eu quelqu'un devant et un coéquipier avec moi, a ainsi noté le Montluçonnais. Il fallait mettre la pression sur l'équipe de Valverde. Ensuite, les jambes ont parlé."

Valverde s'attend à garder la pancarte

Alaphilippe a donc fait tomber une première barrière en déflorant (enfin, diront certains) son palmarès des classiques. Va-t-il passer un deuxième cap, dès dimanche, en s'offrant son premier Monument ? Liège-Bastogne-Liège pourrait en tout cas être le théâtre d'un nouveau tête-à-tête entre lui et Valverde. Comme en 2015, quand les deux hommes avaient fait 1 et 2 de la Flèche et de la plus prestigieuse des Ardennaises, avec à chaque fois le Murcian dans le rôle du vainqueur.
Par rapport aux précédentes années, la donne a légèrement changé pour Valverde (37 ans), puisqu'il ne prendra pas le départ avec un ascendant psychologique forgé, à court terme, sur les pentes abruptes du mur de Huy. Mais le début de saison stratosphérique et le palmarès du leader de la Movistar pèsent trop lourd pour que la première Flèche décochée par Alaphilippe soit assimilée à un putsch.
L'Espagnol, qui a déjà conquis la Doyenne à quatre reprises, dont l'an passé, "s'attend à une tactique à peu près semblable (à celle de mercredi) de la part de Quick-Step." Une façon d'exprimer sa crainte, étant donné que Liège est une course plus difficile à contrôler que sa petite soeur et sachant que l'équipe belge pourrait en profiter, avec un Philippe Gilbert susceptible de partir en éclaireur, par exemple. Une façon, aussi, de rappeler qu'il reste le favori.
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Alejandro Valverde (Movistar) devant Julian Alaphilippe (Etixx - Quick Step), à l'arrivée de Liège-Bastogne-Liège 2015.

Crédit: Panoramic

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