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Julian Alaphilippe : "Je rêve de gagner Liège-Bastogne-Liège depuis 2015"

Christophe Gaudot

Mis à jour 24/04/2022 à 10:40 GMT+2

LIEGE-BASTOGNE-LIEGE - Julian Alaphilippe (Quick-Step Alpha Vinyl) va-t-il enfin dompter la course qui occupe ses rêves depuis sept ans ? Réponse dimanche aux alentours de 17h à Liège. Moins favori que ces dernières années, le champion du monde aborde la Doyenne avec une pression moins importante par rapport à la Flèche Wallonne mercredi. La clé du succès ?

En 2020, l’énorme fail d’Alaphilippe : bras levés trop tôt et déclassement

Julian Alaphilippe est-il toujours ce gamin qui ne pense qu'à s'amuser sur le vélo ? Au départ du prochain Tour de France, il sera un trentenaire mais nous n'irons pas jusqu'à dire qu'il change parce qu'il vieillit. Ce qui différencie le Alaphilippe de 2021 ou 2022 avec celui de 2015 qui était passé à un rien du coup du siècle dès sa première participation à Liège-Bastogne-Liège, c'est son rapport à la pression. Le "jeune" Alaf' la ressentait-il ? Lui seul le sait. En revanche, il en parlait moins. La sent-il avant la course dont il "rêve" ? Pas vraiment car il y a tout à gagner selon lui.
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Le vainqueur de Liège n'a peut-être pas couru la Flèche

Deux fois deuxième à Liège, quatre fois dans le Top 5 en six participations… C'est peu dire que Julian Alaphilippe (Quick-Step Alpha Vinyl) tourne autour de la Doyenne des classiques. "C'est une course de prestige, difficile à gagner. Elle a une histoire. Tous les coureurs ont du respect pour cette course. Beaucoup rêvent de la gagner, j'en fais partie", dit-il. Sa deuxième place de 2015 autant que le catalogue de ses qualités ont rapidement fait penser qu'il était fait pour elle. Peut-être pas autant que pour la Flèche Wallonne qui semble dessinée pour lui et qu'il a d'ailleurs domptée à trois reprises.

Alaphilippe : "Si j'avais fait moins bien que deuxième, c'était nul"

Trois et pas quatre, battu qu'il a été par Teuns, Valverde et Vlasov mercredi. Franchir la ligne au sommet du mur de Huy, même en quatrième position, fut pourtant un… soulagement pour lui. "J’ai l’impression que la pression augmentait un peu d’année en année", . Nous sommes revenus avec lui sur ces mots vendredi : "Tout de suite après la ligne, je me suis senti mieux. Je savais que ce jour arriverait. Il est arrivé, c’est comme ça. Quand j’ai dit que j’étais soulagé qu’il soit arrivé, je ne déconnais pas. Je n’avais pas envie qu’il arrive, mais j’étais soulagé quand même."
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Alaphilippe n’avait pas les jambes : revivez le sacre de Teuns

"C'est plutôt une pression personnelle, poursuit Alaphilippe. C'est une course que je pouvais seulement perdre. Si j'avais gagné, ça aurait paru normal auprès des gens parce que j'avais déjà gagné trois fois. Si j'avais fait moins bien que deuxième, c'était nul." Entendre Alaphilippe évoquer la pression n'est pas une première.
Il s'en était ouvert avant les Mondiaux 2021 en Belgique dans un exercice troublant d'honnêteté. Il avait ainsi expliqué qu'il ne serait pas mécontent de ne pas en reprendre pour une année supplémentaire avec le maillot arc-en-ciel, que les douze mois précédents avaient été vraiment compliqués à gérer émotionnellement. "Ce maillot est toujours aussi agréable à porter mais il est lourd aussi", avoue-t-il encore aujourd'hui.

Parmi les favoris, pas LE favori

Être Julian Alaphilippe dans un pays comme la France qui n'a même pas besoin d'une main entière pour compter ses coureurs capables de gagner de très grandes courses n'est pas chose aisée. Ajoutez-y le prestige d'un double titre de champion du monde et maintenant saupoudrez d'un début de saison complètement raté par son équipe. Vous comprenez alors pourquoi il est arrivé à la Flèche Wallonne avec un supplément de pression. Celui-ci est-il toujours présent avant Liège ?
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Et Pogacar a coiffé Alaphilippe sur la ligne : le final haletant à Liège en vidéo

"J'ai tout à gagner puisque je n'ai jamais triomphé, répond-il le plus simplement du monde. Vous êtes en droit de le croire, ou pas. "Bien sûr que je n'ai pas du tout la même pression même si c'est un objectif. Je l'ai annoncé depuis longtemps, depuis 2015 je rêve de gagner cette course. Ce n'est pas un secret. Mais je suis détaché de cette pression que j'ai ressentie avant la Flèche. Dimanche, à Liège, ça n’aura plus rien à voir. Je sais déjà que je serai hyper relax."

Alaphilippe a un plan

Pour la pression, ne pas être l'ultra-favori de Liège-Bastogne-Liège est plutôt une bonne chose. Alaphilippe fait plutôt partie d'une liste dans laquelle on trouve aussi Pogacar, Valverde, Teuns, Vlasov ou Cosnefroy. Après un début de saison rendu incertain par les chutes et la maladie, Alaf ne fait pas une aussi forte impression.
Dimanche, il espère "avoir les jambes" mais aussi faire "une belle course tactiquement". En ce sens, la présence de Remco Evenepoel, dont il était flanqué pendant le point presse vendredi, peut être un avantage. Le jeune belge découvre la Doyenne avec les dents qui rayent le parquet. La tactique Alaphilippe inclut-elle un mouvement de son coéquipier ? "J'ai quelque chose en tête, a-t-il promis. Jusqu'ici, j'ai toujours été plutôt bon quand je voulais l'être."
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