Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Gerrans, le jour de gloire

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/03/2012 à 18:14 GMT+1

A 31 ans, Simon Gerrans (GreenEdge) a décroché la plus grande victoire de sa carrière en remportant Milan-Sanremo, samedi. Il a devancé Fabian Cancellara et Vincenzo Nibali. Ce trio était sorti dans le Poggio. C'est la deuxième victoire australienne d'affilée dans la Primavera.

2012 Milan-Sanremo Simon Gerrans

Crédit: AFP

Sanremo, terre australienne. Pendant 101 éditions, l'Europe occidentale a fait main basse sur le palmarès de Milan-Sanremo. Mais depuis deux ans, l'Australie se régale. Après Matthew Goss l'an passé, Simon Gerrans, son compatriote et coéquipier chez GreenEdge, a raflé la mise. Fort, Gerrans l'était. Malin, il l'était aussi. Il a sauté dans la roue de Vincenzo Nibali dans le Poggio, suivi celle de Fabian Cancellara dans la descente, avant de régler les deux hommes au sprint sur la ligne. Gerrans le savait, sa pointe de vitesse était supérieure à celle de ses deux compagnons d'échappée.
Comme l'an dernier, Cancellara doit donc se contenter de la deuxième place. Le Suisse a pourtant livré un énorme numéro dans le final. Dans la descente, il n'a pas laissé un relais. Si le peloton (ou plutôt ce qu'il en restait), n'a jamais réussi à opérer la jonction avec le trio de tête, c'est grâce au travail impressionnant du Suisse. Il n'y avait pourtant pas plus de sept ou huit secondes d'écart au sommet du Poggio. Mais si Cancellara était peut-être le plus fort, il a payé cash la présence d'un coureur plus rapide que lui. Un Australien, comme en 2011. En tout cas, Spartacus est très costaud, aucun doute, et il sera l'homme à battre sur le Ronde et à Roubaix.
Cavendish loin du compte
Jusqu'à 1500 mètres du sommet du Poggio, ça sentait pourtant très bon pour les sprinters. Enfin, pas tous. Mark Cavendish, le plus éminent d'entre eux, avait rendu les armes depuis bien longtemps. Le champion du monde avait lâché prise dans la Manie, deuxième difficulté du jour, à une centaine de kilomètres de l'arrivée. Après une longue et vaine poursuite menée par l'équipe Sky, Cavendish a du se rendre à l'évidence: il ne gagnerait pas. C'était également terminé pour Philippe Gilbert. Pris dans une chute au sommet de la Cipressa, le champion de Belgique n'a pu défendre ses chances. Dommage, car il semblait plutôt à son affaire. Beaucoup plus qu'il ne l'avait annoncé.
Pour autant, il restait encore du beau monde parmi les sprinters au pied du juge de paix de l'épreuve. Puis l'offensive violente de Vincenzo Nibali a changé la face de la course. L'Italien avait promis qu'il dynamiterait la course. Il l'a fait dans le Poggio. Mais il lui a manqué un petit quelque chose pour partir seul. La présence à ses cotés de Gerrans et Cancellara l'a condamné à une place d'honneur. Frustration pour Nibali mais aussi pour toute l'équipe Liquigas qui, outre le Sicilien, comptait sur Peter Sagan en cas d'arrivée massive. Le jeune Slovaque a prouvé qu'il avait bien la caisse pour remporter la Classicissima. Malheureusement pour lui, il n'a sprinté que pour la quatrième place. Et ce sprint presque inutile, il l'a gagné, finissant sur les talons de Nibali. Sur une telle course, il n'y a qu'un vainqueur. Tous les autres sont perdants. Avec plus ou moins d'honneurs, et plus ou moins de regrets.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité