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Milan-Sanremo : Monumental, Julian Alaphilippe s'offre la Primavera devant un peloton de cadors

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 23/03/2019 à 17:40 GMT+1

MILAN-SANREMO - Le premier Monument de l'année est pour Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) ! Impérial dans le final au sein d'un petit groupe de favoris, le Français s'est imposé au sprint, samedi sur la Via Roma, devant Oliver Naesen (AG2R La Mondiale) et Michal Kwiatkowski (Sky). Il succède à Vincenzo Nibali au palmarès de la Primavera et poursuit son formidable début de saison.

Alaphilippe in volata alla Sanremo, Quick Step - Milano-Sanremo 2019 - Getty Images

Crédit: Getty Images

Cette fois, il le tient enfin ! Intouchable en ce début de saison, Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) a assumé son statut de favori en remportant ce samedi la 110e édition de Milan-Sanremo. Le Français a réglé au sprint un groupe de dix coureurs - parmi lesquels on retrouvait notamment Peter Sagan, Vincenzo Nibali ou Alejandro Valverde - sortis dans le Poggio pour s'offrir son premier Monument. Olivier Naesen (AG2R La Mondiale) et Michal Kwiatkowski (Sky) complètent le podium de cette Primavera.
Comme toujours, comme attendu, Milan-Sanremo se sera joué dans la dernière ascension du jour. Avant le Poggio, l'échappée matinale de dix coureurs a longtemps résisté au peloton mais Fausto Masnada (Androni Giocatolli-Sidermec), dernier membre à l'avant, a fini par capituler dans la Cipressa. Très vite, les principaux sprinteurs attendus ont compris qu'il leur serait difficile de jouer la victoire vu le tempo imposé par Astana, EF Education-First et Deceuninck-Quick Step. Groenewegen (Jumbo-Visma) et Bouhanni (Cofidis) ont été les premiers à lâcher prise mais, dans le Poggio, tous les purs sprinteurs les ont imités.

Parfait tactiquement

Après une première tentative de Simon Clarke (EF Education-First) suivi par Anthony Turgis (Direct Energie), c'est Julian Alaphilippe en personne qui a mis le feu aux poudres. Mis sur orbite par Stybar et Gilbert, le Français de la Deceuninck-Quick Step est sorti en force à 6,5km de l'arrivée. Une attaque impressionnante suivie par six cadors : Sagan, Trentin, Valverde, Van Aert, Naesen et Kwiatkowski. C'est donc à sept qu'ils ont basculé au sommet du Poggio, avec une avance considérable sur les sprinteurs. De quoi se regarder dans la descente puis sur le plat.
A force de se regarder d'ailleurs, plusieurs coureurs ont réussi à opérer la jonction comme Matej Mohoric (Bahrain-Merida), Simon Clarke et le duo de la Sunweb Dumoulin-Matthews. Et, malgré une attaque de Trentin (Michelton-Scott) à 2km du but, c'est groupé que s'est joué cette 110e édition. Parfaitement lucide et toujours juste dans son placement comme dans sa gestion des différentes attaques, Alaphilippe a su prendre la bonne roue lorsque Mohoric a lancé les hostilités à 400m de l'arrivée. Et n'a laissé aucune chance à ses adversaires au sprint. Trop puissant. Trop explosif. Trop fort, tout simplement.

Une première depuis 1992 pour la France

Vainqueur de son premier Monument, le coureur de Saint-Armand-Montrond complète son impressionnante collection de 2019, qui compte, outre la Primavera, les Strade Bianche et deux succès d'étape sur Tirreno-Adriatico. Un sacré bilan, avant même les Ardennaises mi-avril.
Il offre également à la France son troisième Monument en quatre ans (après Arnaud Démare sur cette même Primavera en 2016 et Thibaut Pinot sur le Tour de Lombardie à l'automne dernier). Le deuxième de suite surtout, une première pour la France depuis 27 ans et les succès de Jacky Durand sur le Tour des Flandres et de Gilbert Duclos-Lassalle sur Paris-Roubaix. Rien que ça.
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