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Milan-Sanremo - L'énorme surprise Jasper Stuyven remporte le premier Monument de sa carrière

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 20/03/2021 à 18:51 GMT+1

MILAN-SANREMO - Incroyable final de la Primavera ! Alors que personne n'avait réussi à s'isoler dans le Poggio, Jasper Stuyven a senti le bon coup en accélérant au bas de la descente. Parti avec Soren Kragh Andersen, le Belge a résisté au retour de Caleb Ewan et Wout Van Aert qui complètent le podium. Julian Alaphilippe termine dans le bon groupe mais loin du vainqueur.

Une attaque au bon moment et Stuyven a piégé les favoris : le final haletant en vidéo

Un Belge peut en cacher un autre. Alors qu’on attendait le tenant du titre Wout Van Aert, c’est son compatriote Jasper Stuyven qui a créé la sensation en remportant au sprint la 112e édition de Milan-SanRemo. Sorti avec Soren Kragh Andersen au bas de la descente du Poggio, le coureur de la Trek-Segafredo a résisté dans la dernière ligne droite au sprint de Caleb Ewan (Lotto-Soudal, 2e) et Wout Van Aert (Jumbo-Visma, 3e) pour s’offrir son premier Monument. A l’attaque dans le Poggio, Julian Alaphilippe n’a su faire la différence et le seul Français du top 10 est finalement Anthony Turgis (Total Direct Energie, 10e).

Alaphilippe et Van Aert ont tenté, en vain

Une course n’est jamais écrite à l’avance et ce n’est pas ce Milan-SanRemo 2021 qui nous convaincra du contraire. Alors que tout le monde pensait que la victoire se jouerait entre Wout Van Aert, Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix) et Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step), il n’en a rien été. La faute à une course d’attente qui permis aux sprinteurs de s’économiser jusqu’au Poggio au sein d’un peloton contrôlé toute la course par les formations des trois favoris. Mais alors que la domination des trois cadors aurait pu pousser des outsiders à tenter leur chance de loin, la Cipressa a finalement été contrôlée de bout en bout par la Jumbo-Visma. Une montée faite à un bon tempo mais sans réelle victime de marque, à l’exception de Fernando Gaviria et Alexander Kristoff (UAE Team Emirates).
Comme toujours, tout s’est donc joué dans le Poggio, où le vent de dos devait permettre aux puncheurs de se débarrasser des sprinteurs. Mais, pour la première fois depuis 2016, cela n’a pas été le cas, du moins pas totalement. Ce n’est pas faute d’avoir tenté pour le Belge et le Français. Le champion du monde a été le premier à faire bouger les choses dans le Poggio, à 6,4km de l’arrivée, suivi comme son ombre par Van Aert. Mais l’attaque du Tricolore n’a pas été aussi tranchante que ces deux dernières années et, cette fois, plusieurs sprinteurs ont réussi à s’accrocher à la roue d’Alaphilippe, à l’image d’un bluffant Caleb Ewan ou Michael Matthews (BikeExchange). De quoi pousser le tenant du titre de la Jumbo-Visma à durcir à son tour.
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Encore une fois, Alaphilippe a attaqué dans le Poggio

Stuyven peut dire merci à Kragh Andersen

Mais, là aussi, l’attaque du Belge n’a pas été assez franche, ne voulant pas tout donner pour se préserver ses chances au sprint. Van Aert s’est alors contenté de faire la descente pour ne pas se faire piéger, comme Tom Pidcock (INEOS Grenadiers). Très attendu, Mathieu van der Poel a lui déçu en subissant la course, ne semblant jamais en mesure de peser sur le dénouement, contraint de faire l’effort pour se contenter de suivre les coups. Et, lorsque Jasper Stuyven a giclé du groupe au bas de la descente, à 2,8km de l’arrivée, personne n’a pu suivre l’allure du Belge. Creusant vite l’écart, le coureur de la Trek-Segafredo s’est toutefois fait une grosse frayeur lorsque Soren Kragh Andersen (Team DSM) est revenu de l’arrière sous la flamme rouge. Mais ce retour aura été salvateur pour Stuyven, qui a pu compter sur le relais du Danois pour résister au retour du groupe des favoris.
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Le mouvement décisif : Quand Stuyven attaque le groupe des favoris

Et, au sprint, le Belge a été le seul à résister au sprint de Caleb Ewan, Van Aert et d’un Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) retrouvé mais quatrième sur la Via Roma pour la cinquième fois, la troisième consécutive. Déjà vainqueur de l’Het Nieuwsblad l’an passé, Jasper Stuyven offre à la Trek-Segafredo le 5e Monument de son histoire, le tout premier de sa carrière au terme d’une journée parfaitement gérée par la formation américaine. Présente dans l’échappée matinale de huit coureurs avec Nicola Conci, la Trek-Segafredo s’est contentée de laisser faire les autres formations, ne prenant jamais les choses en main pour mieux surprendre des favoris loin d’être aussi tranchants qu’attendus. Une tactique rarement payante en solitaire mais qui avait souri à Vincenzo Nibali, son équipier désormais, en 2017. Et c’était déjà devant Caleb Ewan.
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