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Milan-Sanremo : Anthony Turgis, dauphin frustré mais sans regret

Jean-Baptiste Duluc

Publié 19/03/2022 à 20:30 GMT+1

MILAN-SANREMO - Trois ans après le sacre de Julian Alaphilippe et six ans après celui d‘Arnaud Démare, la France n’est pas passée loin de voir un de ses coureurs décrocher la Primavera. Mais Anthony Turgis, piégé comme tous les autres par Matej Mohoric, a dû se contenter de la 2e place. Une place frustrante mais qui ne laisse finalement pas vraiment de regrets au coureur de la TotalEnergies.

Turgis : "Quand on voit que la victoire est à portée et dans les jambes, c’est un peu frustrant"

Lorsqu'Anthony Turgis est sorti du groupe des favoris à deux virages de l’arrivée, la France s’est mise à rêver d’un troisième succès en six ans sur la Via Roma. Mais il ne restait que 600m et c’était bien trop peu pour voir le Tricolore combler l’écart avec Matej Mohoric, sorti dans la descente. Le coureur de la TotalEnergies a dû se contenter de la 2e place de Milan-Sanremo, son premier podium sur un Monument. Une place de dauphin forcément frustrante pour le Tricolore. "On vient tous là pour gagner, avouait-il. Quand on voit que la victoire est à portée et dans les jambes, c’est un peu frustrant".
Il ne faut pas voir que le négatif
S’il se rapproche de la victoire, il manque toujours à Anthony Turgis ce petit quelque chose qui le sépare d’un premier succès d’envergure. Ce samedi, c’était la lecture de course. "Quand j’ai vu qu’il y en a un qui allait faire la descente, je me suis dit : 'Bon, ça va, il y a des bons pilotes avec nous, ils ne vont pas laisser trop d’écart…', expliquait-il. Malheureusement, au pied de la descente, ils étaient un peu justes, on s’est regardés, personne ne voulait vraiment ramener sur le vainqueur (Mohoric). A partir de là, c’est un peu plus compliqué d’aller gagner et on est tous venus mourir sur lui". Lui un peu plus proche que les autres. Pourtant, le Français n’est pas amer sur sa performance. Loin de là.
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Turgis y a cru mais Mohoric a résisté pour un bonheur absolu : L'arrivée en vidéo

"C’était une très bonne journée aussi, il ne faut pas voir que le négatif, estime t-il à juste titre. Je suis très content d’avoir fait cela aujourd’hui". D’autant qu’il aurait aussi bien pu connaître un incident comme son coéquipier Peter Sagan, victime d’un problème mécanique au pire moment, avant la Cipressa. "On a vite fait relever les coureurs pour qu’il puisse revenir dans les premières positions le plus vite possible, mais c’était très compliqué, ça roulait très vite, racontait-il. Mais on a laissé un ou deux coureurs avec moi pour le positionnement, parce que l’on sait que c’est très important". Ça n’a finalement pas suffi, mais le Tricolore a pris rendez-vous avec les Monuments.

Déjà le Tour des Flandres en tête

Et pourquoi pas dès le Tour des Flandres, le 3 avril prochain ? Spécialiste des classiques flandriennes, 4e en 2020, Anthony Turgis fera à coup sûr partie des candidats à la victoire sur les monts pavés belges. Et le Français se sait en mesure d’y lever les bras. "Je sais que j’ai les capacités pour gagner, avoue t-il. Après, il faut être dans une bonne journée, que les planètes soient bien alignées. Sur le Het Nieuwsblad, je n’avais pas eu de chance, avec deux crevaisons et deux chutes. Mais ce sont les aléas du vélo… Parfois, il faut faire le dos rond, encaisser puis attendre la bonne journée". Et si elle pouvait tomber le 3 avril prochain, la France pourrait bien enfin tenir le successeur de Jacky Durand, vainqueur sur le Ronde en 1992.
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La frustration d'Anthony Turgis (TotalEnergies) en passant la ligne en 2e position, sur Milan-Sanremo 2022

Crédit: Getty Images

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