"C'est chacun pour soi"

Ca va tout seul (sourire). Je ne sais pas pourquoi mais cela a tout de suite bien marché pour moi. La première année (2002), j'ai fait deuxième aux Championnats du monde. Ces deux dernières années, j'ai gagné. Le keirin, c'est chacun pour soi. Si je suis le Magné (triple champion du monde messieurs) féminin ? C'est très flatteur. Je n'ai jamais vraiment parlé avec lui, seulement une fois quand il est venu me féliciter. Il m'a félicité une fois.

Bien sûr, c'est frustrant. Mais on connaît les règles. Comme j'aimerais bien aller aux Jeux, il faut que je gagne ma place sur la vitesse. J'ai plus travaillé que les autres années pour progresser, je m'entraîne pour cela. Je peux mettre des braquets plus importants, je peux faire des sprints longs. C'est l'évolution de la discipline aussi. Mon objectif à long terme, c'est le podium.

On connaît les noms, Tsylinskaya, Frisoni, Pendleton, Meares, la Chinoise. Chez les filles, c'est du chacun pour soi. Il n'y a pas de course d'équipe. Les meilleures font leur course, les autres essayent de prendre ma roue. D'une certaine façon, ça fait plaisir...