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Rohan Dennis court après son Graal, Tom Dumoulin défend son bien

Simon Farvacque

Mis à jour 26/09/2018 à 00:17 GMT+2

MONDIAUX D'INNSBRUCK - L'épreuve du contre-la-montre masculin, dont le titre sera décerné mercredi, présage d'un duel entre le Néerlandais Tom Dumoulin, tenant du titre, et l'Australien Rohan Dennis, vainqueur des deux chronos de la Vuelta. Une bosse située dans la deuxième partie du parcours, long de 52,5 kilomètres, pourrait se montrer décisive.

Rohan Dennis - Tom Dumoulin

Crédit: Eurosport

C'est une anomalie. Rohan Dennis n'est jamais monté sur le podium des Championnats du monde de contre-la-montre. L'Australien, grand adepte de l'effort solitaire, termine toujours entre la 5e et la 8e place des Mondiaux de la spécialité depuis 2014. Il compte bien remédier à cette disette ce mercredi à Innsbruck. Avec l'or en ligne de mire.
"Gagner un titre mondial est l'un des grands objectifs de ma carrière, annonce le triple champion d'Australie de l'exercice, ex-détenteur du record de l'heure. C'est quelque chose que j'ai toujours voulu." Le Néerlandais Tom Dumoulin, tenant du titre et référence de la discipline, doit compter avec son rival déclaré.

Des passages à 13 et 14%

Dennis, vainqueur des deux chronos de la Vuelta avant d'abandonner pour mieux préparer le rendez-vous planétaire, est en effet l'homme en forme du moment. "Je me suis préparé spécifiquement pour ce contre-la-montre d'Innsbrück", prévient-il. Un contre-la-montre qui nécessite effectivement une approche particulière.
La clé de l'épreuve ? Un effort de quinze minutes environ pour grimper le Gnadenwald, une côte de 4,9 kilomètres dont le pied est situé au 30e kilomètre du parcours de 52,5 bornes, à la sortie de la bourgade de Wattens. Le changement de braquet promet d'être brutal, tant la première partie de course est plane. La pente (7,1 % en moyenne) est plus abrupte au début de la bosse, avec des passages à 13 et 14 %, qu'au sommet.

Dumoulin fatigué ?

Le profil avantage plutôt Dumoulin, même si Dennis a déjà prouvé qu'il savait grimper. Le Néerlandais, sacré l'an dernier à Bergen (Norvège), s'accommode de tous les parcours. Mais les "Mondiaux" arrivent à la fin d'une saison exigeante pour lui, marquée par ses deux deuxièmes places au Giro et au Tour, à chaque fois derrière un Britannique.
En Autriche, ni Chris Froome, le lauréat du Giro, ni Geraint Thomas, qui a fait de même au Tour de France, ne sont présents. Tous deux ont mis un terme à leur saison (Primoz Roglic compte aussi parmi les principaux absents) à la différence de Dumoulin qui se fait un devoir d'honorer la fête annuelle des Mondiaux. Quitte à devoir se satisfaire de la deuxième place obtenue dimanche avec son équipe Sunweb dans le "chrono" collectif, une seconde devant les BMC de Dennis.
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Primoz Roglic (Lotto NL-Jumbo) et Tom Dumoulin (Sunweb) côte à côte lors du Tour de France 2018

Crédit: Getty Images

Dennis, lui, a réussi un quasi sans-faute en 2018. Il s'est imposé dans tous les chronos à la double exception du contre-la-montre en côte du Tour de Romandie (7e) et de celui couru en ouverture du Giro à Jérusalem, où il a lâché 2 secondes à Dumoulin. Le champion d'Australie s'est repris ensuite sur une distance plus longue alors que Dumoulin (3e) payait en partie ses efforts consentis en montagne.
Je ne peux pas me considérer comme le grand favori, sinon je vais perdre (Dennis)
Dennis, qui considère Dumoulin (né la même année que lui, en 1990) comme son premier adversaire, prend en compte toutefois d'autres coureurs, notamment deux anciens champions du monde, le Bélarusse Vasil Kiryienka (Sky) et l'Allemand Tony Martin (Katusha). "Ils ont l'expérience dans les contre-la-montre", souligne-t-il avant de jouer la prudence : "Je ne peux pas me considérer comme le grand favori, sinon je vais perdre".
Martin, qui dépasserait le Suisse Fabian Cancellara au palmarès en cas de cinquième victoire, affirme être totalement remis de sa blessure du Tour de France. Il vise une médaille à sa portée dans une discipline qui sourit généralement aux Allemands. De quoi donner des idées à son cadet Maximilian Schachmann, l'une des révélations de la saison. Michal Kwiatkowski, Jonathan Castroviejo, Victor Campenaerts, Stefan Küng, Soren Kragh Andersen et Bob Jungels font également figure d'outsiders.
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Tony Martin peut glaner un cinquième sacre

Crédit: Imago

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