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Mondiaux 2018 - Alejandro Valverde sacré champion du monde, Romain Bardet en argent

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 01/10/2018 à 11:49 GMT+2

MONDIAUX INNSBRUCK 2018 - Alejandro Valverde tient enfin son titre de champion du monde. Médaillé d'argent en 2003 et en 2005, l'Espagnol, âgé de 38 ans, a décroché son premier sacre sur route à Innsbruck, dimanche, à l'issue d'une course dantesque. L'Espagnol a devancé Romain Bardet, premier français sur le podium depuis 2005 et le bronze d'Anthony Geslin à Madrid, et le Canadien Michael Woods.

Alejandro Valverde

Crédit: Eurosport

Un tel parcours allait forcément sacrer un grand champion. Il pouvait difficilement rêver mieux. Au terme d'une course parfaitement maitrisée, Alejandro Valverde s'est enfin offert, dimanche en Autriche, un titre de champion du monde, sur le tracé d'Innsbruck. Impérial dans la dernière ascension pour suivre l'offensive des Français, l'Espagnol de 38 ans ne s'est pas manqué au sprint pour devancer Romain Bardet et le Canadien Michael Woods et conquérir - enfin - le maillot arc-en-ciel.
Comme on pouvait s'y attendre sur un parcours aussi difficile (près de 4500m de dénivelé positif), on a assisté à une course d'usure. Une épreuve où aucun favori n'aura réellement pris sa chance. Derrière l'échappée matinale de douze coureurs, qui aura compté plus d'un quart d'heure d'avance, le peloton a longtemps tardé à se mettre en route, laissant encore l'Autriche faire la grande majorité du travail à 100km de l'arrivée.
Mais les grandes nations ne pouvaient pas trop tarder non plus et, dans un premier temps, l'Italie et la France ont commencé à réduire l'écart avant d'animer la course. Tour à tour, Dario Cataldo, Alessandro De Marchi et Damiano Caruso sont passés à l'offensive, secouant un peloton jusqu'ici rapide (38km/h de moyenne) où tous les favoris étaient encore présents. Parfaitement organisés autour de Valverde, l'Espagne a cependant géré chaque offensive à la perfection, glissant Omar Fraile, Jesus Herrada et David De la Cruz dans chaque groupe. Et autant coup n'est réellement parti.
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Tout en maîtrise, Valverde a frustré Bardet après un sprint royal

Hécatombe chez les favoris

Lorsque l'Italie a réellement durci l'allure du peloton dans les cinquante derniers kilomètres, on a rapidement pu se rendre compte des jambes de certains. Et il y a eu des surprises. Si Peter Sagan (Slovaquie) a logiquement cédé à plus de 80km de l'arrivée, Dan Martin (Irlande) a été le premier cador à lâcher prise à 46km du but, suivi quelques instants plus tard par Wout Poels (Pays-Bas) et surtout par la surprise Simon Yates (Grande-Bretagne), qui sortait pourtant d'une grande Vuelta.
Et que dire de Michal Kwiatkowski (Pologne), champion du monde en 2014 et distancé à 45 km de l'arrivée ? Rapidement réduit à une trentaine d'unités, le peloton s'est ensuite calmé dans le dernier tour, malgré le tempo très élevé imposé par les Italiens, qui ne roulaient pas pour Vincenzo Nibali, trop juste et distancé dans la dernière ascension d'Igls (7,5km à 5,7%).

Bardet met fin à 13 ans de disette

Mais le bon coup a bien failli être celui de Michael Valgren, parti au sommet. Pas suivi, le Danois a vite creusé, comptant encore 30'' au pied du Gramatboden (2,8km à 11,5%). L'équipe de France a alors tout fait exploser avec un gros travail de Thibaut Pinot mais c'est Julian Alaphilippe, finalement en panne de jambes, qui en a fait les frais. Les Bleus ont alors compté sur Bardet et il n'y a eu que Valverde et Woods pour tenir la roue du Français. Une chance réelle de médaille qu'a menacé le retour dans le final de Tom Dumoulin. Mais, épuisé par sa poursuite, le Néerlandais n'avait aucune chance. Face à Valverde, aucun des trois n'avait la moindre chance.
Après avoir glané deux médailles d'argent et quatre de bronze, l'Espagnol s'est enfin paré d'or et du maillot arc-en-ciel. Très bon deuxième, Romain Bardet ne faisait pas la fine bouche à l'arrivée. A raison. Avec lui, l'équipe de France a remporté sa première médaille depuis le bronze d'Anthony Geslin en 2005, à Madrid. C'était déjà derrière Valverde.
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