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Le Mondial au crible (1/2)

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ParEurosport

Publié 25/09/2009 à 06:45 GMT+2

Seule épreuve de la saison à se disputer par équipes nationales, le championnat du monde est une épreuve singulière. L'Italie et l'Espagne aligne des armadas impressionnantes mais la Belgique, l'Australie, le Luxembourg ou la France entendent jouer leur carte à fond.

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Crédit: Eurosport

Italie: Cunego revanchard
La sélection: 9 coureurs à choisir parmi Alessandro Ballan, Ivan Basso, Marzio Bruseghin, Damiano Cunego, Stefano Garzelli, Luca Paolini, Filippo Pozzato, Mauro Santambrogio, Michele Scarponi, Matteo Tosatto et Giovanni Visconti.
Littéralement ressuscité sur les routes de la Vuelta où il s'est adjugé deux prestigieuses étapes de montagne, le Petit Prince se pose comme le favori des championnats du monde. L'an dernier, sa deuxième place derrière Ballan lui avait laissait un gout amer tant il semblait le plus fort autour de Varèse. Prisonnier de la supériorité collective des Italiens en 2008, le Véronais, qui a fait taire en Espagne les critiques acerbes nées d'un Giro raté, bénéficiera cette année des faveurs de la Nazionale. Le parcours de Mendrisio lui convient à merveille. Son punch, sa grinta et sa pointe de vitesse seront autant d'atouts dans son jeu. A ses côtés, Ivan Basso pâtira sans doute de son manque d'explosivité quand son coéquipier Alessandro Ballan, de retour au top après un début de saison contrarié par un virus tenace, tentera de refaire le coup de l'an dernier. Attention par ailleurs à Filippo Pozzato, très en jambes la semaine dernière sur le Tour de Grande-Bretagne, qui pourrait bien tirer les marrons du feu s'il parvient à passer la répétition des difficultés. Enfin, Stefano Garzelli et dans une moindre mesure Luca Paolini, Michele Scarponi et Giovanni Visconti qui vient de s'adjuger le Grand Prix de Prato sont des outsiders aux chances réelles. Si l'abondance de biens peut parfois nuire dans certaines sélections, Franco Ballerini a déjà prouvé qu'il savait créer du liant entre ses hommes forts. Même sans Bettini, le successeur d'Alfredo Martini à la tête de la Squadra Azzurra entend bien reproduire une méthode qui a fait ses preuves ces trois dernières années.
Espagne: Valverde et Sanchez sur leur lancée
La sélection: Carlos Barredo, Juan José Cobo, Oscar Freire, Juan Manuel Garate, Daniel Moreno, Ruben Plaza, Joaquin Rodriguez, Samuel Sanchez et Alejandro Valverde.
Et si Alejandro Valverde tenait enfin l'occasion de se parer de la tunique irisée. Trois fois sur le podium des Mondiaux par le passé (2e en 2003 à Hamilton et en 2005 à Madrid et 3e en 2006 à Salzbourg), le Murcian ne cache pas sa motivation pour un rendez-vous qu'il a toujours pris au sérieux. Auréolé de sa victoire à domicile sur la Vuelta, le coureur de chez Caisse d'Epargne est en pleine possession de ses moyens. Privé de Tour de France après avoir été suspendu par le CONI pour son implication présumée dans l'affaire Puerto, Valverde rêve de surfer sur sa lancée du Tour d'Espagne en concluant une brillante saison, qui l'a vu s'imposer sur le Tour de Catalogne et le Dauphiné Libéré, par la conquête du maillot arc-en-ciel. Samuel Sanchez, son dauphin sur la Vuelta, part sur la même ligne que lui. Le champion olympique, excellent puncheur et très bon finisseur, dispose lui aussi des qualités nécessaires pour briller sur les montagnes russes tessinoises. Derrière eux, Joaquin Rodriguez, Juan Jose Cobo ou Carlos Barredo, pour ne citer qu'eux, peuvent au choix durcir la course, accompagner les échappés ou contrôler l'épreuve. Enfin, Oscar Freire, jamais aussi dangereux que quand il n'a pas la faveur des pronostics, rappellerait avec plaisir qu'il est l'homme des Mondiaux qu'il a déjà enlevés à trois reprises. Autant dire que Jose Luis Santos aura l'embarras du choix quand il devra opérer ses choix tactiques.
Belgique: Tout pour Gilbert
La sélection: Tom Boonen, Francis De Greef, Bert De Waele, Kevin De Weert, Maxime Monfort, Nick Nuyens, Greg Van Avermaet et Maarten Wijnants
Carlo Bomans, le sélectionneur d'Outre-Quiévin, a mis les choses au point. Les Belges ne compteront en leur sein qu'un seul coureur protégé en la personne de Philippe Gilbert. Le coureur de l'équipe Silence-Lotto, très en jambes mais malchanceux sur la Vuelta qu'il a tenu à terminer, peut tirer son épingle du jeu sur une épreuve singulière où son sens de la course et sa générosité dans l'effort peuvent faire mouche. Souvent à l'attaque sur les routes ibériques, l'ancien protégé de Marc Madiot, 3e du Tour des Flandres et 4e de l'Amstel Gold Race et de Liège-Bastogne-Liège cette saison, dispose des qualités et de la condition nécessaire pour un circuit aussi sélectif que celui de Mendrisio. Maxime Montfort et Nick Nuyens, solide vainqueur du Grand Prix de Wallonie la semaine dernière, seront des équipiers de choc et pourront le suppléer si l'occasion se présente. En revanche, Bomans a créé la polémique en ne retenant ni Stijn Devolder, ni Johan Vansummeren et Jürgen Van den Broeck.
Australie: Gerrans l'opportuniste
La sélection: Simon Clarke, Allan Davis, Cadel Evans, Simon Gerrans, Matthew Hayman, Matthew Lloyd, Stuart O'Grady, Michael Rogers et Wesley Sulzberger.
Voilà bien une sélection qui, sans être la plus prestigieuse sur le papier, a les moyens de jouer les tout premiers rôles sur le circuit de Mendrisio. Si Michael Rogers, Matthew Lloyd et Wesley Sulzberger peuvent tirer profit d'une course de mouvement et si Allan Davis est sans doute l'un des meilleurs "passeurs de bosses" parmi les sprinters engagés, Cadel Evans et surtout Simon Gerrans constituent sans nul doute les meilleures chances aussies. Le coureur de chez Silence-Lotto a bien fini la Vuelta mais la faiblesse de sa pointe de vitesse le condamne presque d'avance en cas de confrontation directe dans la ligne droite d'arrivée avec des garçons comme Alejandro Valverde, Samuel Sanchez ou Damiano Cunego. Son comparse de chez Cervelo dispose en revanche d'un impressionnant coup de rein qui lui a permis d'ajuster Pierrick Fédrigo il y a quelques semaines à l'arrivée du Grand Prix Ouest France. Très costaud sur la Vuelta où il a remporté l'étape de Murcie, Gerrans, également vainqueur sur les hauteurs de Bologne cette année sur le Giro, est un outsider de luxe dans la course au titre. Sa capacité à courir juste et à fournir les efforts au bon moment ainsi que son finish et son sang-froid feraient de lui un méritant maillot arc-en-ciel.
2e PARTIE A SUIVRE...
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