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Les Français dans l'ombre

ParAFP

Publié 15/03/2004 à 08:50 GMT+1

Les coureurs français ont brillé par leur absence durant la semaine du Paris-Nice, qui s'est achevé dimanche. Si l'atmosphère pesante qui règne sur le milieu du cyclisme depuis le début de l'année explique en partie l'absence de performances, elle n'est p

Eurosport

Crédit: Eurosport

Hormis Laurent Brochard et à un degré moindre Sylvain Chavanel et David Moncoutié, les coureurs français ont joué les abonnés absents. Individuellement, chacun est en droit d'avancer de bonnes (ou mauvaises) raisons pour expliquer ce fiasco. Collectivement, malgré la présence de six équipes françaises toutes d'ores et déjà assurées de leur sélection pour le Tour, le bilan se solde par une vitrine désespérément vide (Chavanel 14e et premier Français au classement final, aucun coureur dans les cinq premiers d'une étape).
Pire, la morosité, voire la grogne, ont gagné une partie du peloton après les affaires plus ou moins liées au dopage du début de l'année. A écouter Radio-Peloton, le ras-le-bol est proche. "J'en ai marre d'être regardé comme un dopé", affirme l'un. "Je ne dis plus que je suis coureur cycliste" , renchérit l'autre.
Les anciens sont amenés à se justifier, les plus jeunes à rassurer leurs proches, à répondre à leur inquiétude. L'affaire des soigneurs, désormais interdits de massage, a ajouté à la dégradation du moral. A l'image du champion de France Didier Rous, les coureurs ont eu "la tête ailleurs" selon l'expression de Philippe Raimbaud, président de l'association des groupes sportifs.
"Ils ont été inexistants"
"Le climat général n'est pas joyeux mais cela n'explique pas le niveau des performances. En tout cas, pas chez moi", relève toutefois Marc Madiot (Fdjeux.com). Et d'expliquer que nombre de ses coureurs, à l'exemple de Sandy Casar (2e de Paris-Nice en 2002) n'ont pas eu en début de saison, pour diverses raisons (annulation, non-invitation), un programme de courses assez dur.
"Paris-Nice est une grande course, la première de la saison. C'est une course difficile et les coureurs français n'y arrivent pas dans le meilleur état, moral et physique. Comme on ne sent pas chez eux une volonté de faire de Paris-Nice un objectif en soi, ils ont été inexistants", confirme Francis Van Londersele (Cofidis).
"Problème de motivation"
Pour autant, les deux directeurs sportifs ne sont pas davantage inquiets que les années précédentes pour la suite. "J'ai amené des gars qui sont venus ici pour travailler et qui sortent de Paris-Nice en meilleure forme qu'au départ, c'est déjà un bon point", estime Madiot, qui préfère trouver des raisons d'espérer dans le comportement de ses plus jeunes coureurs, le Belge Philippe Gilbert et le Suédois Thomas Lovkvist, et compte faire quelques places dans les classiques comme l'année passée.
"Dans Paris-Nice, on est dépassé alors qu'on marche bien en Italie sur Tirreno-Adriatico", affirme en écho Van Londersele qui demande surtout un autre état d'esprit: "C'est évident, il y a un problème de motivation de la part des coureurs français. 'On verra plus tard', c'est une réponse qui ne peut satisfaire un directeur sportif. J'attends de mon équipe des résultats sur le Critérium international (27 et 28 mars), une course qui nous convient bien."
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