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Paris-Nice - Le contre-la-montre, cette éternelle punition pour Romain Bardet (AG2R La Mondiale)

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 14/03/2019 à 20:30 GMT+1

PARIS-NICE – Auteur d'un sans-faute jusqu'à ce jeudi, Romain Bardet s'est montré satisfait de sa performance sur le chrono de la 5e étape de la Course au Soleil. Malgré un débours important sur Michal Kwiatkowski mais surtout sur Nairo Quintana. Les chances de victoire finale du leader d'AG2R La Mondiale sont désormais réduites à peau de chagrin.

Romain Bardet (AG2R La Mondiale), lors du chrono de la 5e étape de Paris-Nice 2019

Crédit: Getty Images

Les années passent mais le constat reste le même. Quelle que soit la course, que ce soit sur une semaine ou sur trois, Romain Bardet vit toujours un enfer sur l'exercice solitaire. Au moins d'un point de vue chronométrique. Et ce jeudi n'a pas échappé à la règle. Pourtant, l'Auvergnat s'est plutôt montré satisfait à l'arrivée : "Il n’y a pas de raison d’être malheureux aujourd’hui, expliquait-il. J’ai disputé mon premier chrono de l’année, et c’était assez propre. Je suis allé assez loin dans la douleur, c’est un peu difficile d’avoir les idées claires pour analyser cela, mais je pense que c’était correct. En tout cas, j’ai pris plaisir à cet exercice, je n’ai pas fait de grosses erreurs et il y a des motifs de satisfaction pour la suite".
Et s'il l'on fie purement à son retard sur des spécialistes comme Michal Kwiatkowski (+1'04''), Luis Leon Sanchez (+45'') ou Bob Jungels (+36''), on pourrait être tenté de lui donner raison. Beaucoup craignait un énorme éclat de la part du Tricolore et un débours au-delà de la minute trente sur les meilleurs rouleurs, ce qu'il a su éviter. Mais la réalité des écarts témoigne d'autre chose. Si les 25,5 kilomètres tracés autour de Barbentane étaient globalement plats, les grimpeurs pouvaient vraiment limiter la casse. Et force est de reconnaitre que le Français est loin d'avoir été le plus performant à ce petit jeu-là.
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Bardet a certes limité mais il a encore beaucoup perdu : revivez son arrivée

Tout peut se jouer dimanche
Au classement de l'étape, on retrouve devant lui des purs grimpeurs comme Louis Vervaeke (+1'09''), Esteban Chaves (+44''), l'étonnant vainqueur Simon Yates mais surtout Nairo Quintana. Le Colombien, souvent considéré avec Bardet comme le moins bon rouleur des favoris du Tour de France, a pris une belle 17e place, à 53'' du vainqueur du jour. Soit 22'' de mieux que le Français. Un faible écart chronométrique mais un gouffre dans la performance sur une distance si courte. Bardet a donc quasiment perdu une seconde au kilomètre sur le Colombien. C'est beaucoup, qu'importe les conditions climatiques difficiles. "Les conditions ont changé dans l’après-midi, et je crois que nous avons été globalement un peu plus lents sur la première partie du parcours, racontait-il. Mais les hommes en forme sont devant".
Désormais repoussé à la 10e place du général à 1'25'' de Kwiatkowski et à 1'06'' d'Egan Bernal, Romain Bardet voit ses chances de remporter sa première course par étapes World Tour (il compte un Tour de l'Ain en 2013) s'amoindrir fortement. Il faudra un exploit au grimpeur français pour renverser la course, même s'il croit à ce scénario dimanche. "Tout peut se jouer dans l’étape de dimanche, qui est toujours très indécise, espère-t-il. Samedi ce sera une belle étape, mais on ne peut pas s’attendre à des miracles." C'est pourtant précisément ce qu'il faudra à Bardet, dès la montée du Col de Turini. Et il en sera toujours ainsi, sur Paris-Nice comme ailleurs, tant qu'il perdra autant de temps sur l'exercice si particulier du contre-la-montre...
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