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La 6e étape de Paris-Nice annulée : "Je pèse 60 kilos, je ne tiendrais pas sur le vélo avec un tel vent"

Christophe Gaudot

Mis à jour 10/03/2023 à 15:08 GMT+1

PARIS-NICE - Pas d'étape ce vendredi entre Tourves et la Colle-sur-Loup. Les organisateurs ont tout tenté pour sauver ce qui pouvait l'être mais les rafales à 100 km/h dans le Var et les Alpes-Maritimes et leurs conséquences, notamment la chute d'arbres sur le parcours, les ont contraints d'annuler. Une décision sur fond de sécurité, autant pour les coureurs que pour les spectateurs.

Que dit Jonas Vingegaard à son coéquipier chez Jumbo-Visma, Nathan Van Hooydonck ?

Crédit: Getty Images

Le placement en vigilance orange "vents forts" des deux départements traversés par Paris-Nice ce vendredi sur la sixième étape de Tourves (Var) à la Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes), avait fait planer une menace sur la 6e étape. Celle-ci s'est matérialisée ce vendredi avec des rafales à 100 km/h sur l'ensemble du parcours et des conditions trop dangereuses pour accepter que le peloton ne prenne la route. Avec ce vent, certains, dont Jonas Vingegaard, s'inquiétait avant même l'annonce de l'annulation.

Des arbres sur la route, des tuiles sur les voitures

Comment s'est déroulée la matinée chez Amaury Sport Organisation, organisateur de Paris-Nice ? Constatant les rafales de vent sur toute la première partie du parcours, ASO avait, dans un premier temps, cherché à jouer la montre en reportant le départ au kilomètre 117 à la Fontaine d'Aragon. L'idée était d'espérer une accalmie dans l'après-midi.
"On a un peu attendu jusqu'à 13h, renseigne Pierre-Yves Thouault, directeur adjoint du cyclisme chez ASO. A l'arrivée, on avait déjà enlevé un certain nombre de panneaux. Mais lorsque les gendarmes et mes équipes des routes sont allés sur l'itinéraire, ils ont vu des arbres tombés, ils ont pris des tuiles sur la voiture. On ne va pas faire n'importe quoi". Les rafales de vent ont évidemment des conséquences sur la tenue des coureurs sur leur bicyclette mais aussi sur l'environnement autour.

Des vélos trop légers

"Sur le circuit final, il y avait des tuiles qui volaient un peu de partout. Les risques étaient trop importants. Les coureurs ont maintenant des vélos super rigides et super légers", a confirmé à l'AFP Julien Jurdie, directeur sportif de l'équipe AG2R-Citroën et représentant des équipes au niveau des conditions climatiques auprès de l'Union cycliste internationale (UCI).
"Ce n'était pas possible pour nous d'assurer la sécurité de la course. Préserver l'intégrité des coureurs et des spectateurs est notre priorité absolue", poursuit l'AFP Pierre-Yves Thouault. A L'Équipe, Pascal Chanteur, président du syndicat des coureurs (UNCP), avait expliqué, avant l'annulation, que les vents violents faisaient partie du protocole "Météo extrême" de l'Union cycliste internationale. Mis en place en 2016, celui-ci était censé donner un canevas autour des annulations pour cause de phénomènes météorologiques extrêmes (chaleur, neige, vent…) et mettre fin aux éternels débats.
Asgreen aurait peut-être pu rouler mais il est plus lourd que moi
"On s'est réunis avec l'ensemble de la famille du cyclisme, ASO, l'UCI, Pascal Chanteur qui représentait les coureurs et moi qui représentais les équipes. On a essayé de voir s'il y avait moins de vent dans certaines zones. Mais il y avait des rafales à 100 km/h et au fil des minutes le vent s'est intensifié. C'est la solution la plus sage même si sportivement pour nous c'est frustrant car ce triptyque des trois dernières étapes était intéressant", a ajouté Jurdie.
Interrogé au départ de la 6e étape, quand le report du départ été déjà officiel, Jonas Vingegaard avait, contrairement à Tadej Pogacar, montré une mine inquiète. "Avec des rafales à 100 km/h, il n'est pas possible de courir, c'est trop dangereux. Même au Danemark je ne sors pas quand ça souffle autant. Moi, je pèse 60 kilos, je ne tiendrais pas sur le vélo avec un tel vent. Il faut faire attention de ne pas finir dans le fossé. Nous devons penser à notre santé avant tout. Le problème, ce sont les rafales à 100 km/h. Je ne serais jamais allé faire du vélo avec ce vent, pas même au Danemark. Peut-être que Kasper Asgreen (son compatriote), aurait pu mais il est plus lourd que moi".
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