Paris-Nice - 5e étape | Olav Kooij (Jumbo-Visma) remporte la 5e étape, Tadej Pogacar toujours maillot jaune

La réaction, made-in Jumbo-Visma. Au lendemain de la déception de Vingegaard à la Loge des Gardes, la formation néerlandaise s’est remise la tête à l’endroit de la meilleure des manières avec la victoire au sprint d’Olav Kooij sur la 5e étape de Paris-Nice. Au terme d’une étape très calme où le vent de face a incité tout le monde à rester groupé, le jeune Néerlandais a devancé tout en puissance le maillot vert Mads Pedersen (Trek-Segafredo) et Tim Merlier (Soudal-Quick Step). Meilleur Français, Bryan Coquard prend une belle 5e place. A noter la belle opération de David Gaudu (Groupama-FDJ) qui a profité de la masterclass de son équipe sur le sprint intermédiaire pour grignoter 4’’ à Pogacar et revenir à 6’’ du Slovène au général.

Le scénario de l’étape aura été complètement différent mais la finalité se sera résumée, comme lors de la 2e étape vers Fontainebleau, à un duel entre Mads Pedersen et Olav Kooij. En Seine-et-Marne, c’est le Danois qui avait pris le dessus sur le Néerlandais, incapable de remonter son ainé. Mais le sprinteur de la Jumbo-Visma a pris une magnifique revanche ce jeudi. Tout n’a pourtant pas été simple avec notamment le démarrage surprenant de Ben Swift (INEOS Grenadiers) sous la flamme rouge, qui aurait pu piéger les équipes de sprinteurs. Mais la Jumbo-Visma a rapidement réagi pour reprendre le Britannique et s’assurer un sprint massif pour la victoire.

Un sprint où tous les cadors de la dernière ligne droite étaient là, au terme d’une journée très tranquille. Le vent de face qui soufflait dans la vallée du Rhône a calmé les ardeurs des possibles attaquants et même Sandy Dujardin (TotalEnergies), unique échappée du jour, a préféré se relever. Jonas Gregaard (Uno-X) s’est lui contenté de faire des sprints aux sommets des ascensions pour conforter son maillot à pois. Et tout s’est finalement joué dans la dernière ligne droite. Comme à Fontainebleau, c’est Mads Pedersen qui a lancé de loin, à 250m. Comme à Fontainebleau. Olav Kooij était dans sa roue.

Mais, cette fois, le Néerlandais a parfaitement bondi dans les derniers mètres pour déborder le Danois et s’offrir sa première victoire individuelle de la saison, la 16e de sa carrière. Une belle récompense pour le sprinteur de la Jumbo-Visma, qui tournait autour sur ce début de Paris-Nice. Le podium de l’étape est complété par Tim Merlier (Soudal-Quick Step), trop mal placé au dernier virage pour espérer jouer la gagne. Solide 6e place pour Bryan Coquard (Cofidis), meilleur Français du jour. Beaucoup trop loin au dernier virage, Arnaud Démare n’a pu sprinter. Pourtant, c’est bien lui qui a signé la masterclass du jour.

Depuis le début de ce Paris-Nice, chaque sprint intermédiaire a été l’occasion pour Tadej Pogacar d’engranger des secondes de bonifications. Il l’a encore fait ce jeudi (2’’). Mais, cette fois, le Slovène a perdu du temps dans l’affaire, la faute à une manœuvre de grande classe des Groupama-FDJ et, surtout d’Arnaud Démare. Le sprinteur a fait l’effort sur ce sprint intermédiaire pourtant en côte (4km à 6% environ) pour lancer David Gaudu tout en résistant à Pogacar, l’enfermant très légèrement sans dévier une seconde de sa ligne, juste en se servant du terrain. Une action de grande classe qui a permis à son leader de reprendre 4’’ au maillot jaune, sur lequel Gaudu n’a plus que 6’’ de retard. La meilleure des réponses à la supposée brouille entre les deux hommes. Et qu’importe que Démare n’ait pas su sprinter pour la victoire ensuite.