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Paris-Nice - "Ma forme est un peu moins bonne que l'an passé" : Et dire que Tadej Pogacar n'est pas à 100%...

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 12/03/2023 à 21:34 GMT+1

PARIS-NICE - Pour sa première participation à la Course au Soleil, Tadej Pogacar n’a pas fait dans la demi-mesure en remportant trois étapes en plus du classement général. Une semaine rêvée pour le Slovène, surtout face à une telle adversité et alors que double vainqueur du Tour s’estime dans une forme "moins bonne" qu’en 2022.

Gilbert : "Pogacar, on peut commencer à le comparer à Eddy Merckx"

C’est une constante depuis le début de la saison, et même depuis la fin de saison dernière : lorsque Tadej Pogacar est au départ d’une course, il la gagne. Cela fait désormais cinq épreuves consécutives que le Slovène ne s’est plus incliné. Les Trois Vallées Varésines et le Tour de Lombardie fin 2022, le Jaen Paraiso, le Tour d’Andalousie et désormais Päris-Nice en 2023… Le dernier à l’avoir battu, sur une étape ou une classique, était Enric Mas sur le Tour d’Emilie en octobre dernier. Cette saison, les victoires s'enchaînent pour Pogacar, qui en compte déjà neuf en 13 jours de courses ! "Si je ne gagne plus rien jusqu'à la fin de la saison, elle sera quand-même réussie", avoue t-il d’ailleurs, même si l’on doute qu’il en reste là.
Cet hiver, je me suis un peu plus préservé
La Course de Soleil n’a été que le dernier terrain d’expression du Slovène, un succès qui lui tenait particulièrement à cœur. "C’était important pour moi de gagner Paris-Nice, explique Pogacar. Je n’avais jamais participé à l’épreuve jusqu’ici, j’avais remporté deux fois Tirreno qui se dispute en même temps mais ça a toujours été mon rêve de remporter également Paris-Nice. Et maintenant c’est fait". Et le Slovène n’y est pas allé de main morte, remportant également trois étapes, le maillot blanc et le maillot vert. Un récital rare sur une course World Tour, d’autant que l’adversité était au rendez-vous sur l’épreuve française.
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Face à Pogacar le carnassier, Gaudu n’a rien pu tenter : le résumé de la dernière étape

"La concurrence sur ce Paris-Nice était vraiment très rude, estime-t-il. Avoir à côté de moi sur le podium David Gaudu et Jonas Vingegaard, c’est spécial parce que ce sont deux coureurs de classe mondiale". D’autant que le coureur d’UAE Team Emirates ne pense même pas être au meilleure de sa forme. "Ma forme est un peu moins bonne que l'an passé à la même période, avoue Pogacar à L'Équipe. En 2022, j'étais parti me préparer en altitude et je me sentais vraiment costaud sur les premières courses de l'année. Cet hiver, je me suis un peu plus préservé. Je me sens en très bonne condition également, mais j'estime avoir encore quelques petits progrès à faire. Pas beaucoup, mais quand même..."
J’avais battu Vingegaard sur Tirreno l’an passé et cela ne l'avait pas empêché de me battre sur le Tour
Et c’est peut-être le plus inquiétant cette semaine pour les adversaires du Slovène. Qu’il soit aussi dominateur face au vainqueur et au 4e du Tour 2022, sans s’estimer en grande condition, à quelque chose de désespérant. Mais Tadej Pogacar, lui, ne veut pas en tirer des conclusions pour juillet. "L'an passé, j’avais battu Vingegaard sur Tirreno-Adriatico et cela ne l'avait pas empêché de me battre sur le Tour de France, rappelle justement le Slovène. Cette fois, j'étais simplement meilleur que lui mais il va sans doute progresser d'ici à cet été. Je ne sous-estime personne et sûrement pas Gaudu, qui a montré une grande condition cette semaine. Il reste beaucoup de temps d’ici le Tour…"
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Pogacar : "C'était la première journée difficile pour moi cette année"

Et beaucoup de succès à aller chercher pour la star d’UAE Team Emirates, qui va désormais se tourner vers la saison des classiques (il participera à Milan-San Remo, à l'E3 Saxo Bank Classic, à À Travers la Flandre, au Tour des Flandres avant les trois Ardennaises). L’une des rares périodes où il n’avait pas gagné l’an passé (4e du Tour des Flandres, au mieux)."La période des classiques qui arrive me tient vraiment à cœur", avoue-t-il, lui qui a déjà l’esprit tourné vers le premier Monument de la saison : Milan-SanRemo.

Vers un 3e Monument différent, à 24 ans ?

"C'est une superbe épreuve, l'une des courses les plus faciles à terminer mais aussi l'une des plus difficiles à gagner, explique le Slovène. N'importe qui peut s'y imposer". Capable de s’envoler seul dans le Poggio, ou même dans la Cipressa, comme de gagner au sprint dans un petit groupe, Tadej Pogacar a quand même un peu plus de chances d’y parvenir que la moyenne. Il est aussi capable de gagner le Tour des Flandres dans un petit mois, après sa 4e place frustrante l’an dernier. L’un ou l’autre lui offrirait, déjà, le troisième Monument différent de sa carrière. Et même le 4e, s’il réalisait cet improbable doublé. A seulement 24 ans. Quand on vous dit que ce coureur est exceptionnel…
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