Cancellara calme le jeu

Face au début d'incendie qui couvait, Fabian Cancellara a sorti l'extincteur. Dans un entretien accordé à l'Equipe en milieu de semaine, le Suisse s'en prenait sévèrement à ses adversaires sur le Tour des Flandres ("J’ai perdu, mais la tête haute. Boonen, Ballan ou Chavanel, eux, ne peuvent pas en dire autant. Tom a toujours envie de gagner. Mais il est en crise, c’est manifeste") en concluant avec une pointe d'arrogance comme un avertissement avec Paris-Roubaix ("Mes adversaires sont prévenus. Qu’ils attachent leurs ceintures.")

Via son compte Twitter, Spartacus a fait machine arrière : "Les interviews ne sortent pas toujours comme on le pense. Spécialement quand nos déclarations ne collent pas à notre personnalité. Beaucoup de choses se sont perdues dans la traduction." Une façon d'enterrer la hache de guerre ou vraiment lost in translation Cancellara ? En conférence de presse ce vendredi, il s'est borné à ses ambitions personnelles. Pas question de raviver la polémique. Il fut question de lui et uniquement de lui.

"Je veux simplement profiter de la course. Je suis prêt et l'équipe est prête à montrer ce dont nous sommes capables. Je pense que ce sera un beau dimanche." Les nouveaux secteurs pavés? "Les pavés, ça reste les pavés. Le déroulé de la course déterminera si le parcours est plus dur ou non, pas le tracé." Le scénario idéal pour dimanche? "Que tous les autres prétendants soient dans un mauvais jour et que tout fonctionne à 100% pour moi. Mais ça c’est un rêve." On est loin, très loin de ses déclarations fracassantes du milieu de semaine.

Seul point sur lequel le Suisse insiste, il ne sera pas le seul à supporter le poids de la course. Le scénario du Tour des Flandres a redistribué les cartes. "On a vu dimanche qu'il y avait beaucoup de coureurs et des équipes très fortes : BMC, Quick Step, Garmin. Le monde entier a vu qu'il n'y avait pas que moi. Toutes les équipes vont mettre en place leur tactique pour me battre. On va faire notre course, suivre notre tactique sans se préoccuper des autres." En anglais, en français ou en italien, Cancellara reste l'homme à battre.