Walscheid à la découverte de l'Enfer du Nord

Son solide gabarit, avec 90 kilogrammes qui détonnent dans les pelotons, ne se prête pas à tous les terrains. Mais l'Enfer du Nord, si spécifique, attire Max Walscheid (Sunweb), qui voit dans Paris - Roubaix la classique sur laquelle il peut le mieux briller. À 23 ans, le sprinteur allemand va la découvrir dimanche et espère en tirer "une expérience extrêmement formatrice. Je n'ai jamais rien fait de comparable, mais je pense que je peux être performant sur cette course."

Pour cette découverte, Walscheid se veut "ambitieux", sans fixer d'horizons précis. Pris avec cinq équipiers dans un grave accident lors d'une sortie d'entraînement de l'équipe Giant à l'aube de sa première saison professionnelle, l'an dernier, le jeune allemand reste en phase de développement. "Nous avons un grand plan avec l'équipe, on me fait confiance et je veux répondre avec des résultats, nous explique-t-il avant de prendre le départ d'un Monument du cyclisme pour la première fois de sa carrière. On ne me met pas trop de pression non plus après les montagnes russes qu'ont été ma première saison (achevée avec ses premières victoires professionnelles, cinq étapes sur le Tour de Hainan)."

Après avoir souffert "sur des courses qui ne (lui) correspondaient peut-être pas mais étaient importantes pour accumuler des kilomètres de courses difficiles", Roubaix sera la dernière course de sa première partie de saison. Une petite coupure mènera Walscheid vers le Tour du Yorkshire, avant d'enchaîner en Californie puis sur les Hammer Series, le ZLM Tour et les championnats d'Allemagne, où il avait surpris son monde en prenant la deuxième place l'an dernier, coincé entre André Greipel et Marcel Kittel un mois seulement après avoir repris la compétition. Avant, peut-être, de disputer en France ou en Espagne le premier Grand Tour de sa carrière.