Le final modifié

"Aujourd'hui on a un final peut-être un peu moins dur, mais techniquement plus difficile", a expliqué François Lemarchand à l'AFP. "Ca peut favoriser un baroudeur, un coureur échappé, tout un tas de coureurs qui auparavant haïssaient les arrivées au sprint."

En raison de l'installation du tramway dans la cité tourangelle, la fin du tracé a dû être modifiée. La longue ligne droite sur l'avenue de Grammont, où est jugée l'arrivée, a été réduite de 2600 m à 660 m, et l'une des trois côtes situées dans les dix derniers kilomètres a été supprimée.

Mais la dernière bosse, la côte de l'Epan, à 7 km de l'arrivée, sera abordée quasiment sans élan, à partir d'un virage à angle droit, et après le sommet, les coureurs enchaîneront sur un virage en épingle à cheveux pris presque à l'arrêt, ce qui devrait condamner les coureurs mal placés.

"Il faudra être fort physiquement et il faudra frotter", a estimé M. Lemarchand. "Peut-être que les hostilités vont être déclenchées un peu plus tôt, sachant que les équipes de sprinteurs ne pourront peut-être pas cadenasser jusqu'au bout. C'est le gros point d'interrogation."

Pour l'avenir, cet itinéraire pourrait s'imposer, sachant qu'un retour à la ligne droite de 2.600 m est désormais exclu, car elle sera traversée de part en part par le tramway, mais que les organisateurs souhaitent maintenir la ligne d'arrivée sur l'avenue de Grammont, haut-lieu du cyclisme.

"Aujourd'hui, c'est le bon compromis que nous avons", a ajouté le directeur de la course. "Si demain soir (dimanche) ça se passe bien, il n'y a pas de raison qu'on change."

Le Britannique Mark Cavendish, sacré champion du monde il y a deux semaines, sera l'un des favoris de cette 105e édition, dont le départ sera donné à Voves (Eure-et-Loir), avec le Belge Philippe Gilbert, double vainqueur de l'épreuve (2008 et 2009).