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Quelles options pour Julian Alaphilippe en 2022 ?

Christophe Gaudot

Mis à jour 26/01/2021 à 17:41 GMT+1

Libre de tout contrat à la fin de la saison actuelle, Julian Alaphilippe a une décision importante à prendre. Rien ne presse mais la prolongation de Wout Van Aert, l'autre gros poisson du marché, lui laisse le champ complètement libre. Il peut choisir de rester chez Deceuninck-Quick Step mais il aura d'autres propositions, notamment pour un retour en France.

Julian Alaphilippe avec sa médaille d'or après son sacre de champion du monde sur route à Imola

Crédit: Getty Images

Mai 2019, Julian Alaphilippe enfile les succès comme des perles dans un début de saison marqué par ses succès aux Strade Bianche, sur Milan-Sanremo et à la Flèche Wallonne. Problème pour Patrick Lefévère et la Deceuninck-Quick Step, son contrat s'achève à la fin de cette saison. Le Belge doit faire avec les offres concurrentes mais parvient à conserver son poulain pour deux saisons de plus. Une temporalité qui nous mène à 2021. Le 1er août, Alaphilippe sera libre de s'engager dans une nouvelle formation pour 2022. Et entre temps, il a encore embelli son palmarès et poli son aura.
Combien d'équipes du World Tour peuvent se targuer de compter dans leurs rangs un coureur de la trempe de Julian Alaphilippe ? Ineos avec Egan Bernal, la Jumbo-Visma avec Wout Van Aert et Primoz Roglic et UAE-Team Emirates avec Tadej Pogacar. C'est à peu près tout même si on pourra toujours débattre de la place d'un pur sprinteur dans cette liste. Point commun de ces hommes, ils resteront dans leur équipe en 2022. Faisant de Julian Alaphilippe un homme désormais très convoité. Il est l'ultime coureur capable de changer du tout au tout le visage de votre équipe pour la saison prochaine. Le seul qui débute les Monuments et les grands tours en pensant y jouer un rôle déterminant.
Il y a plus inconfortable que la position de Julian Alaphilippe actuellement. On doute qu'à son âge, 28 ans, il s'inquiète de ne pas savoir sous quel maillot il débutera la saison 2022. On doute d'ailleurs du fait que 2022 soit, pour le moment, un sujet dans sa tête. 2021 n'a pas encore démarré et il sera toujours temps de penser à ça quand le printemps aura déjà bien débuté et qu'il aura passé son premier bloc d'objectifs (de Milan-Sanremo à Liège-Bastogne-Liège en passant par le Tour des Flandres). Avec plusieurs succès à la clé dans un scénario rêvé.
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Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) dans l'ascension d'un mont pavé sur la Flèche Brabançonne 2020

Crédit: Getty Images

Ineos dans la danse ?

D'ici-là, il devrait avoir une nouvelle fois prouvé sa valeur. Nul ne peut dire si Alaphilippe remportera encore un Monument mais le bonhomme n'est pas du genre à se rater. En tout cas, jamais complètement. Aussi, ils devraient être nombreux à taper à la porte. On peut exclure Jumbo-Visma, puisque Wout Van Aert peut viser les mêmes objectifs, ou presque, que le Français, et UAE-Team Emirates qui, en faisant signer Marc Hirschi s'est offert celui qui est apparu comme un rival possible à Alaphilippe pour l'avenir.
Tout le World Tour a le droit de rêver de Julian Alaphilippe mais une partie seulement en a les moyens. Ineos avait, selon la rumeur, Wout Van Aert dans le viseur. Le Français n'entre pas dans le même moule que le Belge, plus jeune et à qui on prête des qualités de coureur de grand tour. Pourtant, la formation britannique n'est pas une option à exclure pour Alaphilippe. Patrick Lefévère, qui possède une option pour s'aligner sur les offres concurrentes, s'en méfie d'ailleurs : "si Ineos vient avec 10 millions d'euros, je devrais lui dire ciao". Dave Brailsford n'a jamais caché vouloir recruter en France. Pour progresser sur les courses d'un jour, "Alaf'" est le coureur idéal. Reste à savoir si le Français prendrait le risque de devenir un coureur de plus dans un effectif XXL.

AG2R-Citroën a très envie de faire revenir Alaphilippe en France

Au regard des budgets et de la qualité de l'effectif en place, deux formations étrangères peuvent aussi rêver de l'ancien numéro un mondial : Trek-Segafredo ou Bora-Hansgrohe. La première a les reins solides mais manque d'une forte tête alors que Vincenzo Nibali va vers la fin de sa carrière. La seconde, si elle ne prolonge pas Peter Sagan, aura de quoi lui offrir un énorme contrat. Un départ vers l'une ou l'autre de ces équipes serait cependant une surprise, à moins qu'Alaphilippe n'en fasse une question d'argent et que les Américains ou les Allemands lui fassent une offre qu'il ne peut pas refuser.
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Julian Alaphilippe

Crédit: Getty Images

Vincent Lavenu, lui, a des arguments. L'arrivée de Citroën comme co-sponsor d'Ag2r a significativement augmenté son budget. Jungels, Van Avermaet, Sarreau ou Calmejane ont rejoint la formation savoyarde cet hiver après le départ de Bardet. "Julian Alaphilippe sera sur le marché en fin de saison. C'est un coureur séduisant avec une image top mondiale. Avec Citroën, AG2R ambitionne le plus haut niveau. Nous ne nous interdirons pas de parler avec lui", assurait d'ailleurs Lavenu il y a quelques semaines. Un transfert vers une équipe française après avoir été boudé par celles-ci quand il était jeune serait une belle revanche pour Julian Alaphilippe. S'il décidait de quitter le cocon Deceuninck-Quick Step, Ag2r-Citroën a une belle gueule de favorite.
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