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Strade Bianche : Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) s'impose pour la première fois après une course magistrale

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 05/03/2022 à 19:40 GMT+1

STRADE BIANCHE - Tadej Pogacar est vraiment phénoménal. Le Slovène de l'équipe UAE Team Emirates a signé une victoire magistrale, sa première sur l'épreuve, au bout d'un effort solitaire de 50 kilomètres et malgré une chute plus tôt dans la course, samedi, à Sienne. Il a devancé l'Espagnol Alejandro Valverde. Le Français Julian Alaphilippe a connu une journée difficile.

La démonstration de Pogacar, le "soleil" d'Alaphilippe : les Strade Bianche ont offert un joli show

Une chevauchée d’un autre temps et Pogacar a écœuré la concurrence. On attendait deux favoris. Les deux ont chuté, mais l’un s’est relevé avec brio tandis que l’autre est resté accolé aux chemins toscans. Lancé dans une aventure folle à 50 kilomètres du but, le Slovène de la UAE Team Emirates est devenu samedi à Sienne le premier vainqueur du Tour à remporter les Strade Bianche. Sans rival, Pogacar a coupé la ligne devant la Piazza del Campo 37’’ avant Alejandro Valverde (Movistar), plus vieux coureur à monter sur le podium d’une classique World Tour. Kasper Asgreen (Quick-Step Alpha Vinyl) a complété le podium (+ 46’’).
Balayé par une rafale à un peu moins de 100 kilomètres de l’arrivée, Julian Alaphilippe n’a pas réédité sa performance de 2019, touché au dos. Le Français a joué les équipiers modèles. A voir si les conséquences de sa chute ne vont pas compromettre sa participation à Tirreno Adriatico. Pogacar, lui, sera bien là.
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50km d'échappée pour une arrivée en solitaire : revivez la victoire de Pogacar en vidéo

La grosse frayeur d'Alaphilippe

Une pierre de plus à apposer sur l'autel de ceux qui prônaient la promotion des Strade Bianche au rang des Monuments. Oui, les "Routes blanches" ne s'étirent que sur 184 kilomètres. Oui, l'édition 2022 n'était que la 16e du nom. Mais le parcours si singulier, taillé dans la campagne toscane vallonnée et ouverte aux quatre vents, est de ceux qui enchantent et inspirent les coureurs.
Véritable magicien de la bicyclette, Tadej Pogacar a volé la vedette à son grand adversaire du jour. Flanqué de son maillot irisé, Julian Alaphilippe a offert un cliché de choix aux photographes avec un "soleil" impressionnant à 99 km de la ligne, la faute à une claque d'Eole. Balayé - au même titre que Pogacar - et retardé à près de deux minutes du groupe des rescapés, Alaphilippe s'est astreint à une première débauche d'énergie, lui qui est lourdement retombé sur le dos.
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Un "soleil" et une réaction en chaîne : l'énorme frayeur d'Alaphilippe

Par chance, le vent a freiné les velléités de certaines formations pas embêtées à profiter du malheur du double champion du monde. Revenu dans les roues à 76 km de l'arrivée, le Français a rapidement voulu montrer à ses adversaires qu'il n'avait rien perdu dans l'affaire. C'est justement le Montluçonnais qui a lancé les hostilités, à 52 km de la ligne. Deux attaques histoire de se rassurer, mais assez pour ouvrir l'appétit au nouveau cannibale du peloton.

Pogacar, au bon souvenir de Merckx

Dans le Monte Sante Marie (11,5 km), véritable juge de paix des Strade BIanche, Pogacar a pris tous les risques sur une portion descendante, noyé sous la poussière soulevée par les rafales. Alaphilippe a essayé, mais les séquelles de la chute ont vite rappelé à l'ordre le Français, contraint de voir filer le Slovène vers un nouvel exploit en solitaire. La suite, une procession sur les chemins empierrés malgré la résistance de Carlos Rodriguez (INEOS Grenadiers), intercalé entre l'homme de tête et le peloton 15 kilomètres durant.
Résigné et affaibli, Alaphilippe a logiquement mis la flèche à 22 kilomètres du but, après avoir travaillé pour Kasper Asgreen. Sorti en contre, le Danois de la Quick-Step Alpha Vinyl a bien cru un moment réaliser le retour de l'année (53'' de retard à 14 km de la ligne) mais Pogacar est un coursier fait d'un bois différent. Du genre à être le premier vainqueur du Tour à lever les bras sur la Piazza del Campo de l'historique Sienne. Derrière, Valverde (2e) a joué finement pour devenir le plus vieux coureur sur le podium d'une classique World Tour (à 41 ans et 314 jours). Asgreen (3e) et le collectif surpuissant de la formation de Patrick Lefévère n'ont pu que se contenter des miettes laissées par le natif de Komenda. Eddy Merckx tient peut-être bien là un sacré héritier.
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