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Tour d'Espagne 2014 - Le vrai favori, c'est Nairo Quintana (Movistar)

Laurent Vergne

Mis à jour 23/08/2014 à 10:37 GMT+2

Malgré une concurrence particulièrement dense, Nairo Quintana (Movistar) semble avoir tous les atouts pour ajouter la Vuelta à son palmarès, quatre mois après le Giro.

Nairo Quintana lors du dernier Giro

Crédit: AFP

Signe à la fois de sa propre émergence et des circonstances, l'homme à battre, sur ce Tour d'Espagne ultra-relevé sur le papier, c'est Nairo Quintana. Oui, Quintana. Pas Christopher Froome ni Alberto Contador, mais bien Nairo Quintana. Le Colombien s'est dépucelé sur les courses de trois semaines en remportant le Giro au mois de mai. Dans le sillage de sa deuxième place sur le Tour 2013 derrière Christopher Froome, Quintana s'attaque désormais à la Vuelta et comme il l'avait souligné il y a un peu plus d'un mois, "l'idée, c'est de gagner". Au moins, il ne tourne pas autour du pot. L'objectif est fixé. Il est légitime.
Contrairement à un Froome ou un Contador, il n'aborde pas ce Tour d'Espagne comme une session de rattrapage. Lui n'a pas connu de malheurs sur le Tour, il a fait l'impasse dessus. Il n'y a donc pas non plus laissé de forces, à l'inverse d'un Thibaut Pinot ou de son coéquipier chez Movistar, Alejandro Valverde. Le Murcien a semblé finir la Grande Boucle bien rincé. Il risque de manquer de fraicheur, contrairement à Quintana. Même si, officiellement, chez Movistar, il y a deux leaders. D'ailleurs, pendant le Tour, Quintana avait déjà évoqué le sujet. "Nous irons sur la Vuelta avec deux leaders, avait-il assuré. Nous travaillerons ensemble et le plus fort finira par avoir le soutien de l'autre."

Déjà dans le rythme à Burgos

Du côté du staff, qu'il s'agisse d'Eusebio Unzue ou Jose Luis Arrieta, on parle effectivement de "deux leaders". "Nous avons deux coureurs pour gagner", rappelle Arrieta. Mais Valverde, cinq ans après son unique victoire dans le Tour d'Espagne, devra à l'évidence composer avec son jeune coéquipier, qui arrive plus frais que lui, et avec les crocs. "Nairo Quintana sera au départ avec l’intention de se battre pour la victoire. Il vient de montrer en remportant le Tour de Burgos qu'il était très professionnel et qu'il pouvait très vite retrouver le rythme de la compétition après 70 jours d'absence", souligne Unzue.
Le grimpeur colombien, absent des pelotons depuis le 1er juin dernier et sa sortie au Tour de Trieste, n'a en effet pas tardé à se remettre dans le bain. Sa victoire à Burgos, à une semaine du grand départ de Jerez de la Frontera, prouve qu'il est prêt. Et sa longue coupure qu'il est frais. Il lui manque sans doute encore un peu de caisse, mais la très grande majorité des difficultés est concentrée dans la seconde moitié du tracé. Un cas de figure idéal pour Quintana, qui va pouvoir montrer tranquillement en puissance pendant une grosse semaine, avant de lâcher les chevaux quand aura lieu la vraie grande bagarre.

Pas de préférence espagnole

En tout cas, Movistar possède l'armada nécessaire pour accompagner son ou ses leaders sur le première marche du podium. Au-delà du tandem Quintana-Valverde, sans équivalent sur le papier, le reste du casting est lui aussi de grande qualité, comme le souligne Jose Luis Arrieta : "Nous avons essayé d’aligner les coureurs qui ont encore de la fraîcheur dans une saison qui a commencé depuis longtemps. Nous avons donc pris des coureurs qui ont disputé (et gagné) le Tour d’Italie et d’autres qui ont bien fini le Tour de France. Je pense en effet que nous avons une très belle équipe avec nos deux leaders mais aussi Igor Anton, Adriano Malori, Jose Herrada, Gorka Izagirre, Jonathan Castroviejo et Imanol Erviti."
Quintana et Valverde seront donc bien entourés, le premier ayant reçu l'assurance qu'il n'y aurait aucune "préférence espagnole", même s'il s'agit du Tour d'Espagne, d'une équipe espagnole et d'un co-leader espagnol. "Je ne pense pas que ça posera de problème, note Quintana. L'équipe a été très claire là-dessus: nous travaillons tous pour l'équipe Movistar, pas pour un Colombien ou un Espagnol. Nous verrons comment se déroule la course. Le plus fort sera le leader le moment venu." Du rose au rouge, il pourrait n'y avoir qu'un pas pour Nairo Quintana. Malgré la concurrence, interne ou externe, le favori, c'est lui.
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Nairo Quintana

Crédit: Imago

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