Vuelta 2014 : Alessandro De Marchi remporte la 7e étape en solitaire, Valverde reste en rouge

C’était la journée des premières. Premier succès sur un Grand Tour pour Alessandro de Marchi (Cannondale), première échappée victorieuse et premiers abandons de cette Vuelta. Parti à 130km de l’arrivée en compagnie de trois autres coureurs, l’Italien s’est défait de ses compagnons au pied de la montée finale pour aller s’imposer en solitaire à Alcaudete. Deuxième de l’étape, Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp) passe à côté d’une belle remontée au général où Alejandro Valverde (Movistar) conserve le maillot rouge de leader. Tombé en début d’étape, Chris Froome (Sky) a grappillé 3’’ dans le final.

Après une semaine, il était temps qu’une échappée aille enfin au bout sur ce Tour d’Espagne. Jeudi, elle avait pris plus de 12’ d’avance. Ce vendredi, les hommes partis à l’avant n’ont pas eu besoin d’une telle marge pour échapper au contrôle du peloton. Avec plus de 4’ à 20km de l’arrivée, Hesjedal (Garmin-Sharp), Dupont (AG2R), Tschoop (IAM) et De Marchi (Cannondale)  savaient qu’ils allaient se disputer la victoire.

Clairement les deux plus forts, Hesjedal et De Marchi semblaient les plus à même de remporter cette 7e étape. Mais le duel tant attendu entre le Canadien et l’Italien n’a jamais eu lieu. La faute à une chute du vainqueur du Giro 2012 qui a dû laisser De Marchi s’envoler. Le super-combatif du Tour de France offre ainsi à la Cannondale son premier succès de l’année sur un Grand Tour, de fort belle manière. Sans jamais attaquer véritablement, l’Italien s’est défait un à un de ses autres compagnons pour s’imposer en solitaire.

Pourtant, après 50 kilomètres de course, on était loin d’imaginer une échappée victorieuse, tant le peloton roulait fort. La chute de Chris Froome (Sky) au pied de la première difficulté du jour a mis le feu au peloton. Mené par la Movistar et la Tinkoff-Saxo, le peloton a roulé à vive allure durant une quinzaine de kilomètres avant de se calmer au retour du Britannique, un temps distancé à plus d’une minute. Mais, malgré un cuissard déchiré, le vainqueur du Tour 2013 a profité du final pour reprendre 3’’ à ses rivaux à la faveur d’un sprint plus efficace sur le plan mental que comptable. L’air de dire : " Je suis peut-être tombé mais il faudra bien compter sur moi". Depuis jeudi, plus personne n’en doutait déjà.