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Vuelta 2015 - 5e étape : Caleb Ewan coiffe Degenkolb et Sagan, Tom Dumoulin nouveau maillot rouge

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 26/08/2015 à 19:12 GMT+2

VUELTA 2015 - Mercredi, Caleb Ewan (Orica-Greenedge) s'est adjugé la 5e étape du Tour d'Espagne, entre Rota et Alcala de Guadaira. L'Australien a devancé au sprint l'Allemand John Degenkolb (Giant-Alpecin) et le Slovaque Peter Sagan (Tinkoff-Saxo).

Caleb Ewan (Orica-Greenedge), vainqueur de la 5e étape de la Vuelta 2015.

Crédit: AFP

Décidément, ce début de Tour d'Espagne est un grand succès du côté de l'équipe Orica-GreenEdge. Absent du sprint vers Malaga, Caleb Ewan (Orica-GreenEdge) s'est montré le plus rapide dans la difficile dernière ligne droite d'Alcala de Guadaira. Le jeune Australien (21 ans) remporte ainsi la plus belle victoire de sa carrière, sa première sur un Grand Tour. Ewan devance John Degenkolb (Giant-Alpecin) et Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) et offre déjà à sa formation un deuxième succès d'étape après celui d'Esteban Chavès. Le Colombien, victime d'une cassure, ne porte plus le maillot rouge de leader. Il est désormais la propriété du Néerlandais Tom Dumoulin, qui devance Chavès d'une petite seconde.
Il se passe toujours quelque chose sur la Vuelta. Même sur une étape de plat. Même lorsqu'en toute logique, elle devait déboucher sur un sprint massif. Mais rien n'est jamais simple sur les routes espagnoles, l'équipe Orica-GreenEdge peut en témoigner. Tiraillé entre jouer la victoire d'étape avec Ewan ou tout faire pour conserver le maillot de leader, la formation australienne n'a pas su jouer efficacement les deux cartes. Piégé dans une cassure avec la plupart des favoris - sauf Froome et Pozzovivo (qui font la bonne opération du jour au général) -, Esteban Chavès a concédé un petit peu de temps à Tom Dumoulin. Pas beaucoup, seulement six petites secondes. Mais c'est une de trop. Le Colombien laisse donc sa place de leader au Néerlandais, qui aura fort à faire dès jeudi pour conserver la tunique de rojo sur les 2 km à 8,5% de la Sierra de Cazorla.

La fusée Ewan

Le final a été encore une fois compliqué ce mercredi, avec notamment ces 500 derniers mètres à près de 6%. Mais, contrairement à la veille, les puncheurs ne sont pas venus disputer la victoire aux sprinteurs. Mais Sagan a, lui, vécu le même final. Parfaitement placé dès la flamme rouge, le Slovaque s'est mis dans roue de Degenkolb lorsque celui-ci a lancé les hostilités, à 150 m de la ligne. Mais, sans force, le maillot vert n'a jamais pu remonter l'Allemand et s'est retrouvé en bonne position pour admirer le "show" Ewan.
Impeccablement emmené par Docker dans l'ultime kilomètre, le jeune Australien de 21 ans a attendu le dernier moment pour lancer son sprint. Et quel sprint ! Impressionnant de force et de vélocité, celui qui n'avait encore jamais gagné au niveau World Tour a laissé deux vélos derrière des cadors de la discipline, comme John Degenkolb ou Peter Sagan. De quoi rassurer son directeur sportif Neil Stephens, qui avait été déçu de son sprinteur lors de la 3e étape vers Malaga.
Parti seul dès les premiers kilomètres, Tsagabu Grmay (Lampre-Merida) a été rejoint en tête de la course au bout de 20 km par Antoine Duschene (Europcar) et Iljo Keisse (Etixx-Quick Step). Les trois hommes ont alors passé la journée à l'avant, avec un écart qui est monté jusqu'à 6 minutes. Mais les équipes de sprinteurs, et notamment la Giant-Alpecin, ne leur ont jamais laissé la moindre chance. Même lorsque Keisse est ressorti à moins de 20 km de l'arrivée et qu'il possédait 1'30 d'avance, il n'a jamais paru avoir la moindre chance. Non, vraiment, rien ni personne ne pouvait se mettre en travers du chemin d'Ewan. Pas aujourd'hui.
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