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Tour d'Espagne - Vincenzo Nibali, dernier adversaire de Chris Froome

Christophe Gaudot

Mis à jour 02/09/2017 à 23:23 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE - Il roule bien, il monte en puissance et cerise sur le gâteau, il attaque, Vincenzo Nibali est l'ultime coureur qui semble capable d'empêcher Chris Froome de gagner la Vuelta 2017.

Vincenzo Nibali

Crédit: Getty Images

Contador ? Hors de la course au général depuis Andorre. Chaves ? Il a encore perdu du temps ce samedi et en lâchera encore mardi sur le contre-la-montre. Aru ? Jamais dans le rythme. Keldermann ? Zakarin ? Froome n'en a jamais eu peur, à raison. Le dernier adversaire du Britannique sur cette Vuelta se nomme Vincenzo Nibali. L'un des deux coureurs du peloton actuel à avoir remporté les trois Grands Tours dans sa carrière avec Contador. Un champion jamais avare d'une attaque, assez expérimenté pour surprendre et assez bon rouleur pour être encore dans le rythme après les 40 kilomètres d'effort solitaire de mardi.

La Vuelta entre sur le terrain de Nibali

Après une expérience amère sur le Tour de France en 2016 (30e), le Squale visait le doublé Giro-Vuelta cette saison. Seulement troisième de son tour national, Nibali voyait d'un bon oeil le parcours de la Vuelta avant le départ de celle-ci, "le parcours est très exigeant mais ça me plaît" disait-il. Malheureusement pour lui, heureusement pour Froome, les nombreux "murs" qui ont servi d'arrivée ne lui étaient pas favorables, lui le grimpeur à l'aise sur les longues ascensions.
Vainqueur en Andorre, Nibali a aussi lâché 26 secondes à Alcossebre, 17 à Xorret de Cati et 24 à Cumbre de Sol pour un total de une minute et 17 secondes. Ajoutez à cela les 22 secondes perdues par Bahrain-Merida sur Sky lors du contre-la-montre par équipes inaugural à Nîmes et vous comprenez d'où Froome tient son avance au général même s'il a aussi cédé 17 secondes sur chute vendredi.
Oui mais voilà, depuis ce samedi,la Vuelta est entrée dans une nouvelle phase. Oubliez les murs, place à la haute montagne. Là où Nibali est le meilleur. Dimanche, l'arrivée sera jugée au sommet de la Sierre Nevada après 19 kilomètres d'ascension, restera ensuite à avaler les terribles pourcentages de l'Alto de Machucos mercredi et les effroyables de l'Angliru samedi prochain.

Contador et Lopez, alliés de circonstances

La chance de Vincenzo Nibali, c'est d'avoir comme alliés un Alberto Contador encore plus offensif qu'à l'accoutumée puisqu'il sera à la retraite dans huit jours et un Miguel Angel Lopez qui apparaît de jour en jour comme le meilleur grimpeur de cette Vuelta. Alliés mais pas adversaires puisque les deux Espagnols naviguent à plus de deux minutes de Nibali au général. "Contador, Nibali et Lopez seront nos principaux agresseurs", a logiquement jugé Froome après la 14e étape.
Effectivement, depuis quelques jours, le duo espagnol enflamme La Vuelta. Et à chaque fois, Nibali tente d'en profiter. Ce samedi vers la Sierra de la Pandera, c'est avec Contador qu'il est parti avant de voir Froome revenir. Miguel Angel Lopez était en revanche trop fort pour lui dans les deux derniers kilomètres.
Meilleur rouleur que Chaves, Nibali n'avait perdu que 54 secondes sur Tom Dumoulin, le meilleur rouleur du monde, sur l'ultime contre-la-montre du dernier Giro. Sur les 40 kilomètres entre le Circuit de Navarra et Logrono mardi, il peut espérer limiter la casse par rapport à Froome. D'autant qu'il semble plus frais que le maillot rouge. Même s'il a géré sa préparation pour être en forme sur La Vuelta, le quadruple maillot jaune a disputé le Tour cet été quand Nibali se reposait. Une détail qui pourrait prendre de l'importance dans cette terrible dernière semaine de Vuelta.
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