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Lopez, Quintana, Latour… On les attendait, ils ont déçu

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 15/09/2019 à 10:19 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE - Si les Slovènes ont marché sur la Vuelta, tous n'ont pas eu la même réussite. De Lopez à Latour en passant par Quintana et Jakobsen, quatre coureurs attendus au départ n'ont pas répondu aux attentes. Mais l'échelle de la déception n'est pas la même pour chacun.

Nairo Quintana (Movistar) lors de la Vuelta 2019

Crédit: Getty Images

Nairo Quintana (Movistar)

A force, il va devenir de plus en plus dur de le placer dans cette catégorie. Il faut dire qu'il y a bien longtemps que l'on n'a plus vu le Colombien être un véritable candidat à la victoire finale sur un Grand Tour. On a pourtant longtemps cru que le Quintana de 2016, vainqueur de la Vuelta, était de retour après sa belle première semaine, conclue avec le maillot rouge de leader et une victoire d'étape à Calpe. Ce n'était qu'une illusion. Auteur d'un chrono catastrophique, incapable de tenir la distance en montagne, c'est finalement en plaine, lors de l'étape des bordures que Quintana a semblé le plus à l'aise, glanant plus de 5 minutes dans l'affaire au terme d'une action pleine de panache. Pour mieux craquer de nouveau en montagne. Le Colombien a même fini par perdre sa 3e place du général lors de la 20e étape. Voilà désormais deux ans et demi que le natif de Bogota n'est plus monté sur le podium d'un Grand Tour.
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Roglic en a bavé, Quintana s’est replacé et Gilbert a régalé : ce 17e acte était fou !

Miguel Angel Lopez (Astana)

Le constat peut paraître sévère pour le grimpeur colombien, que l'on a souvent vu passer à l'attaque en montagne dans sa quête de podium. Mais le fait est que Miguel Angel Lopez a manqué ses objectifs, qui étaient une victoire d'étape et le podium. Troisième du Giro et de la Vuelta l'an passé, le Colombien est complètement passé à côté de ses deux Grands Tours cette saison. Comme Quintana, le grimpeur d'Astana a fait forte impression en première semaine, portant le maillot rouge au soir de la 7e étape, mais il n'a cessé de reculer ensuite. En difficulté sur les gros pourcentages, plus efficace sur les pentes plus légères mais jamais aérien non plus, Lopez n'a jamais semblé en mesure d'inquiéter la 2e place de Valverde et encore moins la 1re de Roglic. Si on ne peut lui reprocher de ne pas avoir essayer, sa science de la course a parfois semblé plus incertaine, avec des attaques prévisibles ou trop lointaines.. Et quand il semblait le plus fort (Andorre), le Colombien a chuté. Encore une fois. Mais, globalement, le grimpeur de 25 ans n'aura juste pas été au niveau espéré. Tout simplement.
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Miguel Ángel López of Colombia and Astana Pro Team White Best Young Jersey / during the 74th Tour of Spain 2019 - Stage 5

Crédit: Getty Images

Fabio Jakobsen (Deceuninck-Quick Step)

On ne peut pas dire que Fabio Jakobsen soit passé à côté de sa Vuelta. Pour son premier Grand Tour, le Néerlandais a remporté une victoire d'étape, en s'imposant à El Puig devant Sam Bennett, et ça lui suffira sans doute. Pourtant, le champion des Pays-Bas a vécu trois semaines très compliquées. A l'exception de la 3e (7e en ratant son sprint) et de sa 4e étape victorieuse, il n'a jamais accroché le moindre top 10 (21e au mieux), même si Madrid lui laissera une nouvelle chance. Surtout, il a donné l'impression d'être incapable de suivre l'allure dès que la route s'élevait un tant soit peu. Régulièrement dans les premiers distancés, Jakobsen a souvent été incapable de conclure le travail de ses équipiers. Lors de l'étape des bordures, alors même qu'il ne roulait pas contrairement à ses équipiers, il aura lâché loin de l'arrivée. Bien sûr, sa jeunesse et son manque de fond sur trois semaines expliquent grandement ses difficultés. Mais on attendait mieux du Néerlandais sur les étapes de plaine.
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A toi, à moi : 24h après sa défaite, Jakobsen a mis Bennett au pas après un sprint royal

Pierre Latour (AG2R La Mondiale)

"L'objectif, c'est de faire le mieux possible pour le général. Puis ensuite, si ça ne marche pas, on se mettra sur les victoires d'étape". Il n'aura réussi ni l'un, ni l'autre. Venu pour se tester en tant que leader pour le classement général, il n'en reviendra pas rassuré, même si son manque de courses suite à sa blessure a forcément pesé. Aux portes du top 10 après huit jours de course, Pierre Latour aura complètement explosé sur l'étape andorrane. Transi par la pluie, le leader d'AG2R La Mondiale perd quatorze minutes. Une défaillance qui l'aura privé de toute chance de briguer une belle place au général (35e à 2h de Roglic) mais l'aura incité à se jeter dans les échappées. Sans plus de réussite. En manque de jambes, surtout en troisième semaine, le Français aura laissé passer sa chance lors de l'étape de Los Machucos. Arrivé au pied de l'ascension avec une minute d'avance sur les leaders, Latour a été repris juste avant la flamme rouge par Pogacar et Roglic. Symbole d'une Vuelta globalement ratée par les Terre-et-Ciel et leur leader.
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Pierre Latour (AG2R La Mondiale)

Crédit: Getty Images

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