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Tour d'Espagne - Primoz Roglic, un sacre en 6 moments-clés

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 15/09/2019 à 21:24 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE - Vainqueur de son premier Grand Tour, pour sa première participation à la Vuelta, Primoz Roglic aura dominé tout au long des trois semaines. Quelques mois après avoir déçu sur le Giro, le Slovène n'a cette fois jamais failli, tout en sachant faire la différence dès qu'il lui était possible de le faire. Voici les six moments-clés grâce auxquels Primoz Roglic a bâti son succès.

Roglic - stage 18 Vuelta 2019 - Getty Images

Crédit: Getty Images

Un été ultra light pour plus de fraîcheur

Alors que la majorité de ses adversaires directs se dépensaient sur les routes du Tour de France (Valverde et Quintana) ou du Tour de Pologne (Lopez et Majka), Primoz Roglic faisait le plein de fraîcheur. Après avoir manqué de force sur le Giro à la suite d'un début de saison trop fourni (UAE, Tiireno et surtout Romandie), le Slovène a vite retenu la leçon en minimisant ses jours de course entre les deux Grands Tours, puisqu'il n'a couru que le championnat de Slovénie entre temps. Si Roglic a été le seul à ne connaître aucun "jour sans" tout au long de ces trois semaines, c'est aussi pour cela.
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Primoz Roglic saluta il pubblico durante la presentazione della Vuelta 2019, Getty Images

Crédit: Getty Images

2e étape : Savoir rebondir de suite

Au lendemain d'un contre-la-montre par équipes où il a concédé du temps à tous ses adversaires alors qu'il escomptait leur en prendre, Roglic réagit en champion sur la route de Calpe. Sur une étape où l'on n'attendait pas vraiment les favoris, le Slovène profite d’un mauvais placement de Miguel Angel Lopez à 20 kilomètres de l'arrivée pour attaquer. Une action plus orgueilleuse que prévue mais qui fonctionne. A Calpe, le leader de la Jumbo-Visma récupère 32'' sur tous ses adversaires à l'exception de Quintana, vainqueur. Et affirme ses ambitions.
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Pas le scénario prévu, ni le vainqueur imaginé mais un sacré dimanche : le résumé de la 2e étape

10e étape : Prendre le maillot là où on l'attendait

Au terme de la première semaine, Roglic n'a toujours pas enfilé le maillot de leader mais est en embuscade, dans un quatuor de tête qui se tient alors en 20''. Seul spécialiste du contre-la-montre parmi les favoris, le Slovène devait créer des écarts sur l'exercice chronométré. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il l'a fait. En 36,2 kilomètres, il s'offre son unique victoire d'étape et repousse Pogacar à 1'29'', Valverde à 1'38'' mais surtout Lopez, qu'il a rattrapé, à 2' et Quintana à 3'06''. Il s'empare du même coup du maillot rouge de leader avec près de deux minutes d'avance sur son dauphin, Valverde. On ne le sait pas encore, mais la Vuelta est déjà pliée.
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Le numéro de Roglic, le jour sans de Quintana, le podium de Cavagna : le résumé de la 10e étape

13e étape : Tuer le suspense dans les plus forts pourcentages

Peu habitué aux pentes à plus de 25% que la Vuelta a l'habitude de proposer, Roglic avait de quoi craindre l'ascension de Los Machucos, plus favorable aux purs grimpeurs. Mais, là encore, c'est le Slovène qui s'y montre le plus costaud. Suivant l'accélération de son compatriote Pogacar, Roglic distance Valverde et Quintana (27'') et surtout Lopez (1'01'') et assomme encore un peu plus la concurrence. Il se permet même de laisser la victoire d'étape à Pogacar. Avec 2'25'' d'avance sur Valverde et une domination écrasante même sur le terrain de ses adversaires, plus rien ne semble en mesure de se mettre en travers du chemin de Roglic.
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Dans le final, Pogacar et Roglic ont éparpillé les ténors : revivez l'arrivée de la 13e étape

17e étape : Profiter d'Astana pour sauver sa tunique

C'est probablement le seul jour où Primoz Roglic a craint pour sa tunique rouge de leader. Et c'est dans la plaine que le Slovène aura été le plus inquiété. Sur la route très ventée de Guadalajara, la Jumbo-Visma "laisse" partir un groupe de 40 coureurs, piégée par les bordures. Le problème, c'est que la Movistar y est fortement représenté avec cinq coureurs dont Nairo Quintana. Le Colombien, 6e du général, est certes pointé à 7'43'' du Slovène mais l'écart entre les deux groupes ne cessent de grimper pour atteindre les six minutes d'avance à 70km de l'arrivée. Roglic se retrouve même seul dans le groupe des favoris à 42km de l'arrivée, suite à une accélération des Movistar restant, Valverde en tête. Mais il n'aura même pas à rouler, sauvé par les Astana qui assurent jusqu'au bout la poursuite. A l'arrivée, Roglic concède 5'19'' à Quintana et reste un solide leader. Mais le Slovène peut dire un grand merci à Lopez et à ses hommes.

19e étape : L'ultime frayeur et la polémique

Jamais inquiété en montagne, sauvé par Astana dans les bordures, Roglic a pourtant failli tout perdre à cause de son équipe. Sur la route de Tolède, les équipiers du Slovène partent à la faute dans la descente humide de la traversée d'un village et entraînent leur leader dans leur chute. En tombant, il percute un muret et semble un temps avoir du mal à se relever. Plus de peur que de mal finalement et le maillot rouge se lance alors en chasse des Movistar, qui ne sont eux pas tombés. Et c'est là que démarre la polémique. La formation espagnole a un temps roulé suite à la chute, ce qui est contraire aux mœurs du cyclisme moderne. Un temps pointé à 1'30'' (ce qui est logique après une grosse chute), le Slovène sera finalement attendu par le groupe des Movistar, désabusés de voir l'UCI favoriser le retour de Roglic en autorisant les remontées dans les voitures, action interdite par le règlement en théorie. Il aura finalement fallu sortir des terrains de jeu habituels, et moraux, pour mettre le Slovène en difficulté. Et, même ça, ça n'aura pas suffi.
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Cavagna a osé se lancer dans un grand numéro : les temps forts de 19e étape

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