La Vuelta - Jay Vine remporte la 6e étape du Tour d'Espagne, Remco Evenepoel impressionne face à Roglic et les autres
Mis à jour 25/08/2022 à 18:15 GMT+2
VUELTA 2022 - Quelle étape ! Dans le brouillard de la Cantabrie et sur le Pico Jano, jamais emprunté par le Tour d'Espagne, Remco Evenepoel a fait le spectacle en prenant du temps à tous ses adversaires, dont 1'22'' sur Primoz Roglic. Le Belge fait coup double puisqu'après son numéro il est le nouveau leader, prenant le maillot rouge à Rudy Molard. Jay Vine a remporté l'étape.
Remco Evenepoel prend le pouvoir. Le prodige belge a frappé un grand coup ce jeudi lors de la première arrivée au sommet de la Vuelta. Dans le brouillard de Pico Jano, le leader de Quick-Step - Alpha Vinyl a écoeuré la concurrence, Primoz Roglic compris, en imprimant son tempo dès les premiers forts pourcentages, à 9 km du but. Tous ont explosé, mis à part Enric Mas, le seul à avoir pu l’accompagner jusqu’à l’arrivée.
Pour 21 secondes, Evenepoel prend le maillot rouge à Rudy Molard. Mais il n’a pas fait coup double puisque cette 6e étape a été remportée par le tout aussi impressionnant Jay Vine (Alpecin-Fenix), parti avec un léger temps d’avance au pied de la montée et arrivé avec 15” d’avance sur le nouveau patron du Tour d’Espagne.
Roglic lâche plus d'une minute
Il les a usés. Un par un. Tous sauf Mas, qui a dû se contenter de faire du derrière “Remco” jusqu’à la ligne, incapable de passer le moindre relais avant de concéder une petite seconde à l’arrivée. Evenepoel a fait une démonstration de son immense talent, une de plus nous dira-t-on, mais c’est une première sur un grand tour et elle fera date.
Sa première victoire sur une course de trois semaines devra attendre encore un peu, la faute à Vine, auteur du tout premier succès de sa carrière à 25 ans, mais l'essentiel est évidemment ailleurs puisqu’il se positionne désormais comme l’immense favori pour le classement général, en plus d’en être le nouveau leader.
Roglic a plié les ailes à 8 km du but, peu après la mise en place du rouleau-compresseur belge. Evenepoel n’a même pas attaqué. Il s’est contenté d’appuyer sur les pédales, le plus fort et le plus longtemps possible, et c’était assez pour lâcher ses rivaux et creuser des écarts assez importants. Evenepoel a pris 40” sur l’époustouflant Juan Ayuso, qui à 19 ans montre qu’il n’incarne déjà plus seulement l’avenir, et 1’22” sur Primoz Roglic, 5e de cette 6e étape en réglant un groupe de onze battus où figuraient aussi Jai Hindley, Joao Almeida et Pavel Sivakov.
21 secondes de trop pour Molard
Le Slovène, qui avait lâché la veille son maillot rouge à Rudy Molard, est le grand perdant du jour. Il recule à la 4e place au général, à 1’01” d’Evenepoel et 33” de Mas. Molard perd sa tunique de sa leader mais ne cède qu’une place au classement. Le Français a été distancé une première fois dans l’avant-dernière ascension du jour, le Collada de Brenes (6,2km à 8,7%), à 36 km du but.
Passé avec 40” de retard au sommet, l’ancien vainqueur d’étape sur Paris-Nice a réduit une partie de son retard dans la descente avant de faire son retour grâce au travail de Quentin Pacher, Sébastien Reichenbach et Thibaut Pinot, qui a bouché les derniers mètres à l’arraché, juste avant le pied de la montée finale (12,6km à 6,5%). Molard s’est battu avec ses moyens du jour (35e à 5’06” de Vine) et a manqué de conserver sa tunique pour 21” seulement.
On a retrouvé Padun
Une échappée de dix coureurs s’était formée dès les premiers kilomètres. Elle a compté près de six minutes d’avance mais ses chances ont rapidement décru lorsque Quick-Step - Alpha Vinyl a entamé la poursuite via Rémi Cavagna, relayé ensuite par Louis Vervaeke et Julian Alaphilippe. Un an après ses deux sidérantes victoires sur le Dauphiné, le Mark Padun (EF) a retrouvé des couleurs et réalisé un petit numéro à l’avant. Le dernier rescapé de l'échappée n’a longtemps rien perdu sur le peloton des favoris et n’a été repris qu’à 6 km du but.
Jay Vine, l’homme qui avait décroché un contrat chez Alpecin-Fenix grâce à ses prouesses sur home-trainer, a signé l’autre exploit de cette journée. L’Australien a anticipé pour quelques hectomètres la grande bagarre déclenchée par Simon Yates (10e de l’étape). Et une fois devant, il n’a jamais perdu de temps sur Evenepoel, conservant sa vingtaine de secondes jusqu’à l’arrivée pour signer la première victoire de sa carrière. On regrettera, pour la suite de cette Vuelta, ses huit minutes de retard sur le Belge avant le début de la montagne.
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