Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

La Vuelta - Remco Evenepoel : "C'était bien de voir Primoz Roglic vraiment fort aujourd'hui"

Christophe Gaudot

Mis à jour 27/08/2022 à 20:36 GMT+2

VUELTA 2022 - Cette fois, il y avait deux hommes dans la roue de Remco Evenepoel. Enric Mas a encore réussi à s'accrocher mais une ombre jaune et noir s'est ajoutée : Primoz Roglic. En retrait au Pico Jano, le Slovène montre à nouveau le bout de son nez, pour le plus grand bonheur du maillot rouge qui n'a, semble-t-il, pas peur du duel avec le triple tenant du titre.

Pinot a essayé, Vine a récidivé : le résumé de la 8e étape

Il a l'assurance de ceux dont le talent ne leur impose aucune limite et l'insouciance de ses 22 printemps. Alors que certains des gars de son âge s'écharpent sur le Tour de l'Avenir, lui mène la meute des favoris sur l'un des trois grands tours de la saison et il se permet même de distribuer les bons points et d'appeler le spectacle de ses vœux. Après son coup de force sur la première étape de montagne, Remco Evenepoel a encore asphyxié certains de ses adversaires mais pas Enric Mas et, nouveauté, Primoz Roglic. L'insolent se dit même ravi d'avoir vu le Slovène dans sa roue.
La première couche passée au Pico Jano jeudi, on se demandait de quoi serait fait la deuxième au Collau Fancuaya ce samedi pour Remco Evenepoel. Le maillot rouge a fait travailler son équipe toute la journée, et il n'a pas manqué de la saluer. A raison, car sans un gros travail en début d'étape, Richard Carapaz aurait pu se glisser dans l'échappée du jour, ce qui aurait rendu la suite plus passionnante pour les spectateurs mais aussi plus incertaine pour le Belge. "L'équipe a été superbe, prenant soin de moi et contrôlant la course dès le début, et je veux les remercier pour cela", a-t-il assuré.
picture

Vine impressionne encore, Evenepoel assure : revivez l'arrivée de la 8e étape

Roglic s'est ajouté à Mas dans la roue d'Evenepoel

"Je crois avoir dit que le but était de ne pas perdre du temps et s'il y avait une opportunité, d'en prendre, poursuivait Evenepoel Je pense que j'ai pris du temps sur beaucoup de gars sauf les deux plus importants, Primoz Roglic et Enric Mas." Le bilan de la 8e étape est plus que positif pour lui. Il a glané 13 secondes de plus sur Yates et Rodriguez, 27 sur Geoghegan Hart, 50 sur Almeida, Ayuso et O'Connor et même 56 sur Hindley. Au général, le danger s'appelle, mathématiquement en tout cas, Mas (+28'') plus que Roglic (+1'01'') mais c'est du Slovène dont a parlé le Belge après l'arrivée.
"C'était bien de voir Primoz vraiment fort aujourd'hui, ça fait plaisir de le voir comme ça. C'est bon pour la course", a lâché Remco Evenepoel avec toute la décontraction du monde. Avant le départ de la Vuelta aux Pays-Bas, le triple tenant du titre avait estimé que la présence de la pépite rendrait sans doute la course plus intéressante, plus spectaculaire aussi. "C'est un exemple pour notre équipe, avait répondu l'intéressé. On regarde vers Jumbo et INEOS pour prendre des exemples des choses qu'ils font, quand ils le font et comment. C'est forcément un compliment s'il pense que ma présence va rendre la course plus spectaculaire."

Journée parfaite

Au décompte des points, Roglic avait vu juste, au Pico Jano, Evenepoel a effectivement fait le spectacle. Reste à savoir si Evenepoel aura vu juste sur les bienfaits pour la course d'un retour du Slovène à son meilleur niveau. Quant à savoir si tout ceci serait bon pour lui, c'est une autre histoire dont le leader de la Quick-Step se garde bien de parler.
"Dans le dernier kilomètre, j'ai vu que nous n'étions que Primoz, Enric et Rodríguez, donc c’est une journée parfaite. Je suis vraiment content de mes sensations aujourd'hui", remet celui qui est devenu le plus jeune coureur depuis 1985, et un certain Miguel Indurain, à passer au moins trois jours en tête du classement général de la Vuelta. Le "Roi" affichait 20 ans et quatre journées en tant que leader mais il avait terminé 85e. C'était le temps de l'apprentissage avant les années de domination.

Et maintenant Les Praeres

Avant de penser à la journée de repos de lundi et surtout au chrono de mardi, moment décisif s'il en est pour lui qui figure parmi les tous meilleurs du monde dans le domaine, Remco Evenepoel a encore du pain sur la planche avec la 9e étape et ses quatre ascensions avant le mur des Praeres (3,9 km à 12,9%) où les équipiers ne serviront plus à rien et où seule la résistance à la douleur primera.
"J'espère que je pourrai vraiment bien récupérer car demain j'aurai encore besoin de jambes super fraîches, s'avance-t-il. Ce que j'ai vu par le passé, c'est qu'il n'y avait pas vraiment de gros écarts, mais si tu exploses tu es fini sur une montée comme ça. Je vais garder la confiance. Je sais que c'est une montée qui me convient très bien en termes de durée, donc je vais juste tout donner. On va essayer de garder le maillot et pourquoi pas viser une victoire d'étape, ce serait vraiment sympa…" Sympa pour lui, en effet. Moins a priori pour Roglic et les autres.
picture

Le profil de la 9e étape : 3,9 km à 12,9% pour un final labellisé Vuelta

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité