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La Vuelta - Remco Evenepoel et la crainte de tout perdre : " Le Covid ? Une question de chance…"

Christophe Gaudot

Publié 01/09/2022 à 00:32 GMT+2

VUELTA 2022 - Ce mardi matin au départ de la 11e étape, le peloton du Tour d'Espagne a encore été amputée de cinq coureurs, tous positifs au Covid. Parmi eux, Simon Yates (BikeExchange - Jayco), 5e du classement général et Pavel Sivakov (INEOS Grenadiers) 10e. Le virus circule et avec lui la crainte pour les coureurs qui visent la victoire finale. Au premier rang desquels, Remco Evenepoel.

Evenepoel face à la menace du Covid : "Ce serait un cauchemar…"

Il y a bien un domaine dans lequel la Vuelta va faire mieux que le Tour de France. Si dix-sept coureurs avaient abandonné la Grande Boucle pour cause de Covid, ils sont déjà… vingt-et-un dans le même cas de l'autre côté des Pyrénées. Une hécatombe alors même que la course entame seulement ce mardi sa deuxième moitié. Avec le Covid, se dresse la crainte de voir les hauteurs du classement général bouleversées par l'extra-sportif.
A vrai dire, c'est déjà le cas puisque Simon Yates (5e) et Pavel Sivakov (10e) ont dû quitter la course au lendemain du contre-la-montre alors même que les deux pouvaient encore espérer renverser la course dans leurs rêves les plus fous et au moins jouer le podium de manière plus raisonnable. Et si Primoz Roglic, Enric Mas ou même Remco Evenepoel devaient se retirer pour un test positif ?
Ce serait un cauchemar, un véritable cauchemar…
"Ce n'est pas agréable de voir ces deux grands coureurs hors course. Ce n'est pas bon pour la compétition, c'est très malheureux pour eux et pour leurs équipes, a regretté le Belge au micro d'Eurosport. C'est assez embêtant, on essaie juste de porter le masque le plus souvent possible mais j'imagine qu'eux aussi ont fait attention. J'ai l'impression que c'est une question de chance, je croise les doigts." Et si ça devait tomber sur lui ? "Ce serait un cauchemar, un véritable cauchemar…."
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Une énième chute : Le moment où Alaphilippe a dit adieu à la Vuelta

Même le port du masque, que les Quick-Step ne quittent quasiment jamais, pas plus en interview que sur les podiums d'après-étape, ne semble pas être suffisant. Chose confirmée par Bernard Eisel. Son équipe, la Bora-Hansgrohe, a perdu Sam Bennett, double vainqueur en début de Vuelta, malgré toutes les précautions du monde : "C'est vraiment malchanceux parce qu'il portait le masque dans le bus et aussi au massage, partout. On a vu les dernières nouvelles ce matin avec des nouveaux coureurs touchés. Espérons que ça s'arrête un jour."

Evenepoel pointe le monde à l'arrivée des étapes

Sur le Tour de France, les organisateurs avaient érigé un règlement qui prenait en compte la charge virale du coureur. Si celle-ci était faible, même avec un test positif, le concerné pouvait continuer. Ce qui n'est pas le cas sur la Vuelta. "C'est une vraie plaie. Les tests continuent à générer du stress dans les équipes, mais il faut passer outre. Si tu te sens mal, de toute façon tu ne vas pas courir. Je pense que ça devrait être le règlement, pas un test", déclarait lundi à l'AFP Ben O'Connor (AG2R-Citroën).
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Pavel Sivakov lors de la 10e étape de la Vuelta - 30/08/2022

Crédit: Getty Images

Plus observé que les autres, Remco Evenepoel a été logiquement le plus questionné sur le sujet. Si le Belge s'est étonné de voir Sivakov et Yates quitter la course après leurs bonnes performances sur le chrono d'Alicante, il sait aussi que le couperet peut tomber à tout moment : "C'est super malheureux pour Simon et Pavel car ils ont travaillé très dur pour être dans cette Vuelta. J'espère que ces cas seront les derniers, mais j'ai peur qu'ils ne le soient pas".
Au sein de la Quick-Step, le directeur sportif Klaas Lodewyck et Pieter Serry ont déjà été touchés. Mais c'est à l'extérieur que le danger est le plus prégnant selon le leader de la Vuelta. "Je dois dire qu'hier, à l'arrivée, il y avait tellement de monde que c'était assez dangereux, a-t-il avoué. J'espère que l'organisation pourra apporter un peu plus de sécurité à l'arrivée parce qu'hier, c'était un vrai cauchemar". Décidément ce terme revient souvent dans la bouche d'un coureur qui a en tête son premier succès sur un grand tour.
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