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Tour d’Espagne 2022 – Pays basque, pentes vertigineuses : les favoris à pied d’œuvre

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 23/08/2022 à 12:59 GMT+2

TOUR D’ESPAGNE 2022 – Il y en a pour tous les goûts. Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl), Primoz Roglic (Jumbo-Visma), Simon Yates (BikeExchange – Jayco), Richard Carapaz (INEOS Grenadiers), chacun des favoris annoncés de la Vuelta trouvera un terrain qui se prêtera aux offensives. Des routes piégeuses et escarpées du Pays basque aux pentes vertigineuses des Asturies, gare aux défaillances.

"Roglic, Yates et Evenepoel doivent profiter de cette 'première semaine'"

La semaine de tous les dangers. Après un court intermède (3 étapes) en terres néerlandaises, le peloton jettera l'ancre sur les contours des routes indomptables du maquis basque. Les écueils seront nombreux, et il faudra se lever tôt pour les appréhender, sous peine de voir la sanction s’épaissir à la vitesse d'un brouillard sur les hauteurs basques. Primoz Roglic (Jumbo-Visma), Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl), Richard Carapaz (INEOS Grenadiers), Simon Yates (BikeExchange - Jayco), etc. Tous sont attendus au tournant et d’ici dimanche, il y a fort à parier que les lignes auront bougé. Focus sur les étapes susceptibles de bouleverser le classement général.
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Richard Carapaz (INEOS Grenadiers), Primoz Roglic (Jumbo-Visma) et Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl) à l'assaut de la première semaine en terre espagnole de la Vuelta 2022

Crédit: Eurosport

Étape 4 : Roglic déjà saignant sur les hauteurs de Laguardia ?

Les premiers reliefs de la cuvée 2022 se dressent dès la 4e étape, la première sur le territoire espagnol. Si aucun favori ne devrait bouger une oreille avant le dernier raidard, il n’est pas exclu que de premiers écarts en (légère) altitude naissent sur les hauteurs de Laguardia. Sur un terrain aussi court et mansardé (0,9 km à 8,4%), Primoz Roglic apparaît naturellement comme l’un des favoris à la victoire.
Le Slovène de la Jumbo-Visma est friand de ces efforts brefs, et sa deuxième place lors de la Flèche Wallonne 2021 parle pour lui. Simon Yates (BikeExchange) a aussi des arguments à faire valoir lorsque la route se cabre à l’excès, à l’instar de Richard Caparaz. Chez Quick-Step, Julian Alaphilippe devrait avoir les mains libres pour s’illustrer sur un terrain qui ne sied pas forcément à ravir au style assis et puissant de Remco Evenepoel. A Laguardia, une première hiérarchie pourrait voir le jour. Notre consultant Eurosport Juan Antonio Flecha espère de son côté une première offensive du prodige belge : "Le final de l’étape sera différent et ça pourrait être la première grande démonstration d’Evenepoel."
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Le profil de la 4e étape : Place aux premiers reliefs

Étape 5 : Evenepoel pour une victoire en solo à Bilbao ?

Mais le joyau flamand trouvera surtout un terrain à sa convenance le lendemain, sur un tracé irrégulier et sinueux, comme le Pays basque en propose allègrement. Potentiellement en difficulté la veille, Remco Evenepoel devrait profiter d'un terrain à sa mesure pour grappiller quelques grains de temps mercredi. Une fois au sommet de la deuxième ascension de la journée de l’exigeant Alto del Vivero (4,6 km à 8%), il restera 14,2 km à avaler jusqu’aux faubourgs de Bilbao.
Le macadam basque est familier au prodige belge, deux fois vainqueur de la Klasikoa (2019, 2022). Dans un registre analogue, Evenepoel a décroché son premier monument lors de Liège-Bastogne-Liège cette année, après un coup de canon dans les 15 derniers kilomètres. Pour la forme, le Belge est au point. Sur le fond, ce dernier prendra-t-il le risque de se livrer dans les grandes largeurs dès la cinquième étape ? En tout cas, beaucoup l’appellent de leurs vœux.
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Le profil de la 5e étape : L'heure du "Remco-show" ?

Étape 6 : La première grande explication ?

Les sentiers piégeux écartés, place à la traditionnelle course de côtes en Cantabrie, toujours au nord de la péninsule. Le peloton abordera vraisemblablement les premières pentes de l’ascension de Pico Jano (1re catégorie, 12,6 km à 6,5%) les rangs encore serrés et groupés. Le pied est abrupt mais difficile de parier sur une offensive si loin du sommet dès la 6e étape. La seconde moitié de l’ascension est plus roulante, et il paraît illusoire d’envisager une grande explication à couteaux tirés entre les meilleurs grimpeurs. Patience, il reste encore de quoi faire jusqu’à dimanche.
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Le profil de la 6e étape : Une arrivée au sommet pour dessiner la hiérarchie

Étape 8 : Collau Fancuaya, rencontre avec un géant des Asturies

Un véritable colosse des Asturies. 10,1 kilomètres à 8,5% avec des passages à près de 20% : le Collau Fancuaya a de quoi hérisser les quelques poils sous les cuissards. Si certains favoris s’étaient mis en tête de jouer placé, peine perdue samedi avec l’ultime ascension de la journée. Au programme, une course de côte où les trois derniers kilomètres devraient provoquer les premières grosses défaillances de cette Vuelta.
S’il n’a pas recouvré tous ses moyens physiques depuis son abandon sur le Tour, Primoz Roglic ne pourra plus se cacher, au même titre que Richard Carapaz, encore bien tendre lors du Tour de Pologne (22e). Sur de tels pourcentages, le duo Yates-Hindley pourrait faire des étincelles. Les profils émaciés auront une carte à jouer, moins les rouleurs polyvalents à l’image d'Evenepoel, même si le Belge insiste à l'envi sur sa perte de poids. Suffisant pour tenir la roue des dompteurs de cimes ?
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Le profil de la 8e étape : Nouvelle arrivée en altitude, nouvelle explication ?

Étape 9 : Alerte aux défaillances sur les terribles pentes de Les Praeres

Son profil inspire la peur. L’angoisse de craquer, mais surtout de vivre un véritable calvaire, la roue avant décollée du bitume et le dos voûté sur la machine. Face à ce genre de pentes, la lutte pour le général passe au second plan, derrière l’urgence de vaincre les 4 kilomètres (12,9%) de Les Praeres (depuis Nava), sorte de procession mortuaire taillée à la pointe d’un trident diabolique. Une donnée qui achèvera de vous convaincre : 24%. Soit des passages dignes d'un parcours de VTT.
La fameuse rengaine encourageant l'élection de cols plus durs et plus longs pour faire des écarts n’est pas près d’être enterrée. Mais avec de tels pourcentages, difficile de gravir les mètres à une vitesse défiant toute concurrence. Il n’y aura donc pas forcément de gros écarts entre les hommes forts de cette cuvée 2022. Pour les coursiers en sursis sur leur monture, l’addition risque en revanche d’être sévère. La différence se fera par l’arrière, et elle risque de rayer avec fracas quelques noms ronflants de la bagarre pour le paletot rouge.
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Le profil de la 9e étape : 3,9 km à 12,9% pour un final labellisé Vuelta

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