Vuelta - Tom Pidcock, en embuscade derrière Jonas Vingegaard et João Almeida, peut-il terminer sur le podium du classement général ?

Alors que se profile l’Angliru, Tom Pidcock, le Britannique de Q36.5, pointe à la 3e place du classement général, derrière Jonas Vingegaard et João Almeida. L’entraîneur français de son équipe, Théo Ouvrard, n’est “pas vraiment surpris” de le retrouver à ce niveau, tout comme notre consultant Eurosport, Jacky Durand. Un podium est envisageable pour celui à qui on fait enfin confiance.

Et si le troisième homme fort de cette Vuelta, c’était lui ? Derrière João Almeida et Jonas Vingegaard, Giulio Ciccone d’abord s’est révélé comme le candidat le plus crédible au podium lors des premières étapes. Mais depuis l’épatante deuxième place de Tom Pidcock à Valdezcaray, la dynamique a changé.

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Peu de gens s’attendaient à voir le Britannique solidement installé dans le top 3 de ce Tour d’Espagne, pas même le principal intéressé. Après son échec au Giro, le natif de Leeds confiait sur cette Vuelta viser le top 10, avec un espoir secret de podium.

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Tom Pidcock à l'attaque devant Jonas Vingegaard dans la côte de Pike sur la 11e étape de la Vuelta 2025.

Crédit: Getty Images

Pourtant, Théo Ouvrard, entraîneur chez Q36.5, l’équipe de Pidcock, n’est "pas vraiment surpris" du niveau affiché par son leader. "Il améliore ses meilleurs records sur la Vuelta, mais pas de manière exagérée non plus. Il s'est bien préparé ces dernières semaines, donc les conditions sont proches d'être optimales. Au vu des données qu'on a, on savait qu'il pouvait être très bon."

"un podium ou un top 5, c’est largement envisageable"

S’il a traversé le Giro dans l’anonymat, Tom Pidcock arrive mieux préparé au départ de la Vuelta, sur un parcours plus adapté à ses capacités. "Sur la Vuelta, certes il y a des cols durs comme l’Angliru, mais pas de cols très longs comme sur le Tour de France ou le Giro, analyse notre consultant Eurosport, Jacky Durand. Ça peut l’avantager. On fera le bilan en fin de semaine, mais un podium ou un top 5, à ce niveau de la course, c’est largement envisageable".

"Les meilleures montées pour lui sont les montées plutôt courtes, renchérit Théo Ouvrard, mais il a également de très grosses capacités d'endurance aérobie. Avec son gabarit léger, les étapes usantes lui sont favorables. Il découvre encore quel peut être son tout meilleur niveau, notamment en haute montagne. Jusqu'où peut-il aller ? Il y a de l’incertitude."

Le profil de l'étape 13 de la Vuelta 2025, et son arrivée au sommet de l'Angliru.

Crédit: Getty Images

Tom Pidcock va avoir l’occasion de se tester ce vendredi, dans les mythiques pentes de l’Angliru, 12 kilomètres à 9,8 % de moyenne, avec des passages à 23 % et une météo capricieuse, souvent très différente entre le pied et le sommet de l’ascension. "Dans l’Angliru, il n’y a pas de stratégie, c’est sauve-qui-peut, explique Jacky Durand. C’est une montée qui peut lui convenir, très pentue mais pas très longue. Je le vois parmi les meilleurs, peut-être un cran en dessous de Vingegaard et Almeida."

Les classiques lui correspondent mieux

Pidcock aspire à ce statut de leader sur les Grands Tours depuis ses années chez INEOS, sans jamais prouver qu’il le méritait vraiment. Aujourd’hui, l’équipe suisse Q36.5 lui est entièrement dévouée. De quoi réveiller cette vieille lubie ? "Ce sera un point à discuter entre lui et la direction de l'équipe en vue des années à venir, évacue Théo Ouvrard. Cela dépend aussi beaucoup de ce qu’il désire, et ce qui le fait le plus rêver pour le reste de sa carrière." "Il faut faire un choix, tranche Jacky Durand. Les classiques lui correspondent mieux. Est-ce qu’il est capable de gagner un Grand Tour ? Il n’excelle pas en contre-la-montre, on ne l’a pas trop vu en haute montagne dans sa carrière, hormis à l’Alpe d’Huez sur le Tour. Quand on joue le podium d’un Grand Tour, il faut être présent tous les jours, ça se travaille. Il n’est pas si vieux, il peut le faire, mais ça sera au détriment de sa qualité première : le punch."

Tom Pidcock champion olympique de VTT aux Jeux de Paris 2024

Crédit: Getty Images

Pauline Ferrand-Prévot a peut-être donné des idées à Tom Pidcock : elle est devenue championne olympique de VTT cross-country aux Jeux Olympiques de Paris 2024 chez les femmes, comme le Britannique chez les hommes, avant de remporter le Tour de France un an plus tard. Nul doute que Pidcock se verrait bien fêter l’anniversaire de sa médaille olympique avec un trophée et un bouquet de fleurs à Madrid.

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