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Garzelli sauve l'honneur

Eurosport
ParEurosport

Publié 29/05/2004 à 16:45 GMT+2

En remportant la 19e étape samedi à Presolana, Stefano Garzelli a sauvé son Giro. L'Italien a devancé son grand rival Gilberto Simoni, qui a tout tenté pour déstabiliser son coéquipier Damiano Cunego. Mais le jeune maillot rose n'a pas craqué. Loin de là.

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Crédit: Eurosport

Damiano Cunego a tenu bon. La montagne est derrière lui. Cette fois, plus rien ne l'empêchera de remporter dimanche son premier Giro, à seulement 22 ans. L'Italie s'apprête donc à célébrer sa nouvelle idole, symbole d'une nouvelle génération attendue comme salvatrice trois mois après la disparition de Marco Pantani. Samedi, Cunego a résisté aux trois dernières ascensions, à la dernière étape des Dolomites, au mythique Mortirolo. Mais le Véronais a surtout fait face à la guerre des nerfs que n'a pas manqué de lui imposer Gilberto Simoni, son équipier devenu son pire ennemi.
Voilà bien la plus rude épreuve qu'avait à surmonter le jeune maillot rose dans cette 19e étape. Touché dans son orgueil, Simoni n'a toujours pas digéré la prise de pouvoir de son cadet dans ce Giro, son Giro. Alors il a abattu sa dernière carte sur les pentes du Mortirolo. A plus six bornes du sommet et plus de 80 kilomètres de l'arrivée, le Trentinois a profité d'une attaque de Garzelli pour sauter dans la roue de ce dernier. Bien sûr, Cunego n'a pas bougé. Ses équipiers non plus. Pas question de rentrer dans ce jeu là.
Le sang froid de Cunego
Cette véritable opération déstabilisation qui ne portait pas son nom permit à Simoni de compter 1'45" d'avance sur le groupe maillot rose à une trentaine de kilomètres de l'arrivée. La chance de Cunego alors de pouvoir compter sur la présence rassurante de son équipier Eddy Mazzoleni, qui l'on vit souvent parler à son leader. Il put aussi compter sur le soutien salvateur de Honchar, désireux de sauver sa deuxième place menacée par Simoni, dans l'ascension du Passo del Vivione, puis sur celui d'un Popovych déchaîné dans la descente.
Si bien qu'au pied de la montée vers Presolana, ultime difficulté de ce renversant Giro, Cunego n'accusait plus qu'une petite minute de handicap sur le trio Simoni-Garzelli-Valjavec. Une broutille vu sa marge au général (3'07" sur Simoni). Accompagné par Dario Cioni, Cunego n'avait plus qu'à gérer tranquillement. Devant, les deux grands battus du Giro n'avaient plus qu'à se battre pour un lot de consolation devant une foule considérable. Simoni n'aura même pas la force de sauver son honneur par une victoire d'étape. Battu au sprint par Garzelli, il n'avait plus la tête à ça. Ni les jambes peut-être.
Un malheur ne venant jamais seul, Gibo ne récupère même pas la deuxième place du général, que Serhiy Honchar, au courage, est parvenu à sauver pour trois malheureuses secondes. Simoni doit se sentir bien seul ce soir. A l'hôtel des Saeco, il évitera certainement de dîner en même temps que Cunego, comme la veille. Le nouveau héros de l'Italie cycliste peut s'en moquer. Depuis trois semaine,s il a montré beaucoup de talent, de classe, de maîtrise et de sang froid. S'il arrive en rose à Milan dimanche, c'est simplement parce qu'il était le plus fort. Que Simoni le veuille ou non.
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