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Les 10 étapes où va se jouer le Giro 2016 (1/2)

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 05/05/2016 à 15:57 GMT+2

TOUR D'ITALIE 2016 - Comme d'habitude, les organisateurs du Giro proposent une orgie de cols et de montagne. Un parcours destiné bien sûr aux grimpeurs, avec toutefois des arrivées au sommet moins nombreuses qu'à l'accoutumée, où tout peut se perdre d'un jour sur l'autre. Mais certaines étapes seront sûrement plus importantes que d'autres. Première partie.

La présentation du parcours du Giro 2016

Crédit: AFP

Qu'il est loin le temps où le Tour d'Italie se limitait à des arrivées au sommet successives demandant aux coureurs de tout donner, jour après jour. Comme en 2011, où la limite avait clairement été franchie avec pas moins de neuf arrivées en altitude ! Depuis, les organisateurs s'efforcent de diversifier le parcours, de réinventer le Giro.
Évidemment, il reste le Grand Tour des grimpeurs, bien plus que ne le sont le Tour de France (plus complet) ou la Vuelta (plus puncheur). Mais, désormais, ce n'est plus forcément le meilleur grimpeur qui l'emporte, comme Fabio Aru et Mikel Landa face à Alberto Contador en ont fait l'expérience en 2015. Il faudra rester vigilant pour les leaders tous les jours, même si dix étapes ressortent du lot. Voici le premier volet de notre revue du parcours 2016.

6e étape : Ponte – Roccaraso (Aremogna), 165 km

Avec plus de quarante kilomètres d'ascension, les coureurs entreront pleinement dans la partie montagneuse de ce Giro 2016. Pour autant, rien d'insurmontable au cours de cette 6e étape avec des favoris qui se neutraliseront probablement. Il faut dire que l'ascension finale de Roccaraso n'est pas très compliquée.
Longue de 17 km, elle se découpe en deux parties bien distinctes : d'abord 7 km à 7,5% où les grimpeurs pourront se tester avant un replat de 3 km qui précède un final bien moins difficile (à peine 4%). Et ce ne sont pas les deux autres ascensions de la journée (Torrecuso, 8 km à 4%, et Bocca di Selva, 18 km à 5,4%) qui auront créé des différences, la Bocca di Selva étant située à plus de 100 km de l'arrivée. Mais c'est le premier jour de montagne et chaque candidat à la victoire finale se saura attendu.
Le profil de la 6e étape du Giro

8e étape : Foligno – Arezzo, 169 km

C'est la première des deux étapes classifiées "Strade Bianche". Même si on est loin de la haute montagne, elle pourrait créer les premiers gros écarts au général, surtout si les conditions climatiques s'en mêlent. Car, pour rejoindre Arezzo, les coureurs devront se frotter au Valico della Rassinata (10 km à 5,2%) mais surtout à l'Alpe di Poti, dont le sommet est situé à 17 km de la cité toscane.
Alors oui, avec une pente moyenne de 5,5%, cette ascension n'a rien d'un géant. Mais les coureurs devront affronter ses 6 km (sur les 10 que compte l'Alpe) en "strade bianche", ses routes blanches si compliquées. Autant dire qu'avec trois kilomètres à plus de 9% et un passage à 14%, il faudra se montrer costaud et le rester jusqu'au bout. A peine arrivé à Arezzo, un "raidard" à 11% attendra les favoris sous la flamme rouge. De quoi en remettre une couche ?
Le profil de la 8e étape du Giro

9e étape : Chianti – Greve in Chianti, 40,4 km (contre-la-montre)

C'est le deuxième des trois contre-la-montre de ce Giro et, de très loin, le plus long (les deux autres font dix kilomètres ou moins) mais aussi celui au parcours le plus indécis. Si le prologue est on ne peut plus plat et si le dernier contre-la-montre est un "cronoscalata", ce sont des montagnes russes qui s'offrent aux coureurs autour de Chianti.
Disputé au milieu des vignobles toscans, ce chrono ne laissera aucun répit. Du premier au dernier mètre de course, à l'exception d'un faux-plat de 8 km entre le 6e et 14e km, les coureurs ne feront que monter et descendre, sans que cela ne soit jamais vraiment prononcé (la montée principale, longue de 4,9 km, a une pente moyenne de 3,6%). Sans grande ligne droite, demandant beaucoup de relances, il favorise à la fois les rouleurs et les spécialistes des courses de trois semaines comme Nibali ou Valverde.
Le profil de la 9e étape du Giro

10e étape : Campi Bisenzio – Sestola, 216 km

Le Giro arrive enfin en haute montagne. Pas tant au niveau de l'altitude – on ne dépasse pas les 1400 m – que dans la difficulté. A cours des 216 km, les coureurs auront trois cols à franchir avant l'ascension finale de Sestola. Si le Passo della Collina (13km à 5,2%) et la montée de Pietracolora (9 km à 5,8%) sont trop loin de l'arrivée pour jouer un rôle direct, nul doute qu'ils fatigueront les organismes et que cela se sentira dans le final (les 32 derniers kilomètres) terrible proposé aux coureurs. Si la montée finale est régulière et peu compliquée (7,4km à 5%, max 8%), plusieurs grimpeurs pourraient profiter du Pian del Falco pour anticiper. Situé, à son sommet, à 16km de l'arrivée, sa pente irrégulière apparait idéale pour creuser des écarts, notamment dans ses cinq derniers kilomètres à 8,9%, avec un passage à 13%. Pour hommes forts.
Le profil de la 10e étape du Giro

13e étape : Palmanova – Cividale del Friuli, 161 km

L'étape symbole de la volonté des organisateurs de cette 99e édition du Tour d'Italie. Quatre grands cols, de forts pourcentages mais une arrivée située une dizaine de kilomètres (13 exactement) après le sommet de la dernière ascension. Si les candidats au classement de la montagne seront forcément de sortie (120 points à prendre), les favoris oseront-ils se découvrir ? Le parcours et la distance - assez courte - s'y prête en tout cas.
Avec la terrible ascension de Montemaggiore (8,3km à 9,3%) et l'irrégulière montée de Crai (8,5km à 6,3% mais 4km à près de 10%) en guise d'échauffement, les coureurs auront déjà pu juger de leurs jambes au moment d'affronter les deux dernières ascensions du jour. C'est d'abord la Cima Porzus qui s'élèvera devant le peloton avec ses 8,7km à 8,1% et des passages à plus de 15%. Les coureurs plongeront ensuite vers le pied du Vialle, qu'ils aborderont sans aucun mètre de plat. Avec ses 6 km à 8,2%, le Vialle n'a rien d'un monstre. Mais c'est sa descente qui pourrait bien donner des idées. Vertigineuse, très pentue (12%!), elle emmènera très vite les coureurs vers les 7 km du plat final. Mais il est loin d'être sûr d'y voir un groupe conséquent y jouer la gagne.
Le profil de la 13e étape du Giro

Retrouvez le deuxième volet jeudi après-midi sur notre site.

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